Le château du Bois-Ferrand
Article tiré du site de la mairie de Moulines
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C'est un ancien manoir du XVIIIe siècle auquel ont été ajoutées des ailes en 1820. L'ensemble est de vieille origine, la première dédicace de la chapelle étant antérieure à l'An Mil, et sur ses ruines il en fut édifié une nouvelle au XIIIe siècle dont deux panneaux de boiseries proviennent, pour partie de Savigny tout proche. Il fut au départ aux sieurs du Bois-Ferrand, puis aux du Hamel (branche aînée d'une famille que l'on retrouve aussi à Milly), et à la famille de Vauborel qui tenait Saint-Symphorien-des-Monts et Lapenty. Enfin aux Gaudin, vieille famille de l'Avranchin, le premier fut cité en 1221 comme témoin d'une donation à l'église des Chéris. Ces Gaudin, d'abord du Plessis, sieurs de la Godefroy, près d'Avranches, étaient d’une famille anoblie en 1427 pour sa belle participation à la défense de l'Avranchin contre les Anglais, à la fin de la guerre de Cent Ans. Une famille qui devint " de Villaine ", en 1705 par alliance aux Tesson dont l'épouse était née de Ponthaud, dame de Villaine, sieurs donc au XVIIIe siècle du Bois-Ferrand, du Mesnil-Boeufs, de Moulines et de Saint-Jean-du-Corail. Deux de leurs ancêtres méritent d'être mentionnés ici :
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| Auguste Camille Gaudin de Villaine, né au Bois-Ferrand le 24 avril 1851, lequel, en 1904 à 54 ans, fut un des plus jeunes généraux de France. Saint-Cyrien à 18 ans, sous-lieutenant au 3ème régiment de cuirassiers, il fut un des héros de la célèbre charge de Reischoffen, où il fut d'ailleurs laissé pour mort et fait prisonnier. Lauréat de l'école de guerre il fut ensuite attaché militaire en Suède, colonel commandant du 12ème dragons dans l'Est de la France. Autre officier de haut vol, Sylvain Gaudin de Villaine (né en 1852 au Bois-Ferrand, décédé en 1938), fut maire de Saint-Jean-du-Corail en 1881, conseiller général du canton de Mortain en 1883, député en 1885, sénateur en 1906, 1920, 1924. |
Actuellement on regarde surtout la grande bâtisse, forte de 67 pièces, vaste ensemble qui mi-XIXe siècle, possédait orangerie, communs, château d'eau, jardins immenses faits sur les plans de ceux de l'abbaye de Savigny. Il est toujours dans la famille Gaudin de Villaine qui a donné à la France comme on l’a vu plus haut, plusieurs militaires de haut rang, un parlementaire...
A sa grande époque dans les années 20, le château employait, en fond de maison, deux cuisinières, trois femmes de chambre, un cocher, deux jardiniers (souvent aidés de journaliers), trois-quatre personnes à la ferme contiguë. Cinq fermes, outre celle du château, entraient dans le domaine, les fermiers devant : les impôts fonciers, les assurances, 4 journées de travail au château (une pour le bois, une pour le charbon qui arrivait par le tram en gare de Moulines), plus quelques dons en nature comme 4 chapons gras, 6 poulets, et 500 kg de paille pour les écuries.