BRILLEVAST
  CC 17.01 SAINT-PIERRE-EGLISE
   
  EGLISE SAINT-MARTIN SAINT-SEBASTIEN
         
 
 
 
 
 

L´église de Brillevast est placé sous le vocable de saint Martin, évêque de Tours. Son second patron est saint Sébastien. Cédée au XIIe siècle à l´abbaye de Montebourg, elle présente un assemblage de constructions disparates de tous les styles et de toutes les époques.

 

Trois fenêtres ogivales du XIIIe siècle éclairent le chœur au midi. La chapelle de la sainte Vierge communique avec le chœur par deux arcades supportées par des piliers très bas. À la suite se trouve la chapelle Saint-Sébastien, qui fut autrefois dans la paroisse l´objet d´une dévotion particulière contre les maladies contagieuses. Du côté opposé existe l´ancienne chapelle des cloches, autrefois dédiée à saint Roch et saint Adrien. La tour de forme carrée est surmontée d´un toit à deux eaux fort élevé. La construction du clocher remonte à 1639. C´est un clocher en bâtière typique du Cotentin. Chaque pan de bâtière qui le coiffe mesure 7 sur 15 mètres, entièrement en moellons, il comporte ni charpente ni renfort extérieur. Classé monument historique en 1977, il a été restauré en 1980 et 1982 pour une somme de plus de 50 000 euros. Le plus ancien registre de Brillevast date du 1er janvier 1572, il donne comme curé de la paroisse messire Richard Jourdain. Il eut pour successeur en 1583 Gaston Jourdain, dont le décès arriva le 11e jour de novembre.

 
 
     
 

Son corps fut mis et déposé en l´église dudit lieu, en l´an de grâce 1594. De 1613 à 1665 les documents font défauts. Avant 1632, Jacques Lefèvre de Grainthéville occupait la cure de Brillevast. C´est sous son administration que Maître Meaux Gréard, sieur de Champaigne, originaire de Saint-Pierre-Église et demeurant à Brillevast depuis plus de 35 ans, fit construire à ses frais et dépens la tour de l´église. Il fit élever sous les cloches une chapelle en l´honneur de Dieu et des saints Roch et Adrien avec droits de séance et sépulture et de patronage. L´acte fut passé le 17 novembre 1639 à Brillevast, devant Gilles Vastel, tabellion du Val de Saire. Les restes de Meaux Gréard, reposent sous la chapelle, hélas la dalle a été recouverte par un exhaussement du sol lors de travaux. Par le mariage de Jacquelline Gréard, fille et héritière de Meaux Gréard avec Marc Le Gardeur, sieur de Croisilles, les droits de présentation et de sépulture de la chapelle Saint-Roch furent maintenus dans la famille de Croisilles jusqu'à la Révolution. À la base de ce clocher, on trouve des fenêtres ogivales à meneaux, partiellement bouchées, garnies d´abat-son en pierre bleue. Pour assurer solidité et sécurité, un solide contrefort y a été ajouté et du ciment liquide a été injecté dans la muraille au niveau du sol. La voûte repose sur des colonnes avec chapiteaux, elle est soutenue à l´extérieur par de puissants contreforts.

 
 
         
 

Le maître-autel est en marbre blanc, son bas-relief représente le Christ avec deux disciples d´Emmaüs. De plus, l´autel est encadré à gauche par la statue de saint Martin, à droite par celle de saint Jean-Baptiste. La verrière de style ogival à l´arrière, représente trois épisodes de la vie de saint Martin. Saint Martin coupant son manteau, saint Martin célébrant la messe et saint Martin mourant. Une très belle madone au sourire est placée dans le chœur.

 

Vers 1950 ont été sculptés les chapiteaux et clefs de voute. Au transept à droite est située la chaire en pierre calcaire, puis en retrait sous une arcade ogivale en granit est située la chapelle sous le clocher dont nous avons déjà parlé. À gauche est située la chapelle St.Sébastien avec un autel en pierre calcaire sur lequel est posée la statue du Saint. À l´arrière est située la verrière de St.Sébastien en trois panneaux. Le premier panneau représentant le supplice de Sébastien par l´empereur Dioclétien. Sur le deuxième, Sébastien est recueilli et soigné, il guerira. Le toisième panneau représente Sébastien guéri, placé devant le passage de Dioclétien, qui le reconnaissant et le croyant mort devient fou de rage et le condamne sur le champ à être fouetté à mort.

 
 
 
 
 

Dans la chapelle St.Sébastien il existe deux tableaux, l´un est très abimé, mais l´autre représente le Bienheurux Thomas Hélye en l´église de Biville. La nef est séparée du chœur par une grande arcade. Nous y trouvons les statues de la Vierge à l´enfant, St.Joseph, Ste.Jeanne d´Arc.St. Michel.Ste.Thérèse de l´Enfant Jésus et enfin dans le fond sur le côté un tableau représente la charité de St.Martin, de l´autre côté un tableau représente sainte Madeleine pénitente. Enfin les fonts baptismaux sont en pierre calcaire et le couvercle est en bois avec au-dessus le baptême de Jésus par saint Jean-Baptiste.

 

En 1656 vivait encore le curé Jacques Lefèvre, après lui vint René Lelouey, sieur de Tillans. De concert avec son frère Jean Baptiste Lelouey, sieur des Marests, il fonda la chapelle Saint Sébastien.En juillet 1706 la cure de Brillevast fut donnée à messire Charles Bernard 'Lemignot, fils de Julien, avocat, sieur de Jametot. Il resta six mois en fonction dans sa paroisse natale, il résigna son bénéfice-cure au profit de Jacqques Fouquet. Son nom figurait sur l´ancienne cloche, dont l´inscription était ainsi conçue:"

 

Le val de Saire vu par PHL

 
 
 
 
 

J´ai été nommée Charlotte par Charles Jallot, chevalier, comte de Beaumont, Herqueville, Rantot, seigneur et patron de Brillevast et de Boutron, à cause de noble dame Marie-Suzanne de Hennot, son épouse, qui ont tous deux contribué à me faire refondre en 1703. M.Jacques Fouquet, curé de Brillevast. Jonchon me fecit" La sacristie fut construite en 1766. Le curé sacrifia à la mode du temps et préféra les rétables bariolés et enluminés aux autels en pierre à la romaine. La belle fenêtre du XV siècle de style ogival flamboyant fut masquée par une toile insignifiante.

 

En juin 1791 fut élu Curé Constitutionnel Jean Baptiste Daboville, il était déjà prêtre de la paroisse.Un sieur Renouf lui servait de vicaire.Le curé constitutionnel ne put jouir longtemps de son pouvoir usurpé.Les églises furent fermées et mises au pillage.

 

Les patriotes firent main basse sur les trésors des Fabriques. Deux cloches, pesant ensemble 671 livres, furent cassées le 2 octobre 1793, et portées le lendemain au Directoire de Cherbourg.


 

Le val de Saire vu par PHL

 
 
 
 

On en fit autant des objets du culte: croix, candélabres, ornements, dais, bannières, linge, etc., qui furent livrés les 15 et 21 février 1794.De pieux fidèles réussirent à soustraire l´argenterie aux profanations et à la rapacité des voleur sassermentés et commissionnés par les conventionnels.

 

La paix revint enfin. Au rétablissement du culte et en vertu du concordat, M.Daboville reprit ses fonctions de curé de Brillevast.C´est lui qui fit peindre par Caillard, le tableau du maître-autel.En 1832 M. Louis-Jean-Baptiste Hamel, fut appelé à la cure de Brillevast, sur la demande des habitants.En 1836 il baptisa la cloche actuelle, qui fut nommée: Rose-Adelaïde-Marie Justine-Caroline-Mathilde-Esther par Mademoiselle Justine-Fanny Le Gardeur de Croisilles, assistée de M.Auguste-Hyacinthe Le Gardeur de Croisailles, son oncle.M. Hamel, curé de Brillevast. Faite par Maîtres Tétrel et Viel Ozenne frères, fonderie à Villedieu Manche. Y figurent une croix et une Vierge. Il est dit que cette cloche tinte juste.Pour teminer, disons que le profil que nous donne aujourd´hui l´église de Brillevast est dû aux travaux effectués en 1903, lui donnant sans doute avec une petite exagération l´allure d´une "forteresse militaire" et la faisant ressembler à l´église de la commune de Clitourps.

 
         
 
 
 
Le val de Saire vu par PHL
 
 
 
 

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