SAINT-VAAST-LA-HOUGUE
   CC 18.12 du Val de Saire
   
  EGLISE SAINT-WAAST
         
 

photos : Laurent COLASSE http://clochers.org

 
         
 

L'église de Saint-Vaast-la-Hougue fut construite en 1851 et ouverte au culte en 1861. Bâtie en pierre de Caen, elle a un style néo-gothique imitation XIIIéme siècle.

A l'intérieur, nous pouvons y trouver une nef, un transept, des bas-côtés contournant le choeur et une chapelle absidale.

La chair, le crucifix placé en face d'elle, les confessionnaux et fons baptismaux proviennent de l'ancienne église de Rideauville.

Les vitraux donnant une grande luminosité à l'église, ont été posés entre 1897 et 1937.

Mais la principale caractèristique de cette église est qu'elle ne possède pas de clocher.

 

HISTOIRE ET ANTIQUITÉS.1857

NOTES HISTORIQUES ET ARCHÉOLOGIQUES

LES COMMUNES DE L'ARRONDISSEMENT DE VALOGNES, par M. Renault,

 

Saint-Vaast. On dit aussi Saint-Vât-la-Hougue, Sanctus Vedastus de Hoga.

 

La paroisse de Saint-Vaast a porté les noms de la Hougue; Orderic Vital la nomme Ogas, et Robert Cœnalis Ogigce. La Hougue est une pointe avancée qui se trouve au sud de SaintVaast, et sur laquelle on a construit un fort.

 

L'église paroissiale, de construction récente, est sous le vocable de saint Vaast; elle dépendait de l'archidiaconé du Cotentin et du doyenné de Valognes. Lors de la rédaction du Livre noir, le curé dimait presque tout; il avait l'autelage, 4 acres de terre à Rideauville, des revenus en nature; sa cure lui valait 90 livres. Le patronage était en débat entre l'abbé de Fécamp et Jean Picot; mais Jean de Chevreuse, bailli du Cotentin, tenant les assises à Valognes, au mois d'octobre 1269, l'adjugea aux moines de Fécamp contre leur adversaire. L'abbé de Fécamp, dans le xiv* siècle, partageait par tiers les grosses dîmes avec le prieur de l'Hôtel-Dieu de Barfleur et le curé. Celui-ci avait en outre la dîme des novales, l'autelage, les offrandes et les menues dîmes, ainsi que la dîme de tous les poissons pris dans les limites de la paroisse, et celle de tous les autres poissons péchés par ses paroissiens, n'importe où.

 
   

Un curé de Saint-Vaast, Me Hamelin, soutint un procès contre la paroisse à l'occasion de la dîme du poisson que les habitants prétendaient ne pas devoir, par cette raison que la pèche se faisant dans la mer, qui est une chose commune, et ne peut être soumise à aucune servitude; la dime exigée était insolite et inusitée : mais par arrêt du parlement de Rouen, au rapport de M. de Toufreville Le Roux, le curé fut maintenu en possession de la dime du poisson péché en la mer « à » sçavoir la douzième raye en essence, et s'il s'en pesche » moins que douze, le douzième denier du prix auquel le » poisson sera vendu . »

 

En 1665, la dîme du poisson appartenait toujours à la cure, qui valait alors 700 livres et payait 60 livres de décimes. L'abbé de Fécamp continuait d'avoir le patronage de l'église.

 

Deux curés de Saint-Vaast furent en procès dans le courant du XVIIe siècle; l'un nommé Poix-Blancs fut privé de son bénéfice par l'official de Rouen, pour cause de concubinage. L'abbé Lugan fut présenté à la cure et mis en possession.

   
         
 

Poix-Blancs prétendit qu'ayant porté appel de la sentence de l'official, il devait continuer de jouir et conservait le droit de résigner. La cause portée devant le Parlement de Normandie, il intervint, le 19 janvier 1617, un arrêt qui ordonne a Lugan de restituer les fruits, d'en rendre compte aux commissaires chargés de les régir, accorde au curé 150 livres par an, et lui enjoint de faire statuer sur son appel dans le délai de trois mois. L'ordinaire devait préposer au bénéfice une personne capable.