OCTEVILLE L'AVENEL
  CC 18.09 DU VAL DE SAIRE
   
  Le camp d'Octeville l'Avenel
         
 

Splendide éperon barré, fortification construite par les hommes en aménageant le relief naturel d'un cap pointant dans la vallée de la Sinope. Eperon entouré au nord, à l'ouest et au sud par des pentes inclinées à environ 60° plongeant dans la rivière.

 
     
 

© Eric Leconte 2003

 
     
 

Camp appartenant à la catégorie des éperons barrés, situé dans la vallée de la Sinope. Cet éperon rocheux est d'abord coupé par une levée de terre en forme d'arc de cercle. L'éperon se rétrécissant, un profond et large fossé en joint les deux bords, suivi par un rempart de terre. Vient ensuite, un vaste espace délimité une nouvelle fois par un fossé également suivi d'une levée de terre.

   
 

1 : levée de terre d'environ deux mètres de haut coupant le plateau suivant un axe nord-sud, en son milieu cette levée de terre est coupée par un passage permettant l'accès à l'intérieur du camp. Ce chemin est bordé sur une longueur de 60 mètres. Au nord de ce chemin, une enceinte pentagonale elle-même bordée par un chemin encaissé par un talus. Au nord de cette enceinte, autre chemin permettant l'accès au camp (ne figure pas sur le plan).

2 : à 115 mètres à l'ouest de cette première levée, le plateau se rétréci et est coupé par un fossé large de 10 à 15 mètres et profond de 3 à 4 mètres, précédant un rempart de terre. La longueur de cet ensemble est d'environ 75 mètres. La dénivellation entre le point le plus haut du rempart et le point le plus bas du fossée est d'environ sept mètres. Il est à noter que ce dispositif ne barre pas la totalité de l'éperon, l'espace resté libre est toutefois assez pentu.

3 : 50 mètres après ce dispositif, dernier ensemble fossé-rempart. Ce fossé a une largeur d'environ 10 mètres pour une profondeur d'environ deux mètres, le rempart est encore visible sur une hauteur de deux mètres. Tout comme précédemment, ce système défensif s'interrompt avant l'extrémité sud du plateau. 

 

La superficie de cet ouvrage est d'un peu plus de deux hectares. F. SCUVEE, qui a procédé à ces constatations semble douter de son origine protohistorique et note que l'on pourrait très bien le comparer à une structure semblable située en Allemagne. Il s'agit d'un éperon barré occupé au Moyen Age et présentant effectivement des similitudes avec celui d'Octeville. Mais comme le souligne R. FOSSIER, il est probable que nous soyons en présence d'une fortification-refuge d'époque celtique et qui fut remaniée à différentes époques dans un même but.

Près des Castiaux, au lieu-dit les Forges, existaient auparavant des mines de fer.