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Texte de 1885 par Hippolyte Sauvage Revue historique, archéologique et monumentale de l’arrondissement de Mortain Moyen Age
Par une de ces bizarreries du régime féodal, bien que situé dans les limites du Mortainais, la paroisse du Mesnil-Adelée dépendait de la vicomté d’Avranches ; ces exemples ne sont pas rares.
Dès le XIIe siècle, les seigneurs du Mesnil-Adelée devaient le service militaire à l’abbaye du Mont-Saint-Michel. En retour, les habitants de la paroisse du Mesnil-Adelée, aussi bien que ceux du Cresnay étaient exempts du guet et garde au chastel et ville d’Avranches. Les lettres-patentes de Charles VI, qui leur en renouvellent les privilèges, portent les dates des 17 juillet 1405 et 12 décembre 1416, sans que oncques feissent au chastel ni ville d’Avranches guet et garde, disent-elles. D’après elles, ce droit existait déjà d’ancienneté : elles constatent de plus que ces deux paroisses avaient fait autrefois partie de la chastellerie de Mortaing.
Pour clore la série des actes de ce mode gouvernemental, N. de Tesson de la Mancellière, seigneur en partie du Mesnil-Adelée, fut compris au nombre des gentilshommes du baillage secondaire d’Avranches lors des Etats généraux de 1789.
Le Mesnil-Adelée
Une famille, qui tire son nom de cette paroisse du Mesnil-Adelée, a longtemps résidé dans la contrée ou elle a produit des branches fort nombreuses. La principale est restée pendant plusieurs siècles au Mesnil-Adelée même. Elle y, figure dans une quantité d’actes :
Raoul du Mesnil-Adelée est témoin dans une charte pour l’abbaye de Lonlay, en 1240. — Guy du Mesnil-Adelée, chevalier, est dans les registres de la Cour des comptes, au nombre des chevaliers qui allèrent en l’ost de Foix, c’est-à-dire à la guerre de Foix, l’an 1271, et qui comparurent à Tours en 1272. — Un arrêt de l’Echiquier de Normandie, rendu à Pâques 1485, entre le cardinal d’Estouteville, abbé commandataire du Mont-Saint-Michel, et les moines de ce monastère, d’une part, et Jean d’Auray, baron de Saint-Pois, d’autre part, au sujet de la mouvance du fief de Mesnil-Adelée, constatent que les seigneurs du Mesnil-Adelée devaient leurs hommages aux barons de Saint-Pois, ceux-ci au baron des Biars, et que ce dernier les reportait aux religieux du Mont-Saint-Michel, comme barons d’Ardevon. A l’occasion de ce conflit, on produisit un titre de 1289, énonçant que Geffroy du Mesnil-Adelée s’était obligé à ce titre de verser 15 livres tournois aux moines en l’acquit du baron des Biards.
Richard Carbonnel, époux de Agnès du Mesnil-Adelée, dont le nom est inscrit le 1er mars 1381 dans les comptes de Guillaume d’Amphernet, trésorier des guerres, semble être celui qui fit sortir ce domaine du Mesnil-Adelée de la famille de ce nom. Vers 1535, il était à François de Poilvilain, seigneur du Mesnil-Adelée, et en 1665 et 1679, à Jean de Poilvilain, écuyer, seigneur de Crénay. Celui-ci le donna par échange à Germain Caillot, sieur de la Frictière, receveur des tailles à Mortain. Il prit dès lors le titre de seigneur et de patron du Mesnil-Adelée. Son fils, Gabriel-Philippe Caillot, également receveur des tailles à Mortain, prit les mêmes qualités (1715-1744).
En 1756 et 1775, Gabriel-Michel Tesson, était à son tour seigneur et patron du Mesnil-Adelée.
Un colombier indique seul l’emplacement, tout voisin, de l’ancien Castel du moyen âge. | ||||||||||||
Le Mesnil Adelée Eglise Saint Blaise © Christian PRUNIER clocher de france | ||||||||||||
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Texte de 1885 par Hippolyte Sauvage Revue historique, archéologique et monumentale de l’arrondissement de Mortain
Un incendie, occasionné par le tonnerre, a détruit l’ancienne église paroissiale du Mesnil-Adelée, dans la nuit du 2 septembre 1837. La nouvelle, sous le vocable de Saint Blaise, ne renferme qu’un monument qui puisse être signalé.
Il est placé sous la tour, au bas de la nef. C’est la pierre tumulaire du vicomte François-Etienne d’Oilliamson, major général de l’armée de Frotté. Gravement blessé dans l’une des dernières rencontres qui précédèrent la pacification de notre pays, il s’était réfugié dans l’une des fermes du Mesnil-Adelée. Surpris par une patrouille républicaine, il fut aussitôt passé par les armes, sans jugement. Voici l’inscription gravée sur sa tombe : | Xfigpower 2013 | |||||||||||
DIEV ET LE ROI. — CI GIT Mre T. F. E VICT. D’OILLIAMSON MARÉCHAL DE CAMP CHEVr DE ST LOVIS COMMANDANT L’ARMÉE ROYAL DE NORMANDIE Sgr DE CORDEY NAVPHE OCGAGNE NÉ A COVLIBŒVF LE 4 MARS 1740 MORT POVR LA CAUSE CATHOLIQVE ET ROYALE EN 9me 1799. PRIEZ DIEV POVR LVI. | ||||||||||||
Eglise Saint Blaise CPA collection LPM 1900 | ||||||||||||