TOCQUEVILLE
  CC 17.16 SAINT-PIERRE-EGLISE
   
  CHATEAU
         
 

 CPA collection LPM 1900

 
     
 

Le château de Tocqueville

Texte issu de Wikimanche

 

Il appartient à la famille Clérel de Tocqueville.

 

 

C'est un château des 16e, 18e et 19e siècles. Il « comprenait à l'origine (fin 16e) un rectangle doté de deux tours placées en diagonale ». « Le corps central est prolongé au milieu du 18e siècle en 1734, ce qui place la tour d'escalier en milieu de la façade arrière, et donne une certaine symétrie à l'ensemble ». En 1894, la construction en calcaire du « pavillon » néo-Renaissance vient parachever cette symétrie

 

En 1833, Alexis de Tocqueville tombe sous le charme du château familial inhabité depuis un demi-siècle. À la mort de sa mère, il obtient qu'il lui revienne plutôt à son frère Édouard et s'y installe à partir de 1836. Sa femme dirige les travaux d'aménagement et de restauration. L'avenue est plantée en 1843, un bassin creusé en 1845 et un parc paysager anglais créé en 1856. Ce domaine lui permet d'entamer une carrière politique dans la Manche en 1839. L'écrivain y rédige une partie de ses Souvenirs et une partie de son livre L'Ancien régime et la Révolution. Il y reçoit ses amis, notamment Gustave de Beaumont, Jean-Jacques Ampère et Francisque de Corcelle.

 

En 1894, on y adjoint un pavillon méridional de style Renaissance.

 

Un incendie parti de la charpente détruit les décors intérieurs du château en 1954, épargnant le chartrier ainsi que la chambre, le bureau et la bibliothèque d'Alexis de Tocqueville. Celle-ci, composée de 2 500 ouvrages des 17e et 18e siècles, a été constituée par son aïeul, Bernard Bonaventure de Tocqueville, et enrichie par l'écrivain.

 

Le 21 juin 1986, le château reçoit la visite à titre privé de François Mitterrand, président de la République, qui est accompagné de Robert Badinter, président du Conseil constitutionnel[5].

 

Le château se caractérise « par la douceur de sa végétation (palmiers) et la rudesse de son architecture (dans sa partie Henri IV), rudesse qui s'atténue progressivement avec les additions postérieures ».