JOBOURG 
  CC 14.11 de la Hague
   
  L'EGLISE NOTRE-DAME
         
 

 Eglise de Jobourg Photo de David Wallois

 
 
 
 

L'église de Jobourg

 

Sur le sommet de la colline Hagarde de Jobourg, massive et rude, l'église est ancrée solidement au centre du cimetière ceint d'un muret de pierre. Les tempêtes n'ont pas de prise sur cette construction de granit au toit de schiste cimenté. Construite sur l'emplacement d'un plus ancien monument religieux, le choeur date de la fin du XIe siècle et fut voûté au XIIIe siècle. Les corbeaux de la corniche nord pourraient avoir été réutilisés. Le toit en bâtière Renaissance typique des églises du Cotentin dont la forme originelle devait être pyramidale, côtoie les curieuses ouvertures du clocher. Contre le mur du chevet, la sacristie fut ajoutée au XVIIe siècle, obstruant trois fenêtres romanes devenues des niches. Des volets masquent les ouvertures les plus exposées à la fureur du large. Jugée en trop mauvais état, l'une des deux chapelles du XVIe siècle fut détruite en 1750. Dans celle restante, la clef de voûte porte les armoiries de Lucas de Boval, seigneur de Jobourg en 1636.

 

 
 

Une légende veut qu'un souterrain relie le coeur de l'église au Trou aux fées des falaises de l'incontournable Nez de Jobourg.

 

De Beaumont-Hague, par la D901, longer l'usine Cogema jusqu'au village de Jobourg. Prendre la D202 vers le Nez de Jobourg ou poursuivre pour se rendre au Cap de la Hague.

 

Près de l'église, se tenait un ancien camp romain dont le périmètre encore visible au XIXe siècle à révélé la présence de tumuli et de briques romaines

 

 

Plan de l'église de Jobourg

 
   

 

 
 

La confrérie de Notre-dame du mort-cry

 

Remontant au IXe ou Xe siècle, liée au pèlerinage de Jobourg, fut de renom universel au XVIIe siècle.


L'église de Jobourg, sous le vocable de la Vierge, est d'autre part le centre d'un très vieux pèlerinage. Marie y est invoquée en faveur des trépassés sous le titre de Notre Dame du Mort-Cry. D'après la légende, à la suite d'un combat entre le clan chrétien et le clan païen des anciens Normands au IX ou X siècle, les chrétiens n'auraient reconnu leurs morts, qu'ils voulaient déposer en terre chrétienne, que parce que ceux-ci poussaient un cri quand on les touchait. De là le "Mort-Cry".

 

Une confrérie immémoriale est liée à ce pèlerinage. Elle a pour but de venir en aide aux défunts. C'est la confrérie de "Notre-Dame du Mort-Cry", plusieurs fois tombée en désuétude. Mais ce nom est plutôt une déformation de "Notre-Dame du Mort-Christ". Cette confusion, suscitée par la légende

 

Particularités

 

D'anciennes pierres tombales à croix cerclées sont disposées dans le chœur en divers points. On retrouve ces croix cerclées sur essentiellement trois cantons : Beaumont -Hague, Les Pieux et Barnville-Carteret. De telles croix semblables existent en Irlande. L'origine de ces motifs, toujours semblables, pourrait être recherchée chez les moines irlandais primitifs. Le Cotentin devrait devoir à ces moines sa rechristianisation. Ces pierres datent probablement du tout début du moyen-âge et ont été réutilisées dans la maçonnerie des édifices. Une de ces pierres tombales est incluse dans le mur sud du cimetière.

 

Un cadran solaire est disposé sur le côté sud du chœur de l'église.

 

La statue la plus remarquable est  sans aucun doute la statue de la Vierge "La Belle Notre Dame" du XVII siècle en terre cuite. Cette statue a la particularité de se séparer en deux au niveau de la taille. La perque en bois polychromé a repris sa place sous le premier arc en plein cintre. La grande croix en chêne a été réalisée avec une ancienne poutre du beffroi Elle occupe la place de l'ancienne chaire.

 

 Eglise de Jobourg. CPA collection LPM 1900