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Photographies aériennes de Francis Cormon |
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Voici la liste des abbés qui ont gouverné l'abbaye depuis sa fondation jusqu'en 1789 :
I.— Foulques. Il obtint pour lui et ses religieux, de Richard de Bohon, évêque de Coutances, une charte par laquelle l’évêque confirmait toutes les donations que ses diocésains avaient faites par ses mains ou en sa présence à Dieu et à ses serviteurs, les religieux de Hambye, et il prononçait anathème contre tous ceux qui oseraient en violer la sainteté. D'après cet acte, l'abbaye avait les grosses dimes de la paroisse; on devait prendre sur les oblations et les autres menus revenus de l'autel ce qui serait nécessaire pour le luminaire et l'entretien du vicaire .
II — Roscelin. Le pape Alexandre III, par une bulle de l'an 1181, statua que les abbayes qui avaient adopté la règle de Hambye ne pourraient se soustraire à sa juridiction.
Plusieurs abbayes suivaient la règle monastique de Hambye. On comptait en France l'abbaye de Valmont et celle de Longues . En Angleterre, celles de Mulen, de Osmon et de Hubrestène.
Richard, évêque d'Avranches, donna à l'abbé de Hambye une charte confirmative de toutes les donations faites à l'abbaye.
III. — Guillaume Ier. Il est cité dans des chartes de 1197 pour l'abbaye de Savigny . Il gouvernait encore l'abbaye en l'année 1209; car le pape le choisit avec Guillaume, évêque de Coutances, pour terminer une contestation qu'avaient les religieux de Lessay et ceux de Blanchelande.
IV. — Lucas. Il dirigeait l'abbaye en 1218. Philippe-Auguste, roi de France, lui donna une charte confirmative de toutes les donations faites à l'abbaye.
Guillaume Paynel confirma aussi, en 1230, la donation que sa femme Pétronille avait faite à l'abbaye de cent sols tournois pour le luminaire, ad luminare, à prendre, à la Saint-Michel, par les mains de son prévôt, sur les revenus du marché de Percy .
V. —Jean Ier. En l'année 1234, il abandonna aux moines de l'abbaye la dime de la paroisse de Saint-Romphaire, pour leur procurer des vêtements. On le trouve encore cité en 1240.
VI. — Hamon. Il figure, dans les années 1242 et 1243, sur des chartes en faveur de l'abbaye de Fontenay.
VII. — Hugues. Ce fut lui qui, en 1248, convoqua, dans l'abbaye de Sainte-Marie de Hambye, un chapitre général de l'ordre de saint Benoit, auquel se rendirent Robert, abbé de Lantenac, l'abbé de Longues, l'abbé de Valmont, le prieur du Merlerault, de Merula , et celui de Buron. Entre autres décisions qui furent prises dans ce chapitre, on remarque celles qui suivent; comme le texte est en latin, j'en donne la traduction :
Ces détails sur la vie et les mœurs monastiques, dans le XIII° siècle, ne sont pas sans intérêt.
Odon Rigault, archevêque de Rouen, fit, dans le cours du XIII° siècle, plusieurs visites pastorales, afin de s'assurer de l'état des maisons religieuses et de leur discipline dans les divers diocèses suffragants de sa métropole. En l'année 1250, le 9 août, l'archevêque se transporta à l'abbaye de Hambye; il y trouva dix-sept moines, dont deux habitaient chacun un prieuré, ce qui était contre la règle; car ils devaient y vivre au moins deux. Ils se servaient tous du même calice. Il n'y avait dans la maison qu'un dortoir commun. On y observait fort mal la règle sur les articles de la confession, de l'abstinence et du jeûne. Les hôtes étaient mal reçus.
Le prélat constata encore que cette abbaye avait quatre prieurés et le patronage de six églises; qu'elle jouissait de 600 livres de revenus et qu'elle était grevée de 4 100 livres de dettes, qu'enfin la gestion de la maison était en désordre. Les moines prétendaient que l'élection du prieur appartenait au couvent. Odon Rigault partit après avoir fait ses injonctions aux religieux.
L'archevêque revint le 1er septembre de l'an 1266, et inspecta l'abbaye. Il s'y trouvait vingt-un moines qui avaient 300 livres de dettes. Il ordonna de faire dresser un état exact des revenus de la maison .
VIII. — Robert 1er. Il figure depuis l'année 1266 jusqu'en 1282. A cette époque, il rendit hommage à Jean, abbé du Mont-Saint-Michel, pour un tènement , pro quodam tenemento, que l'abbaye de Hambye possédait dans la paroisse de Pontorson.
IX. — Geoffroi 1er. Il administra l'abbaye pendant peu de temps. Il obtint de Jean Paynel, seigneur de Marcey, confirmation des donations faites par Lesceline de Subligny.
X. — Philippe. Il gouverna l'abbaye, comme abbé, depuis 1296 jusqu'à l'année 1306. Il déclare, en 1303, que la contestation qu'il avait avec les religieux de l'abbaye de Fontenay , au sujet du prieuré de Buron et des dimes de Rots et de Cesny, a été terminée par un accord du consentement des deux parties.
XI. — Richard 1er. Il ne gouverna l'abbaye que pendant quelques années.
XII. — Robert II. En l'année 1315, à l'exemple de ses prédécesseurs, il rendit hommage à l'abbé du Mont-Saint-Michel pour le tènement de Pontorson.
XIII. — Thomas 1er. Pendant qu'il était abbé, la dame de Hambye fit une donation de froment pour l'établissement de deux torches dans l'église. Voici quelques passages de l'acte de donation :
XIV. — Gérard. Dans un acte de donation de Foulques Paynel, de l'an de grâce 1364, on lit : « Avons donné ...C'est a sçavoir pour l'amour de Dieu pour charité et en aumosne pure pour le salut de l'ame de Jean et Guillaume Paisnel jadis archidiacres de monsire Foulques Paisnel jadis notre père de madame Agnès de Chanteloup nostre mère de nous et de toute notre lignée tant vifs que trespassés et pour estre dorénavant tous les dessus dits et chacun de la lignée plenierement participant en toutes les messes prières et bienfaits spirituels qui seroient faits dits et célébrés en la dite abbaye et par spécial pour avoir désormais en icelle à toujours et à perpétuité chacune semaine une messe des trépassés pour les ames de dessus dits... »
XV. — Guillaume II Bovelin. On le trouve cité depuis l'année 1376 jusqu'à 1384. Colin Le Tanneur, sieur de Bricqueville, accorda, dans le mois de février 1377, aux religieux de Hambye, le droit de nommer deux curés. Il se réservait de nommer le troisième .
XVI. — Valeran.
XVII. — Raoul. Pendant qu'il gouvernait l'abbaye, on voit que « noble et puissant seigneur monsire Fouques Paisnel, chevallier seigneur de Créances, partit en l'armes de Turquie contre les ennemis de la foi en la compagnie et sous le gouvernement de très excellent prince monsire le comte de Nevers et de plusieurs autres comtes barons et seigneurs. » Il fit un testament en faveur de l'abbaye de Hambye, et lui donna des terres, afin d'avoir part aux prières. Il nomma pour ses exécuteurs testamentaires « noble et puissant seigneur monsire Guillaume Paisnel chevallier son frère, seigneur d'Hambye, noble dame et puissante madame Marie Riboul femme d'icelluy monsire Foulques. Foulques Paynel périt sans doute dans l'expédition ; car on trouve que sa veuve, le 13 janvier 1400, donna une procuration pour exécuter le testament. Cette procuration se termine ainsi : « Et promit et s'obligea la dite dame par la foy de son corps et l'obligation de tous ces biens meubles et immeubles, présents et à venir . »
XVIII. — Guillaume III Bertault. Il figure dans des chartes des années 1400, 1401 et 1405. En 1409, l'abbé de Hambye envoya un religieux, chargé de le représenter au concile de Pise. Bertrand Paynel, chevalier, seigneur d'Orlonde, et Foulques Paynel, sire de Hambye et de Bricquebec, abandonnèrent « à Dieu et à l'église moustier ou abbaye Nostre Dame d'Hambye et aux relligieux abbé et couvent du dit lieu… toute la disme en portion et disme entièrement sans y rien retenir ni réserver aucunes choses la dime de Villebaudon, assise en la paroisse de Villebaudon et illec environ . »
XIX. — Robert III. Il ne fut abbé que très-peu de temps.
XX. — Geoffroi II. De simple procureur de l'abbaye, il en devint abbé. Pendant l'occupation anglaise, il prêta serment à Henri V, roi d'Angleterre, maître de la Normandie, et il obtint de ce prince, le 26 mai 1419, que les biens confisqués sur l'abbaye lui fussent rendus.
XXI — Martin le Masnier. On le voit figurer depuis 1436 jusqu'à 1456. Il rendit hommage à Charles VII, quand ce prince eut reconquis son royaume.
XXII. — Robert IV. Il ne gouverna l'abbaye que pendant quelques années.
XXIII. — Guillaume IV. Le 13 décembre 1476, il prêta serment à Louis XI. En 1485, il assista, avec plusieurs autres abbés, aux états-généraux de Normandie.
XXIV. — Berault de Bonce. Il est cité dans des actes de l'an 1504.
XXV. — Richard II Lhermite. Des actes des années 1522 et 1523 font mention de lui.
XXVI. — Pierre Pinchon. Curé de Saint-Romphaire, il fut élu abbé de Hambye le 28 mai 1528 : évêque de Porphyre in partibus, il fut suffragant de Coutances. En 1548, il permuta son abbaye contre le titre de grand chantre de Coutances avec François de Lautrec. Il mourut en 1559, il fut inhumé dans la chapelle des enfants de chœur. Ce fut le dernier abbé élu.
XXVII. — François de Lautrec, fils de Simon, seigneur de Saint-Germier, et de Marguerite Sanguinette, fut le premier abbé commendataire de Hambye.
Dans un temps, on vit les rois et les grands seigneurs, tentés par les richesses que possédaient les abbayes, s'en déclarer abbés, afin de jouir de leurs revenus. Alors, les abbés furent divisés en deux classes : les abbés réguliers, véritables moines ou religieux, faisant des vœux et portant l'habit de leur ordre; et des abbés séculiers, jouissant, pendant leur vie, des revenus d'une abbaye qu'ils tenaient en commende, c'est-à-dire en garde, en dépôt. On vit même les revenus des monastères donnés à des laïques, comme moyen de les faire vivre. Dans les derniers temps de la monarchie, on détruisit une partie des abus attachés aux commendes; mais on en conserva l'usage. On donna alors le titre d'abbé commendataire à celui qui, nommé par le roi à une abbaye régulière, disposait des revenus. Il en faisait trois parts : l'une pour lui, la seconde pour les- moines, la troisième pour l'abbé régulier, afin de subvenir a l'entretien et aux charges de la maison. Le plus souvent, il en appliquait la plus forte portion à ses propres besoins.
XXVIII. — Jean II de Ravalet, sieur de Tourlaville. Charles IX le nomma abbé commendataire de Hambye en l'année 1561; il n'avait alors que douze ans. Lorsqu'il eut reçu les ordres, il devint grand vicaire d'Arthur de Cossé, évêque de Coutances, puis chanoine et grand chantre de la cathédrale. Ce fut à sa générosité que le collège de Coutances dut des dotations importantes .
Le roi, dans le mois de janvier 1586, obtint du pape une bulle qui lui permettait, afin de subvenir aux frais de la guerre qui avait recommencé plus vive que jamais entre les catholiques et les huguenots, de vendre des biens appartenant au clergé, jusqu'à concurrence d'une somme de 100 000 écus. Cette bulle et la vente des biens mécontentèrent les évêques; mais les circonstances étaient graves, et il fallut se résigner. Le diocèse de Coutances fut taxé à 28 000 livres, et l'abbaye de Hambye figura dans cette somme pour 1 150 livres. Afin d'en obtenir le paiement, on vendit sur Jean de Tourlaville, alors abbé de Hambye, 34 demeaux de froment de rente foncière mesure de Cérences, qu'il avait droit de prendre, à la Saint-Michel, sur plusieurs terres dans la paroisse de Bréhal. Ce fut Martin Bernard du Breuil, chanoine et scholastique de Coutances, qui acheta cette rente pour 464 liv. 4 s., et 35 s. 6 d. pour frais
XXIX. — Thomas II Morant. Il fut abbé de Hambye jusqu'en 1602.
XXX. — Jacques de Franquetot. Aumônier du roi, grand chantre de Coutances, il devint abbé commendataire de Hambye en l'année 1602. Il mourut en 1626.
XXXI. — Alphonse-Louis de Richelieu. C'était le frère ainé du cardinal de Richelieu, premier ministre sous Louis XIII. Quoiqu'il fût homme de mérite et prélat très distingué, son nom cependant est un peu obscurci par l'éclat qui entoure celui de son frère.
Alphonse-Louis du Plessis de Richelieu fut cardinal, archevêque de Lyon, grand aumônier de France, commandeur de l'ordre du Saint-Esprit, abbé de Saint-Victor de Marseille, de Saint-Etienne de Caen, de Saint-Paul de Cormery et de la Chaise-Dieu, doyen de Saint-Martin de Tours, proviseur de Sorbonne. Nommé à l'évêché de Luçon, il se démit, avant d'être sacré, en faveur de son frère, embrassa la vie monastique et fit profession chez les Chartreux, où, pendant vingt-un ans, il vécut dans une austère solitude. Il était parvenu aux premières dignités de leur ordre, quand Louis XIII le fit sortir du cloître, et l’éleva à l'archevêché d'Aix. Deux ans après, en 1628, il fut transféré à celui de Lyon : il reçut, l'année suivante, le chapeau de cardinal du pape Urbain VIII, qui, dans cette circonstance, s'écarta du règlement de Sixte-Quint, qui ne permet pas que deux frères soient admis en même temps dans le sacré collège.
Sur la démission du cardinal de La Rochefoucauld, il fut nommé grand aumônier de France, le 24 mars 1632. Le roi le fit commandeur de l'ordre du Saint-Esprit, et, en 1635, le chargea, auprès du pape, d'une mission fort délicate, dont il s'acquitta avec succès. De retour dans son diocèse, il trouva Lyon ravagé par une peste affreuse : il y répandit d'abondantes aumônes, allant lui-même visiter les malades et leur offrir les consolations de la religion.
Il avait favorisé l'établissement d'un grand nombre de maisons religieuses dans son diocèse.— Il mourut le 23 mars 1653, et fut inhumé dans l'église de la Charité, hospice qu'il avait fait bâtir et qu'il avait richement doté. Il avait ainsi lui-même composé son épitaphe :
PAUPER NATUS SUM; PAUPERTATUM VOVI; FAUPER MORIOR ! INTER PAUPERES SEPELIRI VOLO. |
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Pauvre je suis né; j'ai fait vœu de pauvreté; pauvre je meurs, et au milieu des pauvres je veux être enterré.
XXXII. — Jean III de Passelaigue. D'abord moine de Cluny, prieur de la Charité-sur-Loire, de Saint-Victor de Nevers, et évêque de Belley, on le trouve abbé de Hambye en l'année 1652: il mourut en 1664.
XXXIII. — Henri 1er de Mesmes. Fils de Jean-Antoine et d'Anne Courtin, il mourut abbé de Hambye en 1658.
XXXIV. — Claude de Mesmes. Frère de Henri et chevalier de Malte, il devint abbé de Hambye et de Val-Roi au diocèse de Reims : il fut tué à Rome dans le mois de février 1681.
XXXV. — Henri II de Mesmes. Il était fils de Jean-Jacques de Mesmes, président à mortier au parlement de Paris. Aumônier de la reine de Pologne, il fut le successeur de son oncle aux deux abbayes de Val-Roi et de Hambye. Nommé en avril 1681, il mourut dans le mois de mai 1721. |
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XXXVI. — Nicolas Lepelletier de la Houssaye. Nommé abbé de Hambye en 1721, il mourut à Paris en 1740.
XXXVII. —N. de Pontac. Aumônier de la reine, il obtint du roi sa nomination d'abbé commendataire de Hambye. Il mourut presque aussitôt après.
XXXVIII. — Joseph-Hubert de Vintimille du Luc , fils de Joseph Hubert, seigneur de Vidauban, de Figassières, et de Marthe de Fortia de Piles. Chanoine de Paris, en 1740, lorsque le roi le désigna comme abbé de Hambye, il mourut en l'année 1744.
XXXIX. — N. de Scepeaux. Le roi le nomma abbé commendataire de Hambye à la mort de Joseph-Hubert de Vintimille du Luc.
XL. — De la Prune-Montbrun. Nommé en 1771, il était encore abbé commendataire à l'époque de la révolution. De son temps, l'abbaye avait cessé d'avoir des religieux. Des prêtres séculiers y célébraient l'office et y acquittaient les fondations.
L'abbaye avait environ 20 000 livres de rente, dont plus de la moitié revenait à l'abbé, qui payait 72 florins en cour de Rome pour ses lettres de provision. Elle était taxée à 705 livres de décime.
C'est un devoir pour moi, en terminant cet article, d'adresser mes remerciements et de témoigner ma reconnaissance à M. Denis, avocat à Saint-Lô, pour les renseignements qu'il m'a si obligeamment fournis. Je lui dois surtout les trois plus intéressantes inscriptions de l'église paroissiale de Hambye. |
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Voici la liste des abbés qui ont gouverné l'abbaye depuis sa fondation jusqu'en 1789 :
I.— Foulques. Il obtint pour lui et ses religieux, de Richard de Bohon, évêque de Coutances, une charte par laquelle l’évêque confirmait toutes les donations que ses diocésains avaient faites par ses mains ou en sa présence à Dieu et à ses serviteurs, les religieux de Hambye, et il prononçait anathème contre tous ceux qui oseraient en violer la sainteté. D'après cet acte, l'abbaye avait les grosses dimes de la paroisse; on devait prendre sur les oblations et les autres menus revenus de l'autel ce qui serait nécessaire pour le luminaire et l'entretien du vicaire .
II — Roscelin. Le pape Alexandre III, par une bulle de l'an 1181, statua que les abbayes qui avaient adopté la règle de Hambye ne pourraient se soustraire à sa juridiction.
Plusieurs abbayes suivaient la règle monastique de Hambye. On comptait en France l'abbaye de Valmont et celle de Longues . En Angleterre, celles de Mulen, de Osmon et de Hubrestène.
Richard, évêque d'Avranches, donna à l'abbé de Hambye une charte confirmative de toutes les donations faites à l'abbaye.
III. — Guillaume Ier. Il est cité dans des chartes de 1197 pour l'abbaye de Savigny . Il gouvernait encore l'abbaye en l'ann&eacut