SAINT-PIERRE-D'ARTHEGLISE
  CC 12.14 CÔTE DES ILES
   
  HISTOIRE 
         
 

Saint-Pierre-d'Arthéglise

 
     
 

Un peu d’histoire

Texte issu dela mairie

 

L’abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte avait le patronage de l’église. Il lui avait été donné, en 1156, par Geoffroy de Sortosville et Jean d’Anneville. Cette donation fut confirmée vers 1170 par Henri II, roi d’Angleterre et duc de Normandie.

 

Au XVIIe siècle, le manoir presbytéral était constitué de deux petites salles, étable, écurie, grange, pressoir, cellier et boulangerie, et de la terre dont la plupart remplie de landages et bruyères. Le vieux presbytère, aujourd’hui propriété privée, est quelque peu éloigné de l’église.

 

La paroisse relevait de plusieurs fiefs. Au XVIIe siècle, les héritages des habitants de Saint-Pierred’Arthéglise étaient tenus de l’abbé de Saint-Sauveur-le-Vicomte, de la baronnie de Bricquebec, des fiefs du Valdecie, du Breuil (Les Moitiers d’Allonne) et Sortosville-en-Beaumont. Ce n’était donc que des extensions de fiefs expliquant l’absence de manoir sur cette paroisse.

 

Les plus anciens seigneurs de la paroisse dont les archives aient conservé le nom sont Geoffroy de Sortosville (seigneur de Sortosville-en-Beaumont) et Jean d’Anneville, chevalier, seigneur du Breuil d’Anneville, de Notre Dame d’Allonne, de Sortosville en Beaumont et de Saint-Pierre d’Arthéglise, qui vivaient vers 1156. D’autres personnes nobles demeuraient à Saint-Pierre-d’Arthéglise : Nicolas de Thieuville (1463), Pierre de Thieuville (1598), François de Thieuville (1576), Jean du Faoucq, qui se disait seigneur de Saint Pierre-d’Arthéglise en 1620, Charles Yvelin (1666). Cette dernière famille possédait le fief du Valdecie au XVIe siècle et au début du XVIIe siècle.

 

La lande du Bosc de la Haye, autrefois plus vaste qu’elle ne l’est aujourd’hui, appartenait, en indivision, aux seigneurs du Breuil et de Sortosville-en-Beaumont. Pour chaque bête qui y était mise à pâturer, les habitants de Saint Pierre d’Arthéglise devaient, à la Saint Jean-Baptiste, une poule et dix œufs. Les seigneurs du Breuil et de Sortosville en Beaumont se partageaient ces redevances. En 1819, ces landes couvraient une superficie de 270 hectares soit environ 46 % du territoire de la commune de Saint Pierre d’Arthéglise. Elles étaient la seule source de revenus pour la commune qui percevait une taxe sur chaque animal qui y était mis à pâturer... Chaque animal était ensuite marqué de la « marque » de la commune. Un certain nombre de parcelles de landes furent vendues pour payer les dettes de la commune : réparation de l’église et du clocher, l’achat d’une maison pour servir d’école et logement de l’instituteur (1837), construction du presbytère (1818), sa réparation une vingtaine d’année plus tard, le règlement des frais de procès intenté en 1822 contre les communes des Perques et du Valdecie dont les habitants étaient aussi coutumiers aux landes du Bosc de la Haye.

 

Annuaire du département dela Manche, année 1867,

Article de Mr Renault

 

Saint-Pierre-d'Arthéglise

 

.— 5ancti Pelrus de Arquetillise, Argeligline, Argeleclesia.

 

L'église paroissiale do Saint-Pierre-d'Ârthéglise dépendait de l'archidiaconé du Bauptois et du doyenné de Barneville. Elle était taxée à 26 livres pour les décimes.

 

L'abbaye de Saint-Sauveur-le-Vicomte avait le patronage de cette église, qu'elle tenait de Geoffroi d'Anneville, qui le lui donna en 1153. Le curé était seul décimateur. Sa cure, d'après le Livre noir, lui valait 16 livres. Lors de la rédaction du Livre blanc, le curé avait encore seul les dîmes, un manoir, et, dans les environs de sa demeure, seize vergées de terre. Il payait trois sous pour droits de tournée.

 

En 1665, la cure valait 400 livres.

 

Chamillard, en 1666, trouva noble Charles Yvelin, dont la noblesse remontait à 1544.

 

Roissy, en 1598, y ajourna Pierre de Thièville, quoique Montfaut, en 1463, eût admis Nicolas de Thièville.

 

La paroisse de Saint-Pierre-d'Arthéglise dépendait de l'intendance de Caen, de l'élection de Valognes et de la sergenterie de Beaumont. En 1722, elle avait 164 feux imposables ; Saugrain, en 1726, lui comptait 318 habitants. En 1867, sa population est de 246 habitants.

 
     
 
 
     
   

 

  SAINT-PIERRE-D'ARTHEGLISE
  CC 12.14 CÔTE DES ILES
   
  EGLISE SAINT-PIERRE
         
 

Église Saint-Pierre-d'Arthéglise Xfigpower — Travail personnel

 
     
 

Église Saint-Pierre (XIIe-XIV, remaniée au XIXe)

Texte issu dela mairie

 

A l’exception de la base du clocher, l’église a subi un complet remaniement au XIXe siècle, vers 1835-1840, et il n’y a plus trace du sanctuaire médiéval, mais d’intéressantes pièces de sculpture ont été conservées : une Education de la Vierge, une Flagellation et une Trinité.

 

Sainte-Anne ou l’Education de la Vierge est une œuvre en pierre du XVe siècle. Le donateur, tenant un écu, est figuré en bas à droite.

 

La Flagellation est un albâtre anglais placé sur le mur nord. Le Christ est représenté de face, les mains liées à une mince colonne, quatre bourreaux barbus lèvent sur lui des fouets à plusieurs cordes. Cette œuvre appartenait probablement à un ensemble de tableaux illustrant la Passion.

 

La Trinité est placée sur le mur sud de la nef. Le Père, coiffé d’une haute tiare, est assis et supporte de ses mains la croix du Christ. La queue et les extrémités des ailes de la colombe touchent la barbe du Père et le bec s’appuie sur la couronne d’épines du Christ en

croix.

 

La chapelle nord, sous le clocher était dédiée à SaintOrtaire, patron secondaire de la paroisse, qui vécut au Vie siècle et que la tradition fait naître au Dézert,commune de Saint-Jean-de-Daye. Il fut abbé de Landelles (Calvados) où il mourut. A Saint-Pierre d’Arthéglise, il a sa statue en pierre sur le pignon ouest de l’église, audessus du portail. Il est représenté avec un livre et la crosse abbatiale.

 

Le pignon ouest de la nef abrite encore, dans une niche extérieure, une statue de la Sainte-Vierge.

 

Dans la chapelle nord, à gauche, sur l’ébrasement d’une fenêtre, on déchiffre une inscription en caractères gothiques rappelant qu’ici git le corps de Blaise Flambart, décédé en mai 1620.

 

Dans le cimetière, le long du mur sud du chœur, un tombeau en pierre d’Yvetot-Bocage porte, sur le côté, une inscription rappelant qu’ici git le corps de Lelaidier, curé de la paroisse, décédé en janvier 1841.