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Lors de la formation de la commune, la paroisse de Lorbehaye est rattachée à Montaigu-les-Bois.
La possession de la seigneurie de Montaigu-les-Bois reste dans la famille de Montaigu jusqu'à la mort de Sebastien de Montaigu en 1715. Elle passe ensuite entre les mains de la famille de Poilvillain.
L'église de Montaigu
L'église de Montaigu est sous le vocable de Saint-Martin. La présentation était laïque. Il y eut au manoir une chapelle sous le vocable de Notre-Dame, qui avait été fondée par Richard de Montaigu en 1249. | ||||||||||||
L'église Saint Martin de Montaigu | ||||||||||||
L'église Saint-Gilles de Lorbehaye
Elle est portée sur la liste de celles qui appartiennent à l'abbaye de la Luzerne dans une bulle confirmative donnée par le pape Innocent III environ l'an 1213; nonobstant c'était le seigneur qui présentait à la cure en dernier lieu.
La paroisse qui avait laissé tomber son église presque en ruines, l'a relevé. Son existence a été rappelée par un décret en date du 8 août 1877. | ||||||||||||
L'église Saint-Gilles de Lorbehaye | ||||||||||||
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© Marie-Thérèse MAROCCO Clocher de France | ||||||||||||
Revue monumentale et historique de l’arrondissement de Coutances
On remarque encore sur les murs extérieurs de l'église la bande seigneuriale qui n'a plus de valeur aujourd'hui que comme souvenir historique. | ||||||||||||
L'ancienne cloche portait l'inscription suivante :
J'AI ÉTÉ NOMMÉE ....... PAR M. SEBASTIEN DE MONTAIGU COMTE DE MONTAIGU, SOURDEVAL, LORBEHAYE ET AUTRES SEIGNEURIES, CAPITAINE DE CAVALERIE DANS LE RÉGIMENT DE ROMAINVILLE, ET PAR NOBLE DAME JEANNE MARGUERITE DE BEAUFILS SON ÉPOUSE, FILLE DE MESSIRE CHARLES FRANÇOIS DE BEAUFILS, MARQUIS DE ROMAINVILLE, BRIGADIER GÉNÉRAL DES ARMÉES DU ROI, MAISTRE DB CAMP D'UN RÉGIMENT DE CAVALERIE, CHEVALIER DE L'ORDRE DE SAINT LOUIS, ET BENITE PAR Me MICHEL LEMERCIER, PRESTRE CURÉ DE CE LIEU, EN 1693. | Sur-la cloche actuelle, on lit:
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On voit sur cette cloche les armes de la famille de Bonnemains, qui sont de sinople à deux tours d'argent à la cotice d’or, chargée de trois étoiles d’azur, adextrée d’un lion couché d’or, soutenu de deux sabres d’argent à poignée d’or, renversés et croisés en sautoir ; bordure de gueules. L’église possède un calice en argent qui porte en exergue sur le pied : LE LIEUTt Gal BONNEMAINS A L’EGLISE DE MONTAIGU. 1840 | ||||||||||||
CY GIST LE CORPS DE M° JACQUES LUCAS Ptre CURE DE CE LIEU DECEDE LE 13e JOUR DE JUILLET 1643 CY GIST LE CORPS DE Me MICHEL LEMERCIER PRESTRE CURE DE MONTAIGU DECEDE LE 24 AVRIL 1711 OMNIA SUA DEDIT PAUPERIBUS ET ECCLESIAE CY GIST MADELAINE BLOUET DECEDEE LE 16 MARS 1735 CY GIST LE CORPS DE Me THOMAS PREVEL PRESTRE DECEDE LE 2 7bre 1741 AGE DE 66 ANS PA – AVE CY GIST LE CORPS DE GEORGES PREVEL QUI DECEDA LE QUATRIEME DE JANVIER 1703 | PIERRE LECOYESONNOYS
CY GIST LE CORPS DE GUILLAUME DUFOUR | |||||||||||
On voit dans le chœur la pierre tombale de LEONOR ELISABETH DE POILVILLAIN FEMME DE GUILLAUME LOUIGLU CONSEILLER DU ROI, GARDE DES SCEAUX DU BAILLIAGE DE COTENTIN A COUTANCES L'AN 1696. | ||||||||||||
Il existe sous l'église de Montaigu un caveau qui servait de lieu de sépulture aux seigneurs de Montaigu et aux membres de leur famille. Il a la forme d'un trapèze, et se prolongea partir du milieu du chœur jusque sous la chapelle septentrionale. Sa longueur, vers l'ouest, est de 6 m 92 c, vers l'est, de 8 m 19 c, et sa largeur est de 4 m 38 c. Il est éclairé par deux soupiraux donnant sur le cimetière. L'escalier qui y conduit a son entrée dans le chœur. On y remarque des chantiers en pierre dans lesquels étaient scellées des barres de fer sur lesquelles on déposait les cercueils en plomb, après les avoir descendus à l'aide de crochets en fer retenus à la voûte. Des lampes suspendues à cette voûte restaient allumées pendant les quarante jours qui suivaient la sépulture des seigneurs de Montaigu. Les registres de l'église indiquent quels sont ceux qui, dans les XVII° et XVIII° siècles, ont été inhumés dans ce caveau. Ce sont les quatre enfants de messire Sébastien de .Montaigu et de noble dame Jeanne-Marguerite de Beaufils, son épouse. On y déposa aussi, en l'année 1715, le cœur de Sébastien de Montaigu, mort à Saint-Germain-en-Laye, et en 1775, le corps de Louis-Anne de Poilvillain. | ||||||||||||
© Marie-Thérèse MAROCCO Clocher de France | ||||||||||||
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Revue monumentale et historique de l’arrondissement de Coutances Renault, « Annuaire du département de la Manche » 1854 et additifs de 1861
La paroisse de Montaigu-les-Bois a été le berceau de la famille Montaigu, si riche et si puissante en Angleterre, et dont le duc de Manchester se fait honneur d'être descendu. Drogon de Montaigu accompagna Guillaume, lorsque ce prince, à la tète de tous les barons normands, alla conquester l'Angleterre Il prit une part si distinguée à cette conquête, que Guillaume le récompensa par la concession de plusieurs fiefs : il eut des descendants aussi bien en Normandie que dans le pays conquis.
Sébastien de Montaigu étant décédé sans postérité, sa seigneurie passa dans la famille des Poilvillain, comtes de Cresnay, par le mariage de sa sœur avec Georges de Cresnay. | Montaigu-les-Bois, CPA collection LPm 1900 | |||||||||||
Plusieurs membres de la famille de Montaigu se distinguèrent au service de la France sous le règne de Philippe-Auguste, de Philippe-le-Hardi et de Philippe-le-Bel. On en vit, à la bataille de Poitiers, combattre contre leurs parents d'Angleterre.
Lorsque Philippe-Auguste réunit la Normandie au royaume de France, Guillaume de Montaigu devait, avec deux autres seigneurs, le service de trois chevaliers et demi pour la garde du même château : ... et Guillelmus de Monte acuto debent servicium trium militum et dimidii ad custodiam castrie de Gaureio, quando rex est in exercitu.
On ne retrouve à Montaigu-les-Bois aucunes traces d'un ancien château fort. Ce qu'on nomme l'ancien château est sur un terrain uni, et n'a jamais dû présenter un point de défense. Le manoir est placé près d'un petit ruisseau dont les eaux remplissent l'étang.
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L'église Saint Georges, de Lorbehaye | ||||||||||||
Revue monumentale et historique de l’arrondissement de Coutances Source : Renault, « Annuaire du département de la Manche » 1854 et additifs de 1861 | ||||||||||||
L'église tombe en ruine : elle offre un carré oblong, et n'a pas de chapelle. La couverture est partie en essente et partie en chaume. | ||||||||||||
La cloche porte l'inscription suivant
MALO AUGUSTE LOCQUET DE GRANVILLE, | Sur deux pierres tumulaires, j'ai lu :
L'église était sous le vocable de saint Georges, et payait 30 livres de décime. Elle dépendait de l'archidiaconé du Val-de-Vire el du doyenné de Gavray. Le patronage était laïque, et le seigneur du lieu présentait à la cure. Le curé était seul décimateur, Rector percipit omnia.
Aujourd'hui, la paroisse de Lorbehaye est réunie à celle de Montaigu-les-Bois, pour le temporel et le spirituel. | |||||||||||
D'après le registre des fiefs de Philippe-Auguste, Guillaume de Montaigu tenait du roi ce qu'il possédait à Lorbehaye : Guillelmus de Monte acuto tenet inde (de rege) hoc quod habet apud Orbam haiam. | ||||||||||||
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Annuaire des cinq département Normand Visite des Pépinières en 1885.
MONTAIGU-LES-BOIS.
Notre seconde et dernière visite a été pour les vastes pépinières de M. Durand.
Les jeunes plants, au nombre de 38,000, sont cultivés dans trois pépinières placées, à différentes expositions, en terrain argileux léger.
La première pépinière que nous avons visitée, inclinée au nord-ouest, a une étendue de 25 ares et renferme 5,000 pieds d'arbres en greffes, de cinq ans, d'une belle venue.
La deuxième pépinière a une étendue de C0 ares, est inclinée à l'est et renferme 1,500 arbres en greffes de six ans, et 4,000 en greffes de quatre ans. 3 ares sont consacrés au semis fait à la volée et au repiquage du jeune plant.
Dans celte pépinière, 2 ares sont consacrés aussi à la culture bien entendue de charmilles , épines et chênes. Nous avons retrouvé là, comme chez M. Turgot, la culture des légumes dans le jeune plant : carottes, betteraves et haricots nains. |
CPA collection LPM 1900
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La troisième pépinière, d'une étendue de 60 ares, avec pente assez rapide vers l'ouest, renferme 11,000 jeunes sujets de quatre ans, non greffes, 300 en greffes de deux ans, et 12,000 en greffes d'un an.
Ces derniers sont réellement admirables, le résultat dépasse tout ce que l'on peut imaginer; les greffes ont une hauteur moyenne de l,80.m M. Durand pratique le cassement, nous lui avons conseillé le pincement comme plus avantageux.
Les espèces cultivées par la greffe sont au nombre de cinq : Luco ou Derouet, Amer-Doux, Costard, Belle-Ente et Belle-Fille.
Les procédés de culture, les soins, la disposition du plant et les résultats étant absolument les mêmes que ceux de M. Turgot, il est inutile de me répéter.
Ces deux cultivateurs pratiquent la greffe en pied, ces arbres étant les seuls demandés. Ils ne pratiquent la greffe en têle qu'exceptionnellement el sur commande.
M. Durand, qui a succédé à son père, cultive les arbres depuis plus de trente ans. Sa vente , qui est en moyenne de 11,000 sujets par an, est très-rémunératrice et, par l'exemple, devrait engager les cultivateurs intelligents à se livrer à cette industrie, surtout en ce moment où les bons plans sont très-recherchés.
Je termine, Messieurs, en vous recommandant ces deux laborieux et habiles praticiens. Ils ont bien mérité la récompense que certainement vous leur accorderez. Ce sera pour eux un souvenir et un précieux encouragement. |
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