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Article issu du blog du canton-saint-hilaire du Harcouet
La fontaine Saint-Ouen pour les yeux... et la goutte !
Attention hein, il y a goutte... et " goutte ", surtout en Normandie n'est-ce-pas ! eh bien, à Lapenty, dans le joli petit oratoire dédié à saint Ouen, ce disciple de saint Eloi, évêque de Rouen, et dont se réclament pas moins de 39 localités dans notre pays la fontaine était tellement puissante pour les yeux, que certains disaient qu'elle renforçait aussi... le calva ! et un vieil habitant du cru, lors de notre visite fut même plus précis "de 14 degrés" pas moins ! ah, que diable, voilà donc une source " alambiquée " qui mérite qu'on y regarde de plus près, surtout qu'elle donne dans le plan d'eau municipal où s'ébattent cygnes et canards, lesquels ne semblent guère avoir de "vapeurs", ni ressentir les effets du redoutable "coup de pied de bouillotte"...
Il faut comprendre : toutes les fontaines sacrées étaient d'origine païenne, et c'est pour le faire oublier qu'on leur donna le nom de saints renommés surtout quand au moment de la Contre-Réforme du XVIIe siècle, on
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s'efforça de rétablir un culte populaire, présent partout.
On refit des églises, chapelles, calvaires, avec profusion de processions rythmées au chant des cantiques vers tous les lieux de culte ruraux. Chacune avait sa spécificité, marche des nourrissons, rhumatismes, ici les yeux comme à Vergoncey où l'analogie avec… Saint-Clair est encore plus évidente. On pouvait s'en badigeonner, et même, effet plus garanti encore, en boire, si on puisait au bassin où jaillit l'eau au-dessus duquel est placée la statue du saint protecteur. Mais de là à sanctifier la goutte ! en dehors de l'enclos, elle perdait de son caractère sacré et religieux. On peut en sourire, mais quoi qu'on en dise, la permanence des visites, l'entretien témoigné, montre que cette dévotion se maintient. Elle est d'ailleurs justement de plus en plus relayée, comme à Lapenty, par les communes, dans une démarche tout aussi respectable que celle qui vise, malgré le manque de prêtres, à entretenir les églises ou relever les jolies croix que l'on trouve encore bien souvent à nos carrefours.
Tous ces petits oratoires, humble et fascinant héritage légué par nos pères, ont été créés et veillés pendant des générations par la piété villageoise. Ils sont, pour ceux qui savent les apprécier, un écho de leurs misères, leurs souffrances, mais aussi les espoirs qu'ils plaçaient dans les forces divines, chrétiennes, ou dans l’experience accumulée par les générations précédentes.
André Adolphe, en juin 1995, avait pris le relais étant lui aussi depuis de nombreuses années aux affaires communales. Il rénova entièrement l’intérieur de l’église dont les travaux seront bénis par Mgr Fihey en 1999 à l’occasion du centenaire de l’abbé Mallet, il réhabilita le presbytère (2002), lança l'effacement des réseaux, l'aménagement du plan d'eau dans le cadre du contrat de pôle, puis un nouveau lotissement terminé en 2010, mais le dossier THT et couloirs de lignes suscita une association hostile au projet présidée par Josiane Belliard (novembre 2007) qui fusionna un peu plus tard (février 2009) avec une société similaire de Milly.
En 2010 sur une superficie 1495 ha il y a 444 habitants, 20 cultivateurs, la plus grosse ferme fait plus de 100 ha. Il reste 2 commerces (café restaurant du bourg et du Bois Léger), une entreprise agricole (Lagoguée) et un artisan menuisier ( Bruno Lemée).
Pour le maire actuel, André Adolphe, la situation de la commune en ce début de XXIe siècle ne manque pas d'atouts : "Certes nous sommes un peu à l'écart des grands axes, mais la population est en légère hausse, nous conservons notre école, nous avons un lotissement, et nous gardons confiance en l'avenir, malgré le lourd dossier THT qui, sur un peu plus de quatre kilomètres, traverse notre commune au beau milieu et où une demi douzaine d'habitations seront concernées par les nuisances. On ne nous a pas trop laissé le choix. Dans une moindre mesure que Chèvreville car la ligne passe loin du bourg, c'est quand même un gros problème pour la mairie avec beaucoup de travail au plan administratif, mais en contrepartie les indemnités permettront d'entamer quelques grands chantiers comme l'éclairage ou la réfection du bourg." |
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