LE FRESNE-PORET

  CC 30.04 du MORTANAIS
   
  HISTOIRE
         
 

Le fresne-Poret. collection CPA LPM 1900

 
 

 
 

D’après Michel ROYNEL

(Email : michel@roynel.com Site : http://www.roynel.com 2010)

 

Appelée dans les temps anciens villa Fraxini du nom d'un officier romain qui y résidait, puis Saint Jean le Brun, en 1082 la paroisse appartenait à Richard de Sourdeval, qui voulant participer à la fondation de la collégiale de Mortain donnait la moitié du bourg avec l'église et les dîmes de toute la paroisse, la moitié d'un moulin, et un quart de la forêt de la Lande Pourrie.


Le premier seigneur connu fut Guillaume Poret qui vivait en 1377, marié à Nicole de Combraye qui possédait Le Fresne, d'ou le nom actuel. Son fils Guyot ou Guyon Poret, seigneur du Fresne se mariait vers 1422 à Guyonne du Grippel fille du seigneur de Landelles. Armes des Poret : d'azur aux trois glands d'or.

 

 
 

Guiot Poret servait en 1415 en qualité d'écuyer, dans la compagnie de Jehan de Villaines, seigneur de Samoy. II reçoit en 1435, des aveux, au droit du franc fief du Fresne. Il s'intitulait sieur du Mesnil Oulgrin, et laissait trois fils : Michel marié à Denise du Grippel et dont la fille unique épousa Guillaume de Neuville. Guillaume reconnu noble, dans la Recherche de Montfault, et Jehan, tige de la branche de Taillebois et du Bois André De Guillaume Poret et de Barbe Louvel, vinrent deux fils, Pierre et Guillaume.

 

Pierre, l'aîné, était maintenu dans sa noblesse par jugement des commissaires du Roi, le 16 mai 1516. Il fit hommage, en 1585, de la terre de Berjou, à Louys de Rohan, seigneur de Condé sur Noireau et s'avoua être tenu de lui fournir « ung homme armé de haulbergeon, de lance, d'espée, par troys jours et troys nuits, en temps de guerre, pour la garde « du château de Condé. Ses descendants possé-dèrent la seigneurie de Berjou, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Le dernier de tous, Joseph François Anselme de Poret, naquit à Berjou, le 11 août 1751; comme ses ancêtres, il suivit la carrière des armes, et fut, avant la Révolution, colonel de cavalerie. Il épousa noble damoiselle Lancry de Plomperoy, fille du lieutenantgénéral de ce nom, et obtint les honneurs de la Cour, le 20 avril 1785. Cette branche des Poret de Berjou subsistait encore en 1860, mais elle avait quitté la Normandie, et était représentée par le comte Auguste de Poret, dont l'un des fils René de Poret, élève de marine, mort dans un combat contre les indigènes, à NouKahiva, et dont la fille, Emeline de Poret, avait épousé le vicomte des Nétumières.

 

Jehan du Poret sorti du la même souche que les Poret du Berjou. Il était le troisième fils du Guiot du Poret, seigneur du Fresne reconnu comme étant d'ancienne noblesse, par Montfault, il servait, en qualité d'archer, dans la compagnie du sire du Craon. Comme patron du lieu, il présenta. en 1578, au bénéfice de Taillebois, Guillaume Marguerie, et, plus tard, son propre frère, Raoul Poret. Il eut un long procès à soutenir avec noble homme Raoul du SaintGermain, de la branche des seigneurs de Rouvrou, qui possédait alors le fief du Boutemont, et lui refusait l'hommage. Pour se défendre, il opposa des titres qui prouvaient que les deux fiefs du Boutemont et du Taillebois ne formaient anciennement qu'un tiers du fief du chevalier, mouvant du haut fief de la Carneille; vers l'année 1300, ce fief avait été partagé entre deux filles ; que Raoul de Saint Germain représentait les droits de la cadette, tandis que lui, Jehan de Poret, représentait les droits de l'aînée et, à ce titre, possédait le fief supérieur. A l'appui de cette prétention, il présentait de nombreux aveux rendus à ses prédécesseurs, les seigneurs de Taillebois, et finit par obtenir gain de cause devant le bailli de la Carneille, le 12 décembre 1490. Jehan de Poret dut mourir en 1508, laissant de Louise de Gonnidech, deux enfants en bas âge. Son frère, le curé du Taillebois, en eut la garde noble. .Joachim, l'aîné, devint seigneur de Taillebois, et présenta au bénéfice du lieu son frère, Lucas Poret ; il épousa Catherine de l'Estendart, veuve de Guilbert Pichard, écuyer, et fille de Jean de L'Estendart, baron d'Ouilly. Son fils aîné, Jacques Poret, épousa Louise de Renneville, fille du seigneur d'Athis, et eut de longs démêlés avec son beaufrère, Gilles de Renneville, à l'occasion de la dot du sa femme.

 

 
 

Michel seigneur du Fresne, sa fille épousa Guillaume de Neufville. Guillaume marié à Guillemine de Caignou dont il eut 2 fils : Gauvain seigneur du Fresne et de Saint Jean des Bois à la suite d'un échange avec les Neufville. Cette branche s'est éteinte en 1788 dans la famille de la Bellière.

 

En 1530 Renaud Poret se qualifiait de seigneur et patron du lieu, demeurant au village du Logis où il possédait un manoir, bien que le 30 décembre 1631 interdiction ait été faite à Thomas Poret, l'un des descendants de se dire seigneur de la paroisse. En 1760, Trepel de Grantemesnil était seigneur du FresnePoret. En 1697 dans un rapport écrit sur ordre de Nicolas Foucault intendant de la généralité de Caen la paroisse s'appelait Fresne Poret et quelques familles protestantes y résidaient


Le manoir du Logis existait encore en 1912, et en particulier un ancien colombier de 60 mètres carrés, avec des douves.

Le Fresne Poret comptait 106 habitations en 1722, 105 en 1767 et 265 au recensement de 1850.


La paroisse faisait partie de la sergenterie Hallé de Mortain qui appartenait à la famille royale, en 1767, le duc d'Orléans était propriétaire du comté de Mortain. Les propriétaires de certaines terres, riverains de la forêt de la Lande Pourrie avaient le droit "de prendre le bois mort, le vert en gisant, le sec en estant. Le bois brisé, arraché ou volé. De passonner leurs porcs, d'herbager en cette forêt toutes leurs bêtes à cornes en payant douze deniers par tête en dessous de trois ans". Le sergent de la forêt percevait le montant des droits et veillait à l'éxécution de ces clauses afin qu'il n'y aient pas d'abus. Il recevait douze sols tournois du domaine royal. Cette charge fut longtemps entre les mains des Du Chemin et des De Laubrières

 

En 1912 il restait dans la commune les artisans suivants : 2 tisserands pour le lin et le chanvre du pays. 1 fileuse pour ces lin et chanvre 1 coutelier 1 taillandier 3 fabricants de planes 2 fabricants de trépieds 1 fabricant de louchets 3 fabricants d'embouts de timons 1 fabricant de tarières 1 fabricants de becs de corbin. Une usine de Tinchebray donnait du travail à quelques forgerons, elle fournissait l'outillage, la matière première et les pièces à travailler. A la même époque les commerçants suivants : 1 boulanger 1 bourrelier 1 marchand d'engrais 1 menuisier 1 charron 1 perruquier 1 modiste 1 rétameur 4 épiciers 5 aubergistes.

 
     
 

Le fresne-Poret. collection CPA LPM 1900

 
         
   

LE FRESNE-PORET

  CC 30.04 du MORTANAIS
   
  EGLISE SAINT-JEAN-BAPTISTE
         
 

Le fresne-Poret. collection CPA LPM 1900


L'église est sous le vocable de saint Jean-Baptiste.Richard de Sourdeval donna à la collègiale de Mortain, le jour de la consécration de l'église en 1082, la moitié du bourg du Frêne avec l'église et la dîme de toute la paroisse, la moitié d'un moulin et la quatrième partie de la forêt de Lande-Pourrie.

L'église actuelle a été construite à la place d'une ancienne chapelle, qui était celle du château

 
   
 

D’après Michel ROYNEL

(Email : michel@roynel.com Site : http://www.roynel.com 2010)

 

Une église du 15ème siècle, sous l'invocation de St Jean Baptiste, fut restaurée en 1762. Détruite, elle a été remplacée en 1890 à l'initiative de l'abbé Restout, curé du Fresne. La grange aux dîmes existait encore en 1912, en 1697, le chanoine du Fresne, Charles Ménage, était de la collégiale de Mortain et présentait aux bénéfices. En septembre 1693, André Bouillon curé du Fresne, assisté de Michel Dubois et Marguerin Dubois de la Noé notables également du Fresne fut enquêteur à la demande de Daniel Huet évêque de Coutances au sujet du déplacement du monastère féminin des Moutons.


L'église actuelle a été construite à partir du 2 mai 1886 avec la décision du conseil paroissial de remplacer l'ancienne église qui tombait en ruines. Elle fut terminée en 1895 et bénie le 15 août 1895 par Mgr Germain évêque d'Avranches. Elle fut réparée dans les années 1960, 1980 et 2000 après la tempête qui détruisit une partie du clocher.

 
   
 

Le fresne-Poret. collection CPA LPM

 
     
 

Le Fresne-Poret. L'église Saint-Jean-Baptiste.Ikmo-nedTravail personnel