BARFLEUR
  CC 18.03 DU VAL DE SAIRE
   
  REGATES DE BARFLEUR
       
 

Les régates

 

Chaque année des régates étaient organisées à Barfleur. Jusque dans les années 1930 les régates se couraient uniquement à la voile. Ensuite, certains bateaux motorisés ayant un gréement atrophié, les patrons eurent tendance à s’aider du moteur. Progressivement les régates se sont courues en utilisant la voile et le moteur. Pendant l’Occupation il n’y a plus eu de régates.

 

Après la Libération presque tous les canots ont été motorisés et les régates se couraient en utilisant la voile et le moteur. Les cordiers pouvaient embarquer des passagers pour leur plus grande joie, mais la régate en elle-même n’avait plus beaucoup de sens !

 

Pour participer aux régates il fallait s’inscrire auprès du Comité des Courses longtemps présidé par Louis Renet. On remettait alors un guidon que l’on arborait à la corne ou à la vergue du bourcet. Les dundees motorisés arboraient en tête de mât un grand pavillon national et le guidon de régate.

 
 
 
 
 

La ligne de départ était située entre un drapeau hissé un bout du « rond point » et une marque située près de la grande jetée.

 

Le parcours : il fallait virer le Hintard, puis un bateau mouillé à un endroit donné vers Le Cap, la Grotte et retour à la ligne de départ.

 

Régate de canots dans les années 1940 – Photos extraites de films amateurs d’époque.

 

Régate au chronomètre – Quand les cordiers ont été motorisés il a fallu modifier la manière de donner les départs car les risques de collision étaient trop élevés. Les bateaux partaient du fond du port, prenaient de la vitesse et ils étaient chronométrés entre le moment où ils coupaient la ligne de départ et l’instant où ils coupaient la ligne d’arrivée. Cette « régate » contre la montre ne laissait aucune place à la stratégie et c’était le bateau qui avait le moteur le plus puissant qui gagnait !

Le Notre Dame du Sacré Coeur s’apprête à couper la ligne d’arrivée.

 

Remise des prix avait lieu le soir. Au début du siècle il pouvait s’agir d’un objet d’art, de médailles, de chronomètres, baromètres et de prix en argent remis par le ministère de la marine ou par des officiels. Plus tard les prix étaient plus souvent donnés par des particuliers ou par des commerçants de Barfleur ou de Cherbourg. En effet les plus grands bateaux étaient basés à Cherbourg et avaient leurs habitudes chez certains commerçants (avitailleurs, bouchers, boulanger, épiciers etc.) qui donnaient des prix pour les régates de Barfleur.

 
     
 
 
 
 
 

La remise des prix était souvent l’occasion de litiges pour l’honneur car finalement l’argent était séparé entre les participants. La soirée des régates était festive et largement arrosée.

Et plusieurs jours plus tard on reparlait des péripéties de la régate !

 
 
 
 

Barfleur, CPA collection LPM 1900