MONTGOTHIER (ISIGNY LE BUAT)

  CC 25.07 AVRANCHES MONT-SAINT-MICHEL
   
  EGLISE NOTRE-DAME
         
 

L’église Notre-Dame

et la vie religieuse

Publié par Georges DODEMAN

g.dodeman@wanadoo.fr

 

L’ancienne église était sûrement contemporaine de la création de la paroisse, autour de l’An Mil, proche tout à la fois du gué sur l’Oir et du château. Elle profita très certainement du pastorat très fécond du curé René Le Prieur, admirateur de saint Jean Eudes dont on voit l’emblème (le cœur enflammé) au-dessus de l’autel Saint-Laurent. Le chœur est du XVIe siècle ; elle a gardé son clocher typique, un cadran solaire mais le portail montre la date de 1744 et une inscription dans la charpente de 1751, contemporaine donc du logis neuf. Le maître autel est du XVIIe siècle, ainsi que les stalles et les bancs très semblables à ceux qui ont pu être sauvés de l’effondrement de la cathédrale Belle Andrine d’Avranches et que l’on peut encore observer à Ponts et à Saint-Quentin-sur-le-Homme.

 

Tout ce mobilier est de l’époque du curé Le Prieur dont la tombe est dans le cimetière. Par contre, on sait par les archives municipales comment est venue échouer là une superbe toile du XVIIe siècle, représentant  saint Jean l’Evangéliste.

   
         
 

C’est en 1896, suite à une demande du curé Noël venant du ministère des beaux-arts, qu’elle vint remplacer une ancienne toile de retable dont elle reprenait les mêmes dimensions, soit 2,15 m sur 1,35 m. La toile fut installée en 1897, au grand dam d’ailleurs du curé Noël, qui aurait préféré à « Saint Jean écrivant son livre »… une Assomption, vu qu’il s’agissait d’en remplacer une, et que la fête patronale était justement le 15 août ! Ce tableau fut prêté en 1958 à la ville de Vire pour une exposition et de nouveau réparé à l’occasion.

 

Les dates à retenir de la vie de la cure après la Révolution :

 

Construction du presbytère entre 1806 et 1812 (c’est encore actuellement une superbe bâtisse, propriété d’une société britannique depuis la mise en vente en 2000). La croix du cimetière fut érigée en 1854 en granit des carrières locales (pareillement d’ailleurs à la croix de l’hôpital de Saint-Hilaire).

 

Les années 1891-1892 furent marquées par les demandes récurrentes des curés Ménard  puis Noël et de la Fabrique, de faire réparer l’église…voire d’en construire une neuve. La commune resta sur sa position.

 

1933 : bénédiction du chemin de croix, d’une statue de sainte Thérèse et le vieux calvaire en bois de la Croix-des-Bois fait place à un ouvrage en granit.

 

1935 : le conseil municipal donne son accord pour la construction de la sacristie et à cette occasion, il est mis en place une tombola pour trouver les fonds nécessaires.

 

1975 : le clocher est refait et trois fois par jour, sept jours sur sept, Léon et Marie-Ange Davy  font sonner les cloches.

 

L’abbé Henri Le Grand, nommé le 19/08/1945 y fêta son jubilé sacerdotal en 1961 et quitta Montgothier en 1966 pour prendre la tête du doyenné d’Isigny. Son remplaçant, Michel Trublet, fut le dernier prêtre résidant de Montgothier jusqu’en 1976. A cette date, il devint curé de Saint-Hilaire jusqu’en 1991. Toutes les églises paroissiales du canton furent supprimées le 1er septembre 1994 pour faire place à une seule paroisse nommée « Saint-Martin d’Isigny ».

 
     
     
 

Isigny-le-Buat. L'église Notre-Dame de Montgothier. Ikmo-ned — Travail personnel