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Texte issu du site vivre.valdesaire.pagesperso-orange.fr
Montfarville s'écrivait Morfarville et viendrait d'un nom propre scandinave : Morfar, qui dut être attribué à la paroisse au temps de Rollon. Une autre interprétation étymologique est souvent donnée ; une locution galloise, signifiant " près de la mer ". Le littoral est une grève de galets et de rochers, très fréquentée lors des grandes marées. La commune comprend quatre km de côte et jouit d'un micro-climat bénéfique à la culture légumière, principale ressource de Montfarville.
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Réparties dans les villages voisins, de magnifiques et anciennes maisons construites en granit en témoignent.
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HISTOIRE ET ANTIQUITÉS. NOTES HISTORIQUES ET ARCHÉOLOGIQUES LES COMMUNES DE L'ARRONDISSEMENT DE VALOGNES, par M. Renault, MONTFARVILLE.
Montfarville, Morfarvilla. Montfarvilla. On trouve aussi Morfarville.
Il existait, dans la paroisse, en 1369, trois chapelles : la chapelle de Saint-Denis, dont le roi avait le patronage, et qui, d'après le Livre blanc, valait 8 livres de revenu; la chapelle du château, annexée à l'église, et celle de la léproserie, où le curé devait célébrer la messe, le jour de la fête de sainte Madeleine, et y avoir un vicaire.
Cette léproserie était située sur le bord de la route d'Anneville à Barfleur. Le Livre blanc de l'évèché contient, en ce qui concerne les lépreux de Montfarville , un passage d'après lequel un lépreux de cette paroisse ne peut et ne doit faire de testament, et quand il vient à mourir ses biens appartiennent au curé : nec potest, nec débet jaceve testamentum. Quando aliquis leprosus defunctus est, reclor débet babere bona dicti defuncti.
On trouve qu'en 1210 l'abbé de Montcbourg afferma à Pierre de Morfarville les deux tiers de la foire des lépreux qui se tenait à Montfarville (1). L'abbaye possédait cette foire dès le xne siècle.
Sur la liste de la croisade de Kobert Courte-heuse, en 1096, on trouve le sire de Morfarville.
La famille Folliot, à l'époque de la Conquête, possédait des biens à Montfarville. Cette famille fut long-temps puissante en Angleterre et en Normandie; plusieurs de ses membres firent des donations à l'abbaye de Montcbourg et à l'IIôtelDieu de Barfleur. Elle se maintint en Angleterre, même après la conquête de Normandie par Philippe-Augusie : ainsi, sous Henri III, Samson Folliot fut gouverneur d'Oxfort et sbérif du comté. Un autre membre, Gilbert Folliot, fut évèque de Londres. Les biens de la famille Folliot, en Normandie, tombèrent dans le domaine du Roi ; car, en 1231, saint Louis donna à Jean de Friscamps, bailli du Cotentin, les terres que possédaient Richard et Samson Folliot. Les Folliot existaient encore dans le Cotentin, à la fin du Xiii" siècle; ainsi, en 1278, Richard Folliot, fils de Samson, confirma à l'abbaye de Montebourg des biens situés à Joganville.
D'après le registre des fiefs de Pbilippe-Augufte, Guillaume Lefevre (Faber) avait à Montfarville la quatrième partie d'un fief qu'il tenait du seigneur d'Angoville, et qui dépendait du fief du Neubourg, de feodo Novi Buryi, lequel relevait de la baronnie de Lithaire.
Le roi Jean, duc de Normandie, est passé plusieurs fois par Montfarville soit pour aller s'embarquer à Barfleur, soit à son retour de Barfleur. D'après son itinéraire, il y était le 27 septembre de l'an 1200; il y séjourna dans le château les 26, 27 et 28 novembre suivant, ce qui fait ressortir l'importance qu'avait alors le château de Montfarville. Le 23 décembre 1203, le roi coucha au château do Gonneville; ce fut la dernière nuit qu'il passa en Normandie.
A la fin du XIVeme siècle, la. Juridiction de la baronnie de la Haye-du-Puits s'étendait sur Montfarville.
Le manoir actuel de Montfarville a dû remplacer un château à molle, clos de murs et de fossés, et qui fut détruit en 1356. On sait que les Anglais, dans leurs guerres contre la France, dans le xiv" siècle, pillèrent, brûlèrent et dévastèrent, entre autres châteaux, celui de Montfarville. On remarquait encore, il y a quelques années, les traces des fossés, les restes de la motte de l'ancien château et de sa chapelle, fondée par Guillaume Folliot, vers la fin du xn" siècle. On trouve, dans le courant du xvii* siècle, les Duparc comme seigneurs châtelains de Montfarville.
On a découvert, à Montfarville, deux médailles romaines en or, dont une de Néron.
Montfaut, en 1464, trouva noble à Montfarville Jean de Belleval.
Roissy, en 1599, y mentionne les Lemoigne, anoblis en 1579, et les de Signé.
La paroisse de Montfarville dépendait de l'intendance de Caen, de l'élection de Valognes et de la sergenterie du Valde-Saire; elle comptait 247 feux imposables, en 1722 ; 261, en 1735, et 1,180 habitants. Sa population, en 1871, est de 1319 habitants. |
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L'église Notre-Dame de Montfarville, CPA collection LPM 1900 |
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L'église de Montfarville a été édifiée en 1763 et construite en granit blanc. Elle contient d'exceptionnelles richesses artistiques : une Vierge à l'enfant en pierre polychromée (XII ème siécle), quatre grandes statues en bois de Saint-Paul, Saint-Charles, Saint-Maur et Saint-Jean-Baptiste adolescent.
Extérieurement, elle ne paye pas de mine. c'est une Eglise trapue, sans charme particulier, construite dans la pierre du coin: le granit.
HISTOIRE ET ANTIQUITÉS. 1857 NOTES HISTORIQUES ET ARCHÉOLOGIQUES LES COMMUNES DE L'ARRONDISSEMENT DE VALOGNES, par M. Renault, MONTFARVILLE.
Montfarville, Morfarvilla. Montfarvilla. On trouve aussi Morfarville.
Le clocher de l'église de Montfarville sert de guide aux marins dans le passage difficile de l'énorme remous formé par les courants de la mer, et connu sous le nom de raz de Barfleur.
L'église paroissiale est sous le vocable de Notre-Dame ; elle était taxée à 70 livres pour les décimes, et dépendait de l'archidiaconé du Cotentin et du doyenné de Saire. L'abbaye de Montebourg en avait le patronage qu'elle tenait de Sanson de Morfarville, qui le lui avait donné vers la fin du XIe siècle, avec la foire, les terres, les dîmes et toutes leurs appartenances. Cette donation fut faite du consentement de Robert du Neufbourg et de ses frères, et confirmée, en 1159, par Richard de Bohon, évêque de Coutances; et ecclesiam de Morfavilla cum feria, et terris et decimts et omnibus ad eam pertinentibus. L'abbaye, d'après le Livre noir de Févèehé, avait les deux tiers de la dime des gerbes, de l'aulelage et des droits d'inhumation; le curé avait le surplus. Lors de la rédaction du Livre blanc," le patronage appartenait encore à l'abbé de Montebourg, et les revenus se partageaient dans la même proportion entre lui et le curé. En 1065, l'abbé de Montebourg était toujours patron de l'église de Montfarville, et la cure valait alors 1,000 livres de revenu. |
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Jésus et les docteurs de la loi Guillaume Fouace |
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