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Roland Godefroy 2010
Premier paysage peint de Jean-François Millet, réalisé entre 1840 et 1844, il représente un rocher qui surplombe la mer à Gréville-Hague, près du village de Gruchy.
Le Castel Vendon Émile DORRÉE (Paris, 1883 – Urville-Hague, 1959) Huile sur toile 1ère moitié du 20e siècle N° d'inventaire : 2011.13.1 Acquis par achat en vente aux enchères en 2011, restauré en 2013
Peintre paysagiste, Émile Dorrée débute sa formation à l'Académie Julian, école privée de peinture et de sculpture qu'il intègre après le collège. Il y développe son goût pour la peinture dans l'observation de la nature des paysages du Cotentin. Il s'installe définitivement dans la région de Cherbourg après la Première Guerre mondiale et acquiert une grande notoriété. Son travail est apprécié au Salon bas-normand ainsi qu'au Salon des Artistes français où il expose de 1910 à 1914, puis régulièrement jusqu'à sa mort. Le paysage du Castel Vendon se situe sur le littoral normand, dans le département de la Manche. Le sentier des douaniers qu'on y aperçoit serpente le long de la côte.
Dans la lignée des impressionnistes, Dorrée pratique la peinture de plein air. Il peint cette vue telle qu'elle lui apparaît, dans la lumière du moment présent. La richesse de la gamme des verts employée en témoigne. Sujet de prédilection de l'artiste, il le décline plusieurs fois, à l'instar d'artistes comme Jean-François Millet, dont Émile Dorrée est un grand admirateur.
Sa carrière est jalonnée de récompenses. Sa rencontre avec le peintre académique Jules Adler fait évoluer son travail vers la représentation de personnages et de scènes de la vie quotidienne. En 1936 son séjour au Maroc lui permet d'enrichir son goût pour la couleur et la lumière. Émile Dorrée a contribué à développer dans la région de Cherbourg un réel intérêt pour les arts. Il forma toute une génération d'artistes en ouvrant l'atelier de La Licorne. Le navigateur Jean Merrien écrit dans son livre "Les côtes de France" : "Je ne sais qui est cet Émile Dorrée dont j'ai un tableau au dessus des yeux. Comme il a bien compris ! Le mamelon vert du Castel Vendon, la ligne sinueuse du sentier de douane, parmi les fougères, la basse falaise et les roches brunes ; et puis la mer, la mer toute moirée de courants, jusqu'aux lointains d'Omonville et de Jardeheu – sous le ciel brassé de nacre" | ||||||||||||
Rocher du Castel-Vendon CPA collection LPM 1900 | ||||||||||||