GRIMESNIL
  CC 34.03 BOCAGE COUTANCAIS
   
  EGLISE SAINT-PIERRE
         
 

L’église Saint Pierre de Grimesnil, CPA collection LPM 1900

 
         
 

L'église est sous le vocable de Saint-Pierre. Elle appartenait dès le XII° siècle à l'abbaye de Saint-Lô. Elle était desservie par un religieux.


En 1350, la paroisse était unie avec celle de Guéhébert. La débite, la Circata, la chape à l'évêque, le Saint-Chrême se payaient pour les deux paroisses en commun.


La paroisse fut annexée à celle de Saint-Denis-le-Gast jusqu'en 1826.

La paroisse dépendait de l’archidiaconé de Coutances (ou de la Chrétienté) et du doyenné de Cérences.

 

Elle a le charme des églises rurales simples avec le cimetière, l'if séculaire et la grande croix datée de 1613 (1). Cette dernière, en granit au joli fût cylindrique porte gravé sur le croisillon l'inscription INRI, et plus bas la date entourée des lettres.

 

Le clocher-porche est à batière, aux pignons surmontés de croix, à un retrait, est percé sur chaque face d'une baie étroite et rectangulaire. Au-dessus de son portail, dans une niche on remarque une vierge et une pierre gravée en calcaire de Montmartin portant : une croix grecque entourée de deux cœurs et l'inscrip-tion DOM (Deo Optimo Maximo "A Dieu très bon très grand") (2).


Une chapelle du XIXème (construite en 1878) est accolée au mur Nord de la nef qui a été restauré en 1859.

 

Sur le mur sud percé de baies en plein cintre on distingue en regardant avec attention deux âges de construction, le chœur étant le plus ancien.

 

On pénètre dans l'église par une porte Sud.

 

Un grand coquillage fait office de bénitier (3). Baie et chœur possédent une voute de bois qui couvre l'ensemble (4). Une impres-sion de clarté domine et avec son mobilier, l'église est agréable. Une perque fait la liaison entre la nef et le chœur. Remarquez les instruments de la Passion à sa base.

 

Le retable est du XVIIème. Sur la toile peinte on voit des armoiries. Ce sont celles de Pierre le Marquetel de Saint-Denis et d'Adrienne Moreau son épouse. Les Lemarquetel de Saint-Denis étaient une puissante famille de Saint-Denis le Gast. Le plus illustre est Charles Lemarquetel de Saint-Denis, marquis de Saint Evremond, soldat et lettré, qui est inhumé dans l'abbaye de Westminster.

 

On voit un autel en bois sur un ciel constellé dans la chapelle de la Vierge. Deux saints guérisseurs y sont honorés : Saint-Marcouf et Saint-Evroult.

 

Revue monumentale et historique

de l’arrondissement de Coutances

Renault, « Annuaire du département

de la Manche » 1854 et additifs de 1861


L'église est insignifiante. Le mur absidal est droit et se termine en forme de triangle. A l'exception d'une fenêtre qui peut dater du XV° siècle, toutes les autres sont rondes.

 

Le chœur et la nef sont voûtés en bois; mais la voûte de la nef est plate et offre la forme d'un plancher.

 

(1) La grande croix datée de 1613

 

(2) Une croix grecque entourée de deux cœurs et l'inscription DOM Deo Optimo Maximo "A Dieu très bon très grand"


(3) Un grand coquillage fait office de bénitier


(4) Baie et chœur possèdent une voûte de bois qui couvre l'ensemble

 
         
 

La tour, placée à l'occident, est carrée et se termine par un petit toit en bâtière. La sacristie est établie derrière l'autel, orné d'un contre-retable, et s'accède par deux portes, l'une à droite et l'autre à gauche.

 

On remarque au-dessus de la porte occidentale une croix grecque entre deux cœurs, et surmontée de ces trois lettres : D. O. M.

 La croix du cimetière porte la date de 1613.

 

L'église de Grimesnil est sous l'invocation de saint Pierre. L'abbaye de Saint-Lô en avait le patronage et nommait à la cure.

 
 
   
 

Un aveu du XIV° siècle nous apprend que Fraslin de Malemain tenait en la paroisse de Grimesnil, du Cette église, taxée à 30 livres de décime, était desservie par un religieux. Elle dépendait de l'archidiaconé de la chrétienté et du doyenné de Cérences. Le prieur de la Rouelle avait toutes les dîmes. En l'année 1768, Denis Agnès, prêtre, mourut prieur-curé de la paroisse de Grimesnil.seigneur de Chanteloup, une vavassorie qui l'obligeait à remettre au seigneur suzerain, à titre de rente, un éperon doré.

 

En l'année 1601, Jean de Saint-Denys obtint du roi des lettres-patentes en forme de charte, portant union des fief et sieurie de Grimesnil au fief de Saint-Denis-le-Gast, à condition que Jean de Saint-Denys confesserait les tenir du roi par un huitième de haubert, et par un seul hommage. Malgré cette union, chacun des fiefs de Grimesnil et de Saint-Denis devait rester distinct, sans que les teneures et terres de l'un fussent affectées aux charges et redevances de l'autre, et parce que le tennement des pleds, élection de prevost et gage plège de Grimesnil se feroit par le prevost à l'issue de la grande messe paroissiale de la paroisse de Grimesnil.

 

Il y avait à Grimesnil deux fiefs nobles, appelés, l'un le fief Lucas-Aube ou le Masaube, et l'autre le fief Houdin. Ils dépendaient tous les deux de la châtellenie de Saint-Denis, et appartenaient au seigneur de Saint-Denis-Ie-Gast.