MILLY
  CC 26.06 SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET
   
  HISTOIRE
         
   
     
 

 

Milly est une ancienne commune déléguée au sein de Grandparigny depuis le 1er janvier 2016.

 

 

Article issu du bloc du canton-saint-hilaire du Harcouet

MILLY

 

Sous le patronage de saint Pierre, dépendant du doyenné de Saint-Hilaire, la désignation de son curé relevant de l'évêque d'Avranches, la petite paroisse de Milly fut aussi longtemps sous l'influence de l'abbaye de Savigny proche à laquelle ses seigneurs, firent, tout au long du XIIe siècle, d'ailleurs comme tous les nobles autour, de nombreuses donations.  Du démembrement du domaine d'origine au XIe siècle qui était aux sieurs de Chaulieu, sortirent trois fiefs : Milly (un Richard de Milly en 1082 fait donation au prieuré du Rocher à Mortain, et le dernier du nom dans les archives est un Guillaume de Milly noté dans une montre à Pontaubault en 1377 au début de la guerre de 100 ans), enfin aux du Hamel (anoblis en 1578).La Lande aux mêmes de Milly par mariage au XIIIe siècle.Beauvoir aux de Husson puis aux Carbonnel sieurs de Chasseguey.

 

Le château avait été détruit sous Jean Sans Terre en 1197, Roger de Milly faisant allégeance à Philippe Auguste. La famille de Milly originelle tombée en quenouille à la fin du moyen âge, la seigneurie se transmit par les femmes, mais resta dans le même lignage jusqu'à nos jours. En effet, en 1584, Françoise de Mondyon héritière, épousa Robert du Hamel, sieur de Boisferrand (en Moulines) qui transmit le château à ses descendants, sans discontinuer. Curieusement, d'ailleurs, du fait des attaches originelles avec Chaulieu, une des parties les plus importantes des fiefs situés sur la paroisse releva jusqu'à la Révolution, du baillage d'Alençon dont elle était éloignée de fait de 18 lieues ! Néanmoins, en 1789 ces trois fiefs étaient de nouveaux rassemblés sous la main de M. du Hamel sieur de Milly mais aussi de Moissey (en Saint-Jean-du-Corail), et de la Mortière (en Husson). Les députés du Tiers y furent en 1789, Louet et Heslouis; pour le clergé, le vicaire Montchevrel; et pour la noblesse le comte d'Omméel représentant M. du Hamel de Milly. Cette famille, on l'a vu, était présente ici depuis la fin XVIe siècle, ses armoiries étant d'azur au chevron d'argent accompagné de trois roses, et sa devise "or ne veux".

 

En 1470, après la guerre de Cent Ans donc, il y avait 214 feux, soit environ 1300 habitants dans cette paroisse où l'église est fort proche du château. (voir plus loin le chapitre " le domaine de Milly "). En 1721, la visite épiscopale de Mgr César Leblanc montrait pas mal de laisser-aller sous la houlette du curé Pierre Lemaître lequel allait décéder 9 ans plus tard : église en très mauvais état, pas de comptes de Fabrique depuis plus de 20 ans, pas mal de "non pascalisants" dans une paroisse où il n'y avait pas de vicaire et où seul le diacre Etienne tenait l'école de garçons.

 

L'évêque pour y mettre bon ordre fit nommer un vicaire, payé de plus, de sa poche, par le chapitre d'Avranches ! En 1749 son successeur Mgr Durand de Missy constata qu'on avait guère avancé côté église, mais cette fois-ci le curé François Lenormand (décédé en 1780) avait comme vicaire François Grandguillot, et Etienne Guyard, prêtre habitué, c'est-à-dire un retraité résidant, donnant même à l'occasion le coup de main. Une école de filles tenue par Marie Gauchet avait fait son apparition, mais c'est toujours le chapitre de la cathédrale d’Avranches qui ramassait les grosses dîmes, la cure subsistant comme elle le pouvait avec les sarrasins, les pommes, les lins et les chanvres.

Le dernier curé avant la Révolution était Jacques-François Legros, installé depuis 1781, les cinq ecclésiastiques présents refusant la constitution civile du clergé : le curé Legros passa à Jersey, le vicaire Raulin suivit le même chemin, puis l'Espagne avant de rejoindre Juvigny au Concordat, enfin la Bazoge avant de terminer son sacerdoce comme curé de Reffuveille. Un des prêtres " habitués " le curé Louis Boussin " avancé en âge " disparut rapidement en 1795, emprisonné à Coutances. L'intrus Jean Simon, arriva de Valognes en 1791 pour s'installer à Mortain en janvier 1793, et ensuite se rétracter en 1816.

 
     
 


 Milly en 2000