MARTIGNY
  CC 26.05 SAINT-HILAIRE-DU-HARCOUET
   
  EGLISE SAINT-MARTIN
         
   
     
 

Article issu du bloc du canton-saint-hilaire du Harcouet

L’église et la paroisse

 

Inséparable de l'histoire de l'église que nous détaillons par ailleurs, la tradition donne comme lieu de la première église, la Lairie, puis on l'a vu la chapelle du château dont la légende dit qu'elle était bâtie sur un îlot au milieu des douves l'entourant. Un jour le chapelain, las d'attendre le maître de céans, parti à la chasse commença sa messe, provoquant l'ire du seigneur qui, de fureur, le transperça d'une flèche.

 

Dans sa partie moderne, disons après 1900, la paroisse fut secouée on l'a vu par la période des inventaires (1906), et une succession de curés (voir liste) s'arrêtant en fait en 1948 avec le curé Poirier, dernier prêtre résidant. Son successeur, le curé Ducloué effectuant ensuite le service des deux paroisses, mais habitant à Parigny. C'est lui qui présida la bénédiction des cloches du 2 mai 1954, toutes munies d'un dispositif électrique et offertes, pour la première par les conseillers municipaux. L'exemple ainsi donné fut suivi d'effets, la souscription finissant par atteindre 550 000 F et couvrant donc, d'emblée, la plupart des dépenses engagées.

 

En 1958, fête tout aussi somptueuse mi-mars pour la restauration de la verrière, le chemin de croix ayant été peint par le curé Letouzé des Biards, doté d'un solide coup de crayon. Tout cela le jour d'un congrès des anciens combattants qui amena encore plus de monde. Tous ces braves curés étaient plutôt " ancienne mode ", et les enfants de chœur avaient intérêt à filer droit : " sinon c'était à genoux sur les sabiots, ou les mains dans le bénitier glacé de l'église. Il y avait messe tous les jours, plus les huitaines en semaine, les sépultures, le dimanche matin et vêpres, et sans se tromper dans les répons, et avec des spécialistes d'office requis pour les messes chantées où il fallait être dans le ton", se souvient un ancien acolyte, désormais octogénaire !

 

En 1963, le curé Ducloué fut remplacé par le père Lahogue, et en 1974 début mai, on vit même la venue de l'évêque Mgr Wiquart pour la bénédiction des voûtes et du calvaire de la Croix de la Laicherie. En 1978-79, ce fut la remise en état de la toiture et du clocher, par l'entreprise Hamel, ainsi que le remplacement du coq, lequel, depuis 1827, avait eu le temps de voir tourner les vents. En 81, ce fut la sonorisation, et malgré toute la bonne volonté des curés maintenant tous basés à Saint-Hilaire-du-Harcouët pour faire presque tout le canton (RP Onfroy en 1982, Trublet en 1991, Deshogues en 1997, Pierre Pestour depuis 2001), une église bien sûr bien moins fréquentée qu'autrefois… comme partout dira-t-on.

 

En 1549, Jean Gosselin, seigneur de Martigny, enrichi par ses fonctions de valet de chambre de Sa Majesté, fit encadrer dans la croisée ogivale du chœur l’une des plus belles oeuvres de mémoire religieuse sur verre inspirée par la Parenté de Notre-Dame. Le vitrail de l’église de Martigny a 5 mètres de hauteur sur 3 mètres de largeur. Dans la partie supérieure du vitrail, trois anges portent des écussons aux armes des donateurs que l’on retrouve dans l’attitude de la prière au bas de la fenêtre.

 

Le sujet central traite de la parenté de Marie. Au centre de la composition, sainte Anne, mère de la Vierge, tient Marie sur ses genoux. Plus bas, Joseph offre un fruit à l’enfant Jésus.

 
     
 

Les autres personnages sont les trois époux de sainte Anne conversant avec les deux sœurs de Marie et, aux extrémités du tableau, leurs époux.

 

Tout en bas du vitrail : à gauche : Robert Gosselin, prêtre, chanoine de Notre-dame de Corbeil, curé de Copainville (aujourd’hui Compainville) commune du canton de Forges les Eaux en Seine Maritime. Il est représenté à genoux sur un prie-Dieu.

 

De l’autre côté: Jean Gosselin, valet de chambre du roi Henri II, à côté de lui, son fils Joachim, revêtus de leurs armures.

 

Le vitrail comporte deux inscriptions en latin: au dessus de l’enfant Jésus, on lit SOLI DEO SIT HONOR ET GLORIA AMEN. (Au Dieu unique, honneur et gloire. Amen) Une seconde inscription entre les portraits des donateurs, un cartouche portant l’inscription : AD GLORIAM (DEI) VIRGINIS Q. MARIE HOC PERFECTVM EST ( pour la gloire de dieu et de la vierge Marie, ceci a été réalisé).

 

Vue méridionale de l'église Saint-Martin.