Texte issu du site de la mairie © 2012 Mairie de Omonville-la-Rogue Le manoir du Tourp tire son nom de« thorp » qui signifie village en vieux scandinave, en Normandie ce terme s’applique à des fermes isolées, hors des villages. Ce manoir, dans sa forme actuelle, est de la première moitié du XVII siècle, et comme la ferme de la Bellegarde, de caractère Louis XIII. A remarquer : les fenêtres à meneaux, les demi-croisées, les lucarnes, le pavillon d’angle avec sa haute toiture à quatre pans. Au dessus de la porte d’entrée, un fronton triangulaire où autrefois, devait figurer le blason des anciens propriétaires, blason qui fut détruit à la révolution. Depuis quelques années, il a retrouvé sa place, il représente six aigles d’or éployées sur fond d’azur. La petite chapelle, qui fut très longtemps abandonnée a été entièrement restaurée par monsieur l’abbé Lebas, ancien curé d’Omonville. Le Tourp, comme la Bellegarde, était un fief noble d’Omonville, il appartenait à Richard Carbonnel, seigneur de Saint-martin-de-Varreville, Rauville-la-Bigot et Omonville. Il le légua, en 1394, par mariage de sa fille Guillemette, à Guillaume de Sainte-Mère-Eglise, descendant des barons de Néhou, et par eux, de Rollon 1er, Duc de Normandie. Il resta aux Saintes-Mère-Eglise jusqu’en 1764, date d’extinction du nom, les deux familles ayant été réunies par mariage, il revint aux Surtainville, et fut vendu en 1975, par son héritière Il resta donc près de 500 ans dans la même famille. Pendant la domination anglaise les Sainte-Mère-Eglise se soumettent à l’occupant, ce qui leur permet de continuer à jouir de leurs biens sur ordre du roi d’Angleterre. Ce manoir a subi de nombreuses transformations au cours des siècles, la partie la plus ancienne qui remonte à l’époque moyenâgeuse se trouve à droite dans la cour. Le manoir devait être assez fortifié, car dans la partie la plus ancienne se trouvent encore des meurtrières, il y avait aussi une échauguette, aujourd’hui disparue et dont il ne reste que la base sculptée. Etant isolé, les occupants devaient se défendre contre le brigandage, fréquent autrefois. Auprès de la porte charretière, se trouvait une porte piétonne, elle fut murée pour installer un four à pain, qui autrefois se trouvait à l’extérieur. Le colombier, dit colombier à pied, était assez important et isolé des bâtiments ; c’était un privilège réservé aux nobles, propriétaires de plus de 50 arpents de terre (environ 20 ha). Pour les cinéphiles, il est à signaler que Roman Polanski tourna an 1978, de nombreuses scènes de son film « Tess », tant au manoir que dans les chemins environnants, ainsi que sur la lande qui surplombe le pays, près du stade. Le manoir du Tourp est désormais la propriété du Conservatoire du Littoral, il a été restauré dans la tradition locale par la Communauté de Commune de la Hague à qui il est loué. Cet équipement culturel et muséographique, de dimension européenne, a pour objectif de sensibiliser le visiteur à la richesse du patrimoine naturel et culturel de la Hague et d’autres territoires océaniques d’Europe de l’ouest, à travers son exposition permanente. Les découvertes peuvent être enrichies à l’Espace patrimonial par la consultation libre du fonds documentaire écrit, visuel et sonore de la presqu’île de la Hague et de territoires de comparaison. Des expositions temporaires sont programmées toute l’année dans l’espace culturel. La boutique « Le Comptoir du Voyageur » offre un choix de produits originaux et de qualité sélectionnés en fonction de l’esprit des lieux. |