AMFREVILLE
  CC 20.01 BAIE DU COTENTIN
   
  CHATEAU D'AMFREVILLE
         
 
Château du Hameau Flaux d'Amfreville, CPA collection LPM 1960
 
     
 

Chapelle de la fin du 14e siècle autrefois dédiée à Notre-Dame-de-la-Coudre, désaffectée ; ouvrage d' entrée du 15e siècle ; logis ancien du 16e siècle ; logis neuf construit au 18e siècle, peut-être vers 1740 par l' architecte Louis Dacier ; communs en partie reconstruits au 20e siècle

 

Ensemble féodal dont la fondation remonte à Guillaume Le Conquérant. Une douve ceinturait l'ensemble des bâtiments du château dont il subsiste la poterne d'entrée, une partie du corps de logis et la chapelle. Les constructions peuvent être datées des 14e et 15e siècles, avec quelques apports du 16e. La chapelle est voûtée d'ogives. Après la Révolution, une grande partie du château fut abandonnée puis détruite.

 
     
 
 
 

 

 
 

Le Château d'Amfreville est précédé d'une bel le et longue avenue de peupliers et la première chose qui frappe le regard à son approche est la vision d'une des plus belles porteries du département.

 

Entre deux tours rondes, coiffées de toit pointu, d’une sveltesse et d’une hauteur peu commune, datant vraisemblablement du début du XVIe siècle, s'ouvre une grande porte charretière à voûte en anse de panier à triple ressaut. Au-dessus, une salle des gardes s'éclaire par une seule mais large fenêtre à meneaux pleins sans moulures et l'on aperçoit encore de chaque côté les rainures qui servaient à relever l'ancien pont-levis remplacé depuis par un pont fixe enjambant actuellement des douves sèches. Un toit à forte pente, descendant plus bas que celui des tours, couvre le centre de cette harmonieuse construction percée de meurtrières et de « trous à fusil ».

 

Aucun mur d’enceinte ne fait suite actuellement à droite ni à gauche à cette poterne.

 

Au fond de la cour, un bâtiment à simple rez-de-chaussée et à grandes fenêtres à meneaux épais, comporte dans une toiture de pente moyenne trois importantes lucarnes à fronton arrondi surmonté de trois petits clochetons terminés par des boules. La face de ces lucarnes est absolument plane et sans décors. L’arrière du bâtiment, prévu pour la défense, était primitivement aveugle. Lorsque l 'on vient d'entrer d ans la cour , à droite de la construction dont nous venons de parler, et lui étant accolée, une chapelle, jadis dédiée à Notre - Dame de la Coudre .aujourd'hui désaffectée, nous fait face, elle comporte un gable plat où s'inscrit une jolie porte à accolade, au - dessus de laquelle une baie gothique devait comporter jadis une verrière, au sommet de la porte un chaînage apparent se poursuit sur la tour d'un escalier polygonal qui en comporte seul , un autre, plus élevé à s on dernier étage. Deux contreforts, différents de hauteur, appuient les angles de façade de cette chapelle, tandis qu'à son côté droit, des contreforts plus épais alternent avec des baies gothiques longues.

 

A gauche de la porterie on a construit au XVIIIe une belle maison rectangulaire accolée à une tour ancienne.

 

Elle comprend un rez-de-chaussée et un étage à cinq jours chacun ; ses lignes d'arêtes sont renforcées de pilastres en pierres de taille régulières. Un important colombier complète ce bel ensemble.

 

Nul doute que le château primitif était jadis complètement fermé et défendu de tous c ôtés par des douves en eau ce que facilite sa situation proche des marais.