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CPA collection LPM 1900 |
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Patronnée par saint Martin le Grand, évangélisateur de l'Ouest de notre pays, l'église de Chalandrey a été reconstruite en 1738 et la tour dix ans plus tard, telle que nous le montre une date gravée au-dessus de la porte ouest de l'édifice ; celui-ci est dominé par le classique toit à bâtière que l'on retrouve dans les communes voisines des Biards et de Vezins par exemple.
Au sud du clocher, on remarque une gargouille qui pourrait bien-être un réemploi de l'église d'origine. De celle-ci, on peut sans doute encore extrapoler que sont issus des vestiges remarquables comme une partie de chapiteau roman visible dans le mur oriental ainsi qu’un bas-relief en albâtre ou calcaire encastré au sud du chœur, juste au-dessus de la sacristie qui le dérobe partiellement aux regards. Très semblable par son imagerie et sa texture, il représente saint Martin dans son geste habituel qui partage sa tunique avec un pauvre.
Le mobilier intérieur de l'église est des plus classiques avec fonts baptismaux à l'entrée à gauche et, surtout dans le chœur, des stalles remarquables avec des accoudoirs sculptés à l'effigie d'animaux sauvages ou légendaires que la tradition dit provenir de la grande Abbaye de Savigny-le-Vieux. Presque totalement détruite au XIXe siècle, on en retrouve des vestiges dans la plupart des paroisses des trois provinces voisines.
Un curé rural d'autrefois, l'abbé Lion à Chalandrey
Nommé en décembre 1957 mais arrivé deux mois plus tard en février 1958 à Chalandrey, l'abbé Lion allait y passer presque un quart de siècle. C'était un rural, né en 1901 à la Godefroy dans une famille de onze enfants, profondément chrétienne. C'est dans sa jeunesse à Saint-Quentin, au contact de l'abbé Leforestier, qu'il approfondit sa vocation, couronnée par son ordination en décembre 1929. Vicaire à Saint-Vaast, puis à Barenton (1933), il se vit confier la responsabilité entière d'une paroisse à Moulines en 1936 où il resta cinq ans, évitant pendant la débâcle de se retrouver prisonnier, s'échappant et se cachant avant d'être officiellement démobilisé l'été 1940.
Nommé au printemps suivant à Saint-Brice-de-Landelles, il y effectua seize années d'un ministère fécond, couronné notamment par la construction d'une école privée de deux classes, établissement associé à l’installation de deux religieuses assurant à la fois l'enseignement et les soins aux malades.
Ayant le souci tout particulier des vocations, à Moulines comme à Saint-Brice, il apporta toute sa sollicitude à plusieurs séminaristes dont la plupart devinrent prêtres. A Chalandrey, de février 1958 à décembre 1981, il se préoccupa tout particulièrement des vitraux et du transfert de la table de granit du maître-autel à l'entrée du chœur où il aimait à célébrer la messe face aux fidèles. Retiré à la maison de repos des prêtres du diocèse de Grimouville, il y décéda le 9 août 1986 dans la 56ème année son sacerdoce. Ses obsèques eurent lieu en présence de Mgr l'évêque entouré de quarante prêtres, à Saint-Quentin où il repose dans l'attente, de sa Résurrection ! |
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