Port Pignot .Photo Jacques Bertrand CAUVIN

Depuis l'époque paléolithique, la côte a été habitée, et le berceau d'un habitat du paléolithique moyen, auprès de la roche de Biéroc (paléolithique moyen = - 100 000 à 35 000).

Sur ce site, maintenant caché sous 20 mètres d'eau, Jean Allix et Jeannine Clot, plongeurs fermanvillais, découvrirent les premières pièces de cet habitat en 1970. Des centaines d'outils, grattoirs, burins, perçoirs, pointes et tranchets, rabots, et de nombreux nuclei furent sortis de la mer. Ils sont répertoriés dans l'ouvrage de Frédérick Scuvée et Jean Verague (CEHP-Littus-ISBN 2 902054-05-X).

Un site extraordinaire fut découvert à port Pignot (DRAC : http://www.ville-caen.fr/mdn).

"Il y avait naguère dans cette commune plusieurs pierres levées qui ont été détruites et employées dans la construction du port militaire de Cherbourg ; tel a été le sort de la pierre Ferrant et de la pierre aux magniants qui existaient en 1775" ajoute Monsieur Auguste Voisin dans son inventaire de 1908.

Un mystère demeure : une allée couverte existe-t-elle à Fort Joret. Y en aurait-il une autre dans les Bois ?  ... 

Les romains qui passaient par là, dans cette terre habitée par les Sarnes de la tribu des Unelles, ont laissé de nombreuses traces :

    - Un bout de route pavée large de 5 mètres 

    - Un autre "pavé" au Longclos 

    - Haches, coins de bronze, tuiles et meules 

Débarquent les Vikings, les hommes du nord, norvégiens et danois, qui laissent leurs empreintes : elles sont majeures sur la commune. Une grande partie de noms de lieux sont d'origine scandinave, comme le run (run en scandinave  = le courant entre deux mers) ou le mont de rouen (ro en norvégien et en scandinave = le coin). Passionnantes études de toponymie.

Au moyen âge, "il a été également mis à jour deux foyers de charbon de bois construits en forts galets de granit... il est à présumer que ces foyers sont les traces d'un établissement de saulniers médiévaux".

Monsieur René Lepelley, universitaire de Caen, célèbre auteur du "Dictionnaire du français régional de Basse Normandie", en fait une étude exemplaire dans Rivages de Normandie, annales de mars 1993.