VILLIERS-FOSSARD
  CC 23.12 SAINT-LÔ AGGLO
   
  LES SEIGNEURS
         
 

Le premier seigneur de Villiers connu fut, au XIIe siècle, Guillaume de Saint-Clair. Il était de cette illustre famille normande dont l'un des membres avait pris part, en 1066, à la conquête de l'Angleterre et fondé la branche écossaise des Syncler et dont un autre, trente ans plus tard, en 1096, avait suivi Robert Courteheuse à la croisade. Or, en 1139, il adressait à Mathilde, fille d'Henri Ier, roi d'Angleterre et duc de Normandie, une charte pour lui demander confirmation des donations qu'il avait faites sous le règne de son père (1107-35) au monastère de Savigny, en Mortainais, dans les paroisses de Villiers-Fossard et de La Meauffe ; et, la même année, il fondait un prieuré au profit de ce dernier dans la première

 
 
         
 

Sa fille et unique héritière épousa Richard de Creully, second fils de Robert de Caen, comte de Glocester et de Torigni et fils naturel d'Henri Ier, roi d'Angleterre.

 

Richard, leur troisième enfant, fut le chef de la famille des Creully Saint-Clair. Ses descendants possédèrent la seigneurie de Saint-Clair jusqu'au milieu du XVIIe siècle. L'un d'eux, sans doute, Henry de Creully, Sr de la Houssaye, habita Villiers-Fossard : en 1630, il donnait sa fille Anne en mariage à Guillaume du Manoir, tabellion et, par ailleurs, son nom paraissait en quelques actes paroissiaux.

 

Villiers avait aussi à la Ponterie son manoir féodal dont il reste, parmi d'infimes vestiges, une élégante poivrière, " mais il ne paraît guère que les propriétaires fussent, dans le principe, les seigneurs féodaux de la paroisse ".

 

Le premier d'entre eux dont on sache le nom est Guillaume Rogier anobli en 1577. Son fils aîné, Jean, en hérita, puis devint vicomte de Saint-Lô et mourut à Villiers en 1636. Bien vite la Ponterie était passée en d'autres mains ; Guillaume le Jolis, anobli en 1595, la posséda au droit de sa femme, née du Bouillon. Leurs descendants l'habitèrent après eux aux XVIIe et XVIIIe siècles et finalement la vendirent à la fin du XIXe.

 

D'autres nobliaux résidèrent encore sur la paroisse sous l'Ancien Régime. Ici ou là nous avons relevé les noms des de la Bonde et des Hue de la Rocque.