FONTENAY SUR MER
  CC 19.06  REGION DE MONTEBOURG
   
  HISTOIRE
         
 

Fontenay-sur-Mer Église Saint-Martin Xfigpower — Travail personnel

 
     
 

Annuaire du département de la Manche, année 1867,

Article de Mr Renault

 

Fontenay, Fonteneitm.

 

On trouve le nom de cette paroisse écrit Fontenette, Fontenetum.

 

L'église paroissiale de Fontenay offre un chœur voûté du XIIIeme siècle ; les arcades du côté de la tour sont très-élancées. La tour a été retouchée à différentes époques.

 

Cette église est sous le vocable de saint Martin. Elle fut donnée à l'abbaye de Cerisy par Guillaume de Montfiquet. Cependant on voit que, vers le milieu du XIIeme siècle, Richard et Guillaume de Vauville donnèrent la moitié de cette même église à l'abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte ; mais le 3 novembre 1265, Gillon de Melun, lieutenant de Renaud de Radepont, bailli de Cotentin, et Robert d'Auberville, vicomte de Valognes, adjugèrent à l’abbaye de Cerisy l'église de Fontenay que réclamait un clerc, Nicolas de Joganville, qui finit par abandonner ses prétentions et reconnaitre les droits de l'abbaye.

 

D'après le Livre noir, l'abbé de Cerisy avait deux gerbes sur le fief de Montfiquet, et le curé la troisième. Sur le fief de Saint-Marcouf, le même abbé avait la moitié des dîmes et l'abbé de Saint- Wandrille l'autre moitié ; mais le curé de Saint-Marcouf percevait sur ce fief les menues dîmes, excepté sur les oies et les cochons de lait, edceptis anseribus et parcellis. Sur le fief de Saint-Wandràle, l'abbé du lieu avait deux gerbes, ce qui lui valait environ 8 livres, le pure avait la troisième. Sur deux autres fie& , in feodo Poree et feodo Bicardi Sirot, le curé avait toutes les gerbes et l'autelage, perdpit rector ômnes garbas cum toto altalagio.

 

En 1665, le patronage appartenait au seigneur de Fontenay; la cure valait alors 1200 livres-; elle était taxée pour les décimes à 90 livres, et dépendait de l'archidiaconé du Cotentin et du doyenné du Pkin.

 

On comptait dans la paroisse deux chapelles, l'une sous le vocable de saint Jacques, et l'autre nommée la chapelle des Gougins, à cause du grand nombre de coquillages de ce nom qu'on trouve dans les environs. Cette chapeUe a été érigée en succursale, il y a quelques années.

 

Faits historiques.

 

 — Près du chateau actuel de Fontenay que dans le moyen âge on nommait le château de Courcy on a découvert les traces d'un exploratorium ou vigie romaine nommé les Castiaux, d'où la vue s'étend vers la mer.

 

Des lettres patentes du Roi de l'an 1675 portent union au fief de Fontenay saint Marcouf , du fief de Mondeville (Emondeville); de la seigneurie et prévosté d'Azeville avec le fief de Coursy.

 

D'autres lettres patentes du Roi, de la même année, érigent le marquisat de Fontenay en faveur de Hervé II Le Berceur.

 

On en trouve de pareilles de l'année 1740 portant « union » de plusieurs terres, fiefs, seigneuries, domaines et héritages » au marquisat de Fontenay, obtenues par le sieur Henry Le Berceur, marquis de Fontenay. Le marquisat de Fontenay se composait des paroisses de Fontenay, Saint-Marcouf, Emondeville et Azeville.

 

La terre et le marquisat de Fontenay entrèrent dans la famille de Blangy par le mariage de Marie-Anne-Françoise Le Berceur, nièce de Henri Le Berceur, chevalier, marquis de Fontenay, avec Pierre-Marie-Maximilien Le Vicomte, marquis de Blangy, qui fut chevalier de Saint-Louis, lieutenant-général des armées du Roi et le dernier grand bailli de Cotentin. 11 comparut par procureur à l'assemblée de la noblesse du bailliage en 1789; il portait d’asur à trois coquilles d'or Les armoiries de la famille Le Berceur étaient d'azur à la fleur de lis d'or, soutenue d'un croissant d'argent.

 

Montaufint, en 1463, trouva à Fontenay Thomas Lucas qu'il renvoya faire vérifier sa noblesse, et qui fut assis à la taille pour cette apnée 1463.

 

Chamillard, en 1666, reconnut Hervé et Louis Le Berceur anoblis aux finemics-fiefs.

 

La paroisse de Fontenay relevait de l'intendance de Caen, de l'élection de Carentan et de la sergenterie de Valognes. Elle comptait 120 feux en 1722, 134 en 1735 et 1765, et en1762-70, 604 habitants. Sa population, en 1869, est de 536 habitants.