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L'église Saint-Germain, aujourd'hui rattachée à la nouvelle paroisse Notre-Dame du doyenné de Cherbourg-Hague est classée Monument historique en 1966.
Les parties les plus anciennes sont les piliers à chapiteaux de style roman, supportant le clocher (XIIe siècle). Côté nord, les arcades en tiers-point reposant sur de grosses colonnes cylindriques ouvrent sur un bas-côté. Cette partie pourrait être classée dans le style gothique primitif du XIIIe siècle. Côté sud, la nef est éclairée par quatre fenêtres en arc brisé. Le cœur et la chapelle nord pourraient dater du XVe siècle. Les larges fenêtres du bas-côté en anse de panier ont été réalisées vers 1760 lorsqu’on a doublé la largeur du bas coté. | ||||||||||||
L’église possède plusieurs inscriptions lapidaires, dont on dit que certaines viendraient de la chapelle du Prieuré Saint Marguerite. Parmi ces inscriptions :
- Une au nom de Richard de la Rue, inhumé le 19 septembre, mais sans inscription de l’année. - Une au nom d’Anne Le Prévost, datée du 5 décembre 1595, qui présente un intéressant exemple de tracer et d’abréviations. - Une en français et écriture gothique du XVIe siècle, qui présente un rose gravée en relief. Ce motif de rose est également répété deux fois dans le texte, ainsi qu’un carré étoilé. - Une au nom de Barthole Desplains, prêtre, décédé le 27 juillet 1614
L’église possède de nombreuses statues remarquables. En particulier dans la chapelle des hommes se trouve une Vierge assise à l’Enfant, entourée à sa droite par une Education de la Vierge (Sainte Anne avec Marie), et à sa gauche Sainte Marthe à la Tarasque .Marthe, sœur de Marie-Madeleine et de Lazare, apparaît deux fois dans les Evangiles, servant Jésus dans sa maison, et dans la scène de la résurrection de Lazare. | Eglise de Saint-Germain Le Gaillard Auteur : Yane&André | |||||||||||
La légende provençale dit que Marthe est venue à Marseille, a évangélisé la Provence et débarrassé Tarascon d’un dragon fluvial appelé la Tarasque. Elle le ramena à Arles, en laisse, et il y fut tué. La statue de Saint Germain porte la mention « S. Marthre » (pour Ste Marthe), et date de la seconde moitié du XVe siècle. On remarque au bras gauche un seau pentagonale petits pieds dans lequel est un goupillon. La main droite portait peut-être une croix. Le dragon, au nez retroussé, est étranglé par sa laisse, et a les poils de la tête ébouriffés. Il est muni de quatre pattes griffues, d’une paire d’aile, et d’une queue de poisson. Les deux statues de l’ « Education de la Vierge » et de « Ste Marthe à la Tarasque », repose sur deux consoles représentant une tête d’ange aux cheveux frisés, avec des phylactères indiquant « S[an]c[tu]s S[an]c[tu]s S[an]c[tu]s » et « Gloria i[n] excelsis Deo ». | ||||||||||||