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L'église Saint-Brice. Ikmo-ned — Travail personnel |
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Article issu du bloc du canton-saint-hilaire du Harcouet Une église typiquement normande
Quand on est à " Plancheval ", le petit pont qui relie au fond d'une jolie vallée, la Normandie et la Bretagne, on peut en faisant quelques pas bien se figurer de la séparation entre les deux provinces. En se portant vers le couchant le regard embrasse la butte de Monthault, sa Bonne Vierge, et surtout son clocher véritable dentelle de pierre qui ne déparerait pas, bien plus loin à l'Ouest, les enclos paroissiaux du Trégor ou de Cornouailles ! De l'autre côté, majestueux sur son éperon le toit à bâtière de Saint-Martin-de-Landelles attire le premier l'œil quand, tout à coup, au creux du vallon on découvre son quasi jumeau, celui de Saint-Brice-de-Landelles.
Consacrée à saint Brice et saint Eloi, cette belle église rurale est caractéristique de la réforme tridentine qui vit la majorité des paroisses se réorganiser en profondeur avec de nouveaux moyens : séminaires, prêtres mieux formés, l'absolutisme royal et la noblesse s'efforçant d'encadrer totalement la société pour éviter les affres de la guerre civile qu'on venait de quitter avec les guerres de religion. Sur un bâtiment plus ancien, ce fut de 1694 à 1697 l'œuvre de plusieurs curés : François et Charles Fortin, puis Jacques Gobard. La tour (1721) puis la sacristie (1751) furent construites sous Charles Fortin. La Révolution la dépouilla en partie, elle perdit une cloche au profit des révolutionnaires de Virey, et le culte revint au Concordat avec le réfractaire Mondhair qui se cachait souvent aux alentours. Il prit même la cure de Saint-Brice-de-Landelles de 1806 jusqu’à sa mort en 1834. On y voit une belle vierge à l'enfant du XIVe siècle qui provient de l'ancienne chapelle de Beauchêne. En 1986 fut consacrée la pierre d'autel précédant en 1995 de nombreuses réfections intérieures et extérieures avec installation du chauffage, nouveau plan du cimetière. A noter qu'il y avait autrefois pas moins de 5 chapelles sur cette paroisse dont le bourg est assez excentré. Trois ont été détruites : le Bois de Sélune, Faubrais et Beauchêne (où on allait en pèlerinage se soulager des maux oculaires) avant la Révolution. Celle du Vérolay disparut en 1986 lors de l'extension de la carrière voisine. Reste celle du Bas-Plessis construite en 1694, contiguë des restes d'un manoir détruit en 1994, et dont les statues furent récupérées par l'abbé Lelégard. On y célébra un dernier baptême en 1969. |
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