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| Flamanville-Dielette
Réunion de deux communes autrefois distinctes, Flamanville-Dielette est devenue une véritable petite ville touristique. Dielette était anciennement un coquet petit port pittoresque construit au XVII ème siècle. | ||||||||||||
| Autrefois ce dernier était le port le plus fort en tonnage de La Manche. En effet le granit extrait des carrières situées en bordure de côtes a été de tout temps très demandé par les constructeurs (en 1837 la place de la Concorde à Paris fût pavée à partir de ce matériau).
Quant aux mines de fer de Dielette elles sont uniques en France : entièrement sous-marine, elles produisaient un minerai en fer exceptionnellement riche. A 150 mètres sous la mer des hommes extraient ce minerai dans un réseau de galerie estimé à 15 KM de longueur. Pas de crainte de coup de grisou, mais les éboulements de terrain menacent et il faut pomper sans cesse. Pour atteindre la station à quelques 700 mêtres du rivage, où viennent charger les navires, on doit parfois sous la tempête embarquer dans la benne du téléphérique. La crise de la sidérurgie a malheureusement amené l'abandon de cette prospection. | 
Port de Dielette | |||||||||||
| Si l'on continue le long du rivage en empruntant le sentier des douaniers on rencontre successivement Le Trou Baligan, grotte immense et curieuse qui s'avance à cent mètres sous le granit de la falaise. L'histoire du trou Baligan appartient aux contes et légendes de notre pays :
Un serpent gigantesque, véritable monstre s'était établi autrefois dans cette caverne, dont il sortait de temps en temps pour faire une escursion sur la côte et s'emparer de tous les enfants qu'il trouvait sur son chemin; il les emportait dans son antre pour les dévorer et quand il les avait dévoré, digéré il se mettait en quette d'une autre proie ...
Puis le Cap de Flamanville d'une altitude de 82 mètres à l'extrémité duquel il existe un sémaphore : le seul que l'on puisse trouver entre La Hague et Granville. Le comité de Salut Public avait retenu en 1794 le site de Flamanville mais il fallut attendre 1859 pour que le département de la Marine achète le terrain.
Dans la cour du sémaphore on découvre le dolmen de la Pierre au Rey : un oeuf de granit de plus de 10 tonnes posé sur trois autres blocs.
C'est là le point le plus avancé de la côte qui s'infléchit ensuite pour aller rejoindre l'anse de Sciotot. | ||||||||||||
 Eglise de Famanville, collection CPA 1900 LPM | ||||||||||||
| Derrière les falaises et les landages qui bordent la mer, la campagne est luxuriante. A l'intérier des terres, l'église actuelle a été construite en 1669 avec les deniers du châtelain Hervé de Bazan. Ce dernier propriétaire de la plus belle demeure résidait au château de Flamanville. Situé à proximité de l'église il fut construit sur les ruines d'un manoir dont il reste deux tours. Cette remarquable demeure, qu'entoure un vaste et très beau parc Jean de La Varende en parlait en ces termes :
" Flamanville occupe, sur la site ouest une situation symétrique à celle de Fontenay, à l'est. Il est antérieur à Fontenay, d'un Louis XIV plus imprégné qu'un Louis XIII; moins ingénieux comme habitation, il a quelque chose de magnifique : 2 ailes perpendiculaires, comme deux immenses orangeries à imposantes rondes et à balustrades, dont la dernière arcade vide est un arc de triomphe sur les communs, et où deux pavillons, bellement compliqués s'ajoutent, terminent la cour d'honneur et calent les italiennes " | ||||||||||||
 Château de Flamanville | ||||||||||||