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Chapelle des Marins (XIe-XIIe-XIXe) La chapelle des Marins est le choeur et l'abside de l'ancienne église paroissiale du XIe, désaffectée en 1861 et démolie en 1864. Lorsque, cette même année, le cimetière fut supprimé, les restes du premier curé concordataire, M. Bidault, furent transportés sous une dalle voisine d'une fosse commune où l'on mit tous les restes non identifiés; sur cette dalle est écrit "EN MEMOIRE DE NOS ANCETRES - REQUIESCANT IN PACE" (qu'ils reposent en paix). Jusqu'en 1982, les restes mutilés de l'édifice furent placés en sursis, et délaissés par la paroisse car voués à terme à la démolition. En 1982 donc, la municipalité refit la toiture en ardoises, écroulée. On entreprit alors de recréer une partie du site du cimetière sur le terrain attenant, en y transportant diverses dalles tumulaires anciennes du XVIIe et XVIIIe, en deshérence à St Vaast et Rideauville. Les deux bancs à méditation, face à la mer, sont en pierre de Valognes. La pierre tombale à tête triangulaire est celle de G. Lanache, 1752-1821. Côte à côte, les deux petites tombes monolithes sont celles de Léon Ouvray et de sa soeur, décédés de la même épidémie à six jours d'intervalles, en décembre 1843 et janvier 1844. En 1986, les murs et les baies de la chapelle menaçant ruine, une association fut créée dans le but de restaurer l'ensemble de la chapelle. Au fil des ans le monument historique était devenu un lieu de souvenir aux marins péris en mer. Lors de ces travaux, un maître-autel du XVIIIe, en granit, fut posé, la nef et l'abside en cul de four refaites, y compris l'emmarchement de ladite abside, en pierre de Valogne, don de M. et Mme G. Michel. L'ensemble fut éléctrifié et jointoyé, les baies refaites, et un lutrin en bois, du XVIIIe, donné par M. Goschin. Diverses quêtes et subventions aidèrent à la restauration. Une des deux statues, polychrome et en pierre de St Vaast, datant du XVIe, a été donnée par la cure de la commune. Les vitraux ont été conçus par M. Jupille qui a fait don des cartons. Au-dessus de la baie située à gauche de l'autel, un fragment d'arcade témoigne de l'existence antérieure d'une ancienne baie plus grande. A droite de l'autel, à coté du vitrail, une curieuse petite niche triangulaire est creusée dans le granit. Face à la mer, au-delà de l'abside, se trouve aussi un blockaus allemand astucieusement réaménagé en belvédère et surmonté d'un escalier. Il permet d'embrasser du regard toute la baie, du fort de Tatihou aux îles Saint-Marcouf, au large, et le fort de la Hougue.
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