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Le Ham, CPA collection LPM 1900 | ||||||||||
Annuaire du Département de la Manche 42e année -1870 : Le Ham Faits historiques.
Il ne faut pas croire que certaines mesures administratives, que les habitants sont obligés d’exécuter, soient de création moderne ; elles existaient dans le moyen âge. Ainsi, à certaines époques, les seigneurs faisaient parcourir les chemins, soumis à leur juridiction, pour en vérifier l’état. Un jury prononçait des amendes contre ceux qui avaient empiété sur la voie publique, n’avaient pas émondé les arbres, curé les fossés et entretenu suffisamment le bout de chemin à leur charge. On lit dans le cheminage tenu au Ham : « pour les religieux hommes et honnestes l’abbé et couvent de Saint -Sauveur-le-Vicomte , par Raoul du Hecquet, seneschal des dis religieux le septiesme jour de juin l’an mil CCCC XL six (1446) : Le prieur du Ham, en amende pour sa part d’escalier non fait sur le ruel de la fontaine de Germain. Le prieur du Ham, en amende pour ij raques de ses pesqueries, contenant xx perques non curées, et commandé à Perrin du Pont, son prevost, que il lui face savoir les mettre en estat deu de dens xv jours, en paine de xx soulz tournois. »
Il se tenait au Ham, en 1446, le jour Saint-Christophe, une assemblée ou foire importante dont la juridiction était tenue par le sénéchal des religieux de Saint-Sauveur.
Il existait encore au Ham, il y a quelques années, un vieux manoir seigneurial, vaste et ayant un escalier renfermé dans une tour à toit conique. C’est sans doute de ce manoir, château ou hostel, qui appartenait à l’abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte, qu’il fut question aux assises de Valognes, en 1350. « Les religieux, abbé et couvent de St-Sauveur-le-Vicomte avoient preste le dit hostel à noble et puissant homme M. Godefré de Harecourt, chevr sire de St-Sauveur-le-Viconte dessus dit, sanz ce que entre eulx a cause d’iceluy eust marchié, eschange ou contract aucun… Godefré fit le dit hostel amender et reparer pour la nécessité de sa demeure… » Alors le duc de Normandie fit « prendre en sa main la maison du Ham pour ce que l’en lui avoit rapporté que noble et puissant homme Godefré de Harecourt sire de St-Sauveur-le-Vicomte y faisoit faire une fortereice sans congié de luy, en son préjudice et dammage du pays…
« Johan, archevesque de Roan lieutenant du roy nostre sire et de Monsieur le duc de Normandie et de Guyenne en la duchié de Normandie, » s’adressa au bailli du Cotentin ou à son lieutenant pour demander main-levée de la main-mise sur le château du Ham qu’on réparait, et qu’on ne cherchait point à fortifier.
Adam de Dampmartin, bailli de Cotentin qui tenait ses assises à Valognes, « l’an M. CCC chinquante le mardi continue de lundi avant la St-Glair, » après avis du Conseil du duc de Normandie, donna « congié et licence as dis religieux de joir et exploiter du chastel du Ham par la main du dit seigneur a tant que autrement en ayons ordonné… » donnant « mandement a tous ceux a qui y peut et doit appartenir que eulx les en leissent joir et en expleiter paisiblement. »
Roissy, en 1599, mentionne comme nobles au Ham les Marcadé, anoblis en 1543.
Chamillard, en 1666, y maintient nobles Guillaume et Jean Marcadé et Gédéon du Mesnildot.
Dans le courant du XVIIIe siècle, on trouve messire Adrien du Mesnildot, écuier, sieur du Ham.
La paroisse du Ham dépendait de l’intendance de Caen, de l’élection de Carentan et de la sergenterie de Pont-l’Abbé. Dumoulin, en 1765, y comptait 71 feux, et Expilly 322 habitants. Elle en compte, en 1869, 264.
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Cimenterie du HAM fermée en 1984, CPA collection LPM 1900
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