FLAMANVILLE
  CC 13.03 DES PIEUX 
   
 

PORT DE DIELETTE

         
 

Port de Diélette

 
     
 

Le port de Diélette est situé sur les communes de Flamanville et de Tréauville.

 

L'ancien port de Diélette.

 

Il s'agissait à l'origine d'un port d'échouage protégé au sud par le nez de Flamanville. Il dépendait d'un fief de l'abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte jusqu'au XVIe siècle. Une première jetée fut construite au XVIIIe par les marquis de Flamanville, seigneurs du lieu, dont il reste des vestiges dans la petite digue du « petit port » (terminée en 1731). On peut encore voir le petit fortin, en hauteur, qui défendait le port et sa douane, à la fin du XVIIIe siècle.

 

Avec le développement de la mine de fer, une nouvelle jetée fut édifiée en 1867, tout en conservant l'ancienne. Un canot de sauvetage et son abri ont également été édifiés. Il garda jusqu'à la fin du XXe siècle son aspect de petit port de pêche.

 

Les travaux de constructions de la centrale nucléaire de Flamanville ont apporté un nouvel aménagement et une troisième jetée dans les années 1980, dans le petit port, munie d'une nouvelle rampe.

 

Le nouveau port ou « port Diélette » lui a été adjoint, et inauguré en 1997, comportant la transformation du petit port en un port structurant (toujours en eau), la création d'une quatième jetée faisant face à la grande jetée et fermant le port, l'édification d'un terre plein à usage de stationnement et d'activités. La grande digue a été complétée d'un dispositif de brise-lames afin d'éviter les dégradations qu'elle subissait auparavant les jours de tempête. Jusque là, il arrivait que la mer surmonte, l'écume pouvant monter spectaculairement au double de la hauteur de la jétée.

 
     
 

Le nouveau port ou « port Diélette »

 
     
 

Le port de Diélette en date

 

En 448, DIRETH ancien nom de Diélette servit probablement d’abri à ST GERMAIN dit LE SCOT, évêque IRLANDAIS venant d’ECOSSE qui s’échoua dans cet abri pour éradiquer le paganisme et christianiser le secteur de FLAMANVILLE.

 

En 1522, le port fut vendu au seigneur du lieu, Thomas Basan, il servait de refuge aux navires de Granville et St Malo qui attendaient la renverse des courants pour franchir le passage de la déroute et le raz Blanchard.

 

Après la guerre de Cent ans, le port servit au passage de la contrebande avec les îles anglo-normandes, enrichissant un pays particulièrement pauvre. Au 17ème siècle, le capitaine de Flamanville, Jacques de GRISONS, avouait qu’il fermait les yeux sur la conduite des contrebandiers et qu’il fallait laisser le commerce pour que chacun vive.

 

En 1694, l’intendant de la Généralité de Caen Nicolas FOUCAULT finit par interdire le port pendant une vingtaine d’années, ce qui porta préjudice au commerce local, le port servant de moyen de communication pour la plupart des marchandises nécessaires pour les habitants du canton.

 

16 décembre 1717. Le conseil de commerce donna un avis favorable  pour la réouverture du port sous réserve qu’en cas de fraude le port soit de nouveau interdit. En 1718, fut ouvert un bureau de Romaine, ancienne appellation de la Douane, où un receveur et deux gardes percevaient les droits des fermes.

 

En 1718, la première digue dite « ancienne digue » fut érigée, marquant le début de l’ère commerciale du secteur, non sans quelques avaries.En effet le 13 juillet 1725, un violent raz de marée vint détruire une partie des travaux en cours.

 

La digue fut terminée en 1731, à cette époque, deux brigantins de 10 à 12 tonneaux, une gabare et quatre bateaux de 2 à 3 tonneaux faisaient commerces avec St Malo, Rouen, l’Angleterre et les îles Anglo-Normandes.

 

Le principal commerce est le granit de Flamanville transformé en pierre de taille, mais également le bois à bâtir, la soude, le blé, la volaille, les œufs, les costumes, les poteries et beaucoup de toile du pays.

 

A partir de 1780, l’activité principale du port fut le granit, il fut employé à la construction à Cherbourg des forts de l’île Pelée, du Hommet et de Querqueville, la contrebande était toujours très présente principalement sur les grains.

 

En 1795 plusieurs navires anglais restèrent embossés devant l’entrée du port, sans que d’un côté comme de l’autre on éprouvât le désir de commencer l’attaque, un soldat revenant de l’armée du Rhin fut surpris d’une telle inaction, on lui fit réponse : les anglais sont bien tranquilles, ils ne font de mal à personne, se serait innocent de les provoquer, (en patois normand : les anglais sont bi là, ils ne font de mà à pchi, cha s’rait innochent de les émotyi).

 

Le 12 septembre 1813, vint s’abriter le dernier corsaire « le Renard » de St Malo, armé par Robert SURCOUF, il venait de livrer un glorieux combat contre la goélette anglaise « l’Alphéa » qui fut coulée.

 

De cette bataille navale, treize marins restaient en état de naviguer, cinq avaient été tués et trente et un blessés. Le capitaine Leroux, le bras droit emporté par un boulet, le lieutenant Duval-Ramerie, une jambe coupée, le matelot Bagaja percé de balles, le mousse Thomas Lepelletier, le bras gauche arraché ne survécurent pas à leur blessures et furent enterrés dans le cimetière de Tréauville où une pierre tombale à la mémoire du lieutenant Duval- Ramerie érigée par son fils en 1852 remémore la présence de ces soldats.

 

Le 5 décembre 1834, après un long procès qui a opposé les communes de Siouville, Tréauville et Flamanville, la commune de Tréauville a donné à Flamanville le hameau Blondel et Diélette en échange du village de Belval. Cet échange permettait à Flamanville d’avoir un accès à la mer pour un droit au varech permettant d’en extraire de la soude et des engrais.

 

En 1860, suite à la recherche du gisement de minerai de fer effectuée par l’ingénieur Bérard qui obtint la concession, sur ordre du marquis de Flamanville, une nouvelle digue dite « grande digue » de 386 mètres de long voit le jour sur les rochers de Rougnousse, elle sert d’abri aux navires en attente de chargement du précieux minerai depuis des pylônes équipés de wagonnets dont les vestiges sont encore visibles en mer de nos jours.

 

En 1995, de nouvelles digues construites sur les enrochements Nord donnent forme au port actuel, 360 anneaux accueillants des navires de tourisme y sont implantés, des commerces voient le jour, une nouvelle aire s’ouvre.

 

Les services du conseil général de la Manche, assurent depuis Diélette, des liaisons régulières avec les iles Anglo-Normandes, la société « Manche Îles Express » est à votre service pour une évasion vers le large et un séjour dépaysant à la rencontre de nos cousins des îles.

 

En 2009, un nouveau quai dit « quai RO RO » est construit pour le transport de colis lourd par mer. Le premier colis est acheminé par la barge « TERRA MARINE » vers CHERBOURG le 07 mars 2009, une nouvelle ère industrielle vient de naître.