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Le Buat ancien château CC collection LPM 1900 |
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LE BUAT Isigny le Buat Publié par Georges DODEMAN
Un peu comme Naftel ou le Mesnil-Thébault dont le parcours médiéval est assez proche, le Buat aurait vécu une histoire somme toute assez tranquille si la plus grande partie de la population de la commune ne s'était trouvée en bordure de la grand route Isigny-Avranches, à droite en allant vers la sous-préfecture dans le fameux hameau de « Pain d'Avaine » ! Et ce fut d'ailleurs un peu la même chose pour Isigny également tiraillé voire écartelé, entre un bourg quasi fictif (mais abritant école, église et château) et l'activité commerciale, cette fois sur la « rive gauche » de la fameuse grand route.
Ainsi donc, dès que le fameux « Pain d'Avaine » commença à devenir célèbre, soit environ aux débuts du XVIIIème siècle, les deux paroisses devenues communes après la Révolution, furent sans cesse un peu le derrière entre deux chaises, difficiles à situer au fameux Pain d’Avaine, le lieu restant néanmoins coupé en deux administrativement ! Ce qui fit qu'on essaya déjà, en plein XIXème siècle de s'associer, de clarifier les choses, ce qui n'eut lieu finalement qu'en 1973 !
L'origine du nom de la paroisse est assez incertaine ; du latin « buare » (mouiller) d'où buée, buanderie (la même chose pour la commune de Buais dans le canton du Teilleul), le nom sied assez bien à ces terrains détrempés par l'Oir et ses nombreux ruisseaux affluents. On trouve le nom de cette paroisse diversement écrit : Le Buat, le Buet, le Buar. Ses seigneurs du même nom, témoignèrent d'une lignée pérenne du XIIème au XVIIIème siècle du fait d'une situation féodale stable. Il y avait deux fiefs : le premier et plus important dépendait des comtes de Mortain dont dix jours par an de service au château, l'autre plus petit de la Mazure, des seigneurs de Saint-Hilaire, autres affidés des comtes de Mortain. L'administration était dévolue à la sergenterie Corbelin, cohérente sur toute la région, la paroisse relevant de tout temps du doyenné de Saint-Hilaire et la présentation à la cure toujours et sans contestation aux seigneurs du lieu.
Les du Buat dont la première mention est un Tescelin du Buat qui apparaît dans les comptes de l'Echiquier de Normandie en 1180 (le « ministère des finances » ducal) rendirent immédiatement hommage à Philippe Auguste en 1203 avec Raoul et Tescelin du Buat ce qui leur évita bien des ennuis parce qu’il était difficile (certains le firent), de s’opposer à la mainmise sur la province du roi de France
Son fils Jean du Buat, mort en 1218, était présent aux assises d'Avranches et le chevalier Gervais dota en 1221 l'abbaye de Montmorel près Ducey. Fidèles à Charles VII après la guerre de cent ans, ils firent de nouveau le bon choix pour eux et la petite paroisse, ainsi épargnée par les aléas des combats et autres « pilleries » des gens de guerre.
Les du Buat étaient encore présents lors des divers recensements des familles nobles (pour échapper à la taille entre autres !) menés par les fonctionnaires royaux : Montfault (1463), d'Aligre (1636), Chamillard (1666). Le nom s'éteint en 1786 quand décède Charles du Buat, son fils Raoul-René étant mineur, (puis décédé en 1801) sa veuve Louise de Tesson légua ses propriétés à son frère Jean-Gilles de Tesson.
Le logis près de l’église avait été refait en 1718 par Isaac du Buat. Il comprenait des dépendances, deux pièces d’eau creusées en 1788 désignées sous le nom de grande douve et douve de bas (touchant le cimetière). Le logis ayant appartenu à M. de Clinchamps fut vendu en 1879 aux époux Jacques Deslandes-Tencère pour 1/4 et aux époux Trochon pour les ¾. Le propriétaire en 2013 est M. Jean Luc Dibon.
A noter qu'il y avait aussi, au village des Cours (où habitaient auparavant des du Mesnil et des Payen), une branche collatérale avec Louis du Buat et son fils François, qui s'éteint elle aussi dans notre région au XIXème siècle.
En 1722, il y avait 104 feux, 416 habitants. En 1731, lors de la visite épiscopale de Mgr Durand de Missy accueilli par le curé Jacques Gentil, il n’y avait pas d'école ; la cure était relativement prospère, le curé étant seul décimateur (bénéficiaire des dîmes), disposant de 60 verges de terre (il y a 5 verges à l'hectare ce qui fait 12 hectares) ; il devait donc entretenir la charge de vicaire, le chœur de l'église et le presbytère.
Une histoire simple donc dans l'Ancien Régime pour cette petite paroisse toute étonnée des fracas de la Révolution. Le curé Hamelin qui officiait là depuis un long bail (1769) et son vicaire François Martin (né au Buat en 1767) refusèrent le serment schismatique, tout comme l'abbé Davalis originaire du lieu. Point trop inquiétés en 1791, ils exercèrent leur ministère jusqu'en juillet 1792, émigrant en septembre. Preuve s'il en est du calme local, il ne fut jamais nommé de curé « intrus », ni sonnées de fêtes « nationales », les trois seuls républicains déclarés étant : le sieur Dubreuil à la Masure, le Dr Hamel qui prévenait les prêtres réfractaires des rafles en cours et l'officier municipal Heuzé... qui les cachait ! Ces trois « bleus » étaient dans les meilleurs termes avec les gens du camp d'en face, les de Tesson, les Davalis, dont le plus fameux représentant était César qui célébrait régulièrement des messes en plein air à la Butte.
C'est d'ailleurs lui qui réouvrit l'église en octobre 1800, préparant le retour du curé Hamelin de 1806 à 1811 et qui lança les travaux de reconstruction du presbytère (1820).
La démographie montre que la population ne souffrit pas vraiment de ces troubles révolutionnaires : 426 habitants en 1821, 403 en 1896. C'est ainsi, au beau milieu du XIXème siècle (1858) que commencèrent les tractations (voir notre rubrique Isigny) pour se rapprocher et faire mariage avec Isigny, mais sans obtenir l'accord des deux populations. Après les cœurs, les âmes ?
L'année suivante, l'affaire revint... du côté du clergé pour le projet d'une grande église... l'évêque Mgr Daniel se déplaça même sur les lieux... pour deux paroisses et une seule église en démolissant les anciennes...trop cher ! |
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Publié par Georges DODEMAN La Chapelle Notre-Dame de la Miséricorde et du Rosaire de Pain d'Avaine
Ce petit sanctuaire, si nous en croyons l'inscription gravée au-dessus de la porte latérale, avait été bâti en 1613 ; mais tout donne à penser que ce ne fut qu'un agrandissement et qu'elle date en fait de 1574, créée par Alain Davalis, prêtre et professeur à Paris (mort vers 1584).
La chapelle, sous le vocable de Notre-Dame de la Miséricorde et du Rosaire, était dotée d'après un rapport de 1752, de 60 livres de rente, à charge de dire la messe deux ou trois fois par semaine. En 1635, elle fut annexée à la cure du Buat et en 1691, l'abbé J. Pringaut y fut enterré.
Au XIXème siècle, la chapelle était toujours un centre paroissial. Elle fut rénovée en 1812 mais faillit être transformée en école communale en 1830. Sanctuaire privé de la famille Davalis depuis 1864, elle continuera néanmoins d'accueillir les foules pieuses.
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Annexée on l'a vu à la cure du Buat, le curé prenait possession des deux bénéfices en même temps et était chargé de toutes les réparations. Pendant la Révolution, elle conserva sa cloche ; son calice et ses ornements furent gardés précieusement dans la famille Davalis. Au moment du Concordat, la commune et la fabrique cédèrent leurs droits à M. Davalis.
En 1859, cette chapelle faillit être remplacée par une grande église qui aurait servi aux paroissiens d'Isigny et du Buat. L'idée était venue aux habitants de Pain d’Avaine de proposer la vente des biens curiaux et de bâtir, avec le produit de cette vente, un seul presbytère et une seule église pour les deux paroisses. Idée hardie mais non chimérique que l'évêché de Coutances prit en considération. Mgr Daniel vint lui-même sur les lieux, le 11 mai 1859, étudier la question. Il dut se heurter à des oppositions préfectorales ou municipales et à des intérêts particuliers, car on abandonna l'affaire.
Au XXème siècle, l'édifice s'était lentement dégradé dans l'indifférence générale et ce furent les travaux du chanoine Bindet, natif de Virey, professeur à l'IND d'Avranches, qui le sortirent de l'oubli. En 1977, la commune fit poser une bâche qui sauva le bâtiment des intempéries et d'une destruction qui s'annonçait inévitable.
En janvier 1984, le conseil municipal achetait le bâtiment et programmait la rénovation. Et la population locale (plus de 150 personnes) s'est bien associée à cet élan ; le comité de restauration créé en 1984 a étroitement collaboré par des fêtes et manifestations à ce beau sauvetage digne de « monuments en péril » qui aboutit à l'inauguration du 23 mars 1986. Le petit édifice s'intégra alors parfaitement aux autres réalisations du quartier comme la bibliothèque Jacques-Philippe Guilmard qui la jouxte (1989) ou la salle du Puits St-Jean (1991) remplaçant le préfabriqué qui servait de chapelle et de salle de catéchisme. Tout cet ensemble s'est fondu, à la satisfaction de tous les pratiquants de la commune-canton, dans la seule et unique paroisse St-Martin, unissant toutes les églises du canton.
La chapelle est dotée d'une importante statuaire : un retable représentant la Miséricorde de la Vierge, des statues des saints Marc, Michel, Martin, Sébastien, des saintes Anne et Noteburge, d'un évêque, d'un pèlerin ; certaines ont été retrouvées sur place, d'autres ont été offertes par Bernard Pinel. |
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Publié par Georges DODEMAN L’Eglise du Buat et la vie religieuse
L'église St-Jean du Buat est du XVIIIème siècle, ayant certainement bénéficié des travaux contemporains du château par Isaac du Buat pour une paroisse qui, avec une centaine de feux, avoisinait les 400 habitants et pas trop écartelée entre fiefs importants, pouvant donc disposer de chapelles dites « domestiques ».
La seule connue était celle de N.D. de la Miséricorde et du Rosaire ; elle se trouvait à Pain d'Avaine, hameau déjà fort fréquenté mais malheureusement coupé en deux par l'ancienne route Sées-Avranches (voir dans la rubrique Paindavaine son évocation sous l'Ancien Régime et sous la plume de feu le chanoine Bindet).
En 1793, les cloches de l’église St Jean partirent comme bien d'autres au district de Mortain pour faire des canons mais comme il n'y eut jamais de curé intrus ni de fêtes républicaines, elle ne fut pas dévastée ni réquisitionnée et passa sans encombres la tourmente révolutionnaire. Un de ses enfants, Louis Deslandes (décès en 1915) fut ordonné prêtre en 1863 et, en 1896, le conseil de Fabrique fit rénover les autels des chapelles Nord et Sud.
Le dernier curé résident de Bonnay parti pendant la Grande Guerre, le presbytère fut loué pendant l'entre deux guerres aux administrateurs successifs de la paroisse (curés Jouault, Levavasseur, notamment) mais qui résidaient à Montgothier.
En 1932, le calvaire donné en 1905 par Florentin Davalis se trouvant dans le haut du bourg, fut déplacé à l'entrée gauche du presbytère et le 20 septembre 1936, on a bénit le chemin de croix, œuvre de M. Pestel. En 1952, les vitraux de l'église qui dataient de 1923 furent rénovés et les cloches furent électrifiées en 1973.
De nos jours cette petite église rurale avec son clocher typique du Mortainais reste ouverte au culte mais selon des modalités beaucoup moins régulières qu'autrefois, essentiellement pour des cérémonies familiales : épousailles, baptêmes, sépultures. |
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Le Buat ancien château CC collection LPM 1900 |
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Légende du Petit du Buat (Ch. Guérin et Hip. Sauvage - Mesnil Thébault août 1885)
Le Buat est une commune de quatre cents habitants, du canton d’Isigny. Chose digne de remarque, une seule et même famille s’est transmise de père en fils le château et la terre seigneuriale de cette paroisse. L’exemple est unique dans tout l’ancien comté de Mortain, et c’est à peine si dans la France entière on trouverait une vingtaine de cas semblables. L’histoire cite Raoul du Buat au nombre des chevaliers renommés en Normandie sous Guillaume le Conquérant en 1050.
Pourtant, à cette époque indéterminée mais pas trop éloignée puisque le souvenir s’en est conservé jusqu’à nous avec des détails d’une certaine précision, un enlèvement d’enfant faillit interrompre brusquement la lignée des du Buat. C’était probablement quelque temps avant la Révolution. Voici la légende :
Un du Buat, seigneur de la commune de ce nom, laissait en mourant une veuve et pour unique héritier direct un fils âgé de moins de quatre ans. La santé robuste de l’enfant, qui faisait présager un homme fort et un solide soldat, contraria les visées d’un perfide parent qui eut préféré voir en l’orphelin un être malingre, chétif, dont l’héritage lui eut paru assuré. La ruse seule pouvait lui faire atteindre le but de ses convoitises ; il n’hésita pas à y recourir, ses scrupules ne l’embarrassant guère. Un jour que le petit châtelain se trouvait seul par hasard derrière un épais massif d’arbres, deux hommes qui l’épiaient depuis quelques jours le saisirent, lui mirent la main sur la bouche et le transportèrent à marche forcée jusqu’au fond de la Basse-Bretagne. Arrivés là en cinq jours de voyage, ils déposèrent vers minuit l’enfant près du pont-levis d’un important château et se retirèrent sans avoir été aperçus.
Le lendemain matin, les hommes d’armes du seigneur breton trouvèrent endormi sur un tas de fougères sèches, le petit du Buat. On l’entoure, on le réveille, on le questionne mais l’enfant, dépaysé, effrayé d’ailleurs de voir autant d’empressement autour de lui et rien que des figures inconnues, ne sait répondre que par ses cris et par ses larmes à des paroles dites dans une langue qu’il ne comprend pas. L’enfant est conduit au seigneur du lieu qui ne peut en obtenir davantage car lui aussi ne parle que le breton. Mais la châtelaine survient, attirée par le bruit ; elle voit qu’il y a mieux à faire, elle emmène le pauvre enfant trouvé, le fait réchauffer devant un bon feu, lui donne à manger, lui parle doucement en breton, puis en français, car son éducation a été soignée. Bientôt la figure bouleversée de l’orphelin, à qui cette femme rappelle sa mère, reprend un peu d’assurance. • Comment t’appelles-tu ? lui dit la châtelaine. • Du Buat, répond l’enfant. • D’où es-tu ? • Du Buat, ajoute-t-il encore. • D’où viens-tu ?
Du Buat est toujours sa réponse, qui resta une véritable énigme pour tous.
Sans plus d’examen, le seigneur breton ordonna que l’enfant soit élevé au château, pour y servir plus tard comme domestique.
Pendant ce temps, la mère, la veuve du seigneur du Buat, folle de désespoir, avait mis en réquisition tous les hommes dont elle pouvait disposer. Les longues douves voisines de son manoir (elles existent encore et avaient naguère plus de trois cents mètres de longueur), furent fouillées en tous sens et même mises à sec ; buissons, fossés, ravins, tout fut visité, sondé, inutilement. De fidèles émissaires parcoururent la contrée dans toutes les directions ; toutes choses qui n’eurent d’autre résultat que d’attirer l’attention sur la conduite un peu équivoque dans ces circonstances des ravisseurs de l’enfant.
Douze ou treize ans se passèrent.
L’unique rejeton des du Buat, devenu un robuste et intelligent adolescent, remplissait, sous le surnom de du Buat, qu’il s’était innocemment donné, le rôle de palefrenier ou valet des chevaux chez le seigneur breton, en qui il voyait surtout un bienfaiteur, car bien des fois les circonstances de son arrivée au château lui avaient été racontées par les autres serviteurs. Il ne demandait donc pas mieux que de répondre par sa reconnaissance aux bons soins dont avait été entourée sa jeunesse.
Son humble condition ne l’humiliait pas car jamais la pensée qu’il pouvait être le fils d’un gentilhomme n’avait même effleuré son esprit.
Or, un soir, un étameur ambulant, un grilloux, comme on dit encore à Vengeons et à Montjoie, les deux communes qui fournissaient le plus de ces demi-chaudronniers nomades, un étameur donc, originaire de notre Basse-Normandie et qui connaissait à fond toute sa région natale, vint offrir ses services et demander l’hospitalité au château breton. Le nom de du Buat, plusieurs fois prononcé devant lui, attira son attention. Il parcourait de temps à autre la contrée d’Isigny, il connaissait le bourg du Buat et son castel, aussi bien que les communes environnantes : un grilloux fait du chemin et passe bien des échaliers chaque année ; il ne mange jamais deux jours de suite la soupe dans la même maison. Le souvenir de la disparition inexplicable et demeurée inexpliquée du jeune enfant des seigneurs du Buat lui revint alors en mémoire ; il demanda des explications et l’un des vieux serviteurs lui raconta tout ce qu’il savait et que nous connaissons déjà. Pendant le récit, l’émotion de l’honnête étameur devint visible. –« C’est bien lui, répétait-il, le doute n’est pas possible » ; et à la fin de l’histoire, il demanda à être introduit auprès des châtelains. Avec l’assurance que donne à l’homme de la plus humble condition la certitude d’avoir une importante et bonne nouvelle à apprendre, il dit l’enlèvement de l’enfant, rapt qui remontait à plusieurs années, il rappela l’impression produite dans tout le pays, il raconta les recherches vaines qui furent faites.
Du Buat, votre valet, conclut-il, est, comme vous, de noble origine ; comme vous, il est riche et seigneur de sa paroisse ; sa mère, qui n’est pas encore consolée, le cherche toujours. Le jour où vous lui avez donné asile, il vous a dit vrai : il s’appelle du Buat, il est né au Buat, il venait du Buat ; c’est l’unique héritier des seigneurs de cette paroisse qui est du diocèse d’Avranches. Dieu soit loué ! Le ravisseur de l’orphelin sera trompé dans ses espérances.
Peu après cette révélation, le jeune valet noble et les envoyés du seigneur breton, dirigés par le brave étameur, arrivaient au Buat ; la mère infortunée douta quelques instants d’un bonheur qu’elle n’espérait plus ; mais à la ressemblance des traits du visage, le rapprochement des dates et bientôt l’aveu même du criminel parent, convainquirent la châtelaine du Buat qu’elle avait réellement retrouvé son fils.
Des relations d’amitié s’établirent naturellement entre le château et le manoir normand et quelques années plus tard le chevalier du Buat épousait une des filles de ses anciens bienfaiteurs. |
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