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Saint-Jean-de-la-Rivière CPA collection LPM 1900 |
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Annuaire du départementde la Manche, année 1867, Article de Mr Renault Saint-Jean-de-la-Rivière, de Riparia.
La paroisse de Saint-Jean-de-la-Rivière a porté anciennement le nom de Turgeville, Torgisvilla; c'est ainsi qu'on la trouve désignée dans une charte, par laquelle Arefasle ou Herfaste, oncle de Richard II, duc de Normandie, et au monastère de Saint-Père de Chartres, des donations de biens situés dans le Cotentin : sunt ipsœ res in pago Constanciensi provinciœ Normaniœ per loca divisw Concedo etiam de Torgisvilla partem.
L'abbé de Lessay avait le patronage de l'église de Saint-Jean-de-Turgeville. D'après le Livre noir, il ne prélevait sur la dime que cinq sous, quinze sous lors de la rédaction du Livre blanc. L'abbaye de Saint-Père de Chartres prenait, par les mains du prieur du Ham, les deux tiers de la dime sur un fief qui lui appartenait, et en sus le droit de champart, eampertum. La troisième gerbe appartenait au curé qui avait dans les autres parties de la paroisse des droits de dime plus étendus. Le revenu de l'abbé de Chartres valait 21 livres, celui de Saint-Sauveur 40 livres et celui du curé 27 livres.
D'après le Livre blanc, l'abbé de Lessay, patron de Saint-Jean-de-la-Rivière, n'avait encore que cinq sous sur la dime. L'abbé de Saint-Père de Chartres avait deux parts de la dime des blés et des légumes sur le fief Saint-Pierre, ce qui lui valait 9 livres tournois. L'abbé de Saint-Sauveur avait cent sous sur le fief Pinel. Le curé avait tous les autres produits, des revenus equature, comme 4 boisseaux de froment 2 chapons, 3 poules, et 4 vergées de terre d'aumône : et quatuor virgatas terre elemosine. Il avait aussi un manoir, et payait trois sous pour droit de tournée et quatre sous pro capa episcopi.
En 1665, la cure valait 350 livres.
L'abbé de Lessay devait le patronage de l’église de Saint-Jean- de-Turgeville; à l’évêque de Coutances Âlgare, qui, en 1134, à la demande de Robert de la Haie, sénéchal de Henri, roi d'Angleterre et duc de Normandie, et de ses deux fils Richard et Raoul, lui abandonna Téglise de Saint- Jean- de-Turgeville: ecclesiam s. Johamis Turgisville, sauf ses droits et ceux de son église, salvo jure ecclesie nostre Constant ciensis et nostro.
L'église de Saint-Jean figure encore sous le nom de Saint-Jean-de-TurgeviHe, ecclesiam de Torgisvilla, dans une charte conQrmative du pape Urbain III, donnée, en 1186, à l'abbaye de Lessay.
Cette église payait 27 livres pour les décimes, et dépendait de l'archidiaconé du Bauptois et du doyenné de Barneville.
La paroisse de Saint-Jean-de-la- Rivière relevait de l’intendance de Caen, de l'élection de Valognes et de la sergenterie de Beaumont. Hasseville, en 1722, y comptait 32 feux imposables, Dumoulin, 41, en 1765, et Èxpilly, 188 habitants, en 1762-70. En 1867, on y compte 218 habitants. |
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Saint-Jean-de-la-Rivière Texte de M. Barros issu du site de la mairie
Saint-Jean-de-la-Rivière a porté anciennement le nom de Turgeville (Torgis villa).
L’abbé de Lessay avait le patronage de l’église. Il lui avait été donné par Algare, Evêque de Coutances, qui, en 1134, à la demande de Robert de La Haye, sénéchal de Henri, Roi d’Angleterre et Duc de Normandie, et de ses deux fils Richard et Raoul, abandonna l’église de Saint-Jean, sauf ses droits et ceux de son église.
L’église de Saint-Jean porte encore le nom de Saint-Jean-de-Turgeville dans la charte confirmative du Pape Urbain III donnée à l’abbaye de Lessay en 1186. Cette appellation figure encore, au XIIe siècle, dans une donation faite à l’abbaye Notre-Dame-du-Vœu de Cherbourg (Torgisville).
Les piliers qui soutiennent les arcs du chœur sont de l’époque romane. Le maître-autel avait autrefois un retable dont le tableau et son cadre (en fort mauvais état) ont été placés au fond de la nef, au-dessus du portail. Deux statues : saint Jean-Baptiste et sainte Barbe. La perque du crucifix date du XVIIIe siècle. Dans la chapelle sud, édifiée au XVIIe siècle, a été entreposé un sarcophage en travertin qui se trouvait autrefois dans le cimetière.
En 1416, Guillaume Du Saussay fit hommage au roi pour les fiefs de Barneville et Saint-Jean-de-la-Rivière à cause de Guillemette Carbonnel, son épouse. Il devait s’agir, en fait, non pas du fief de Saint-Jean-de-la-Rivière, mais d’une vavassorie, appelée la vavassorie de Saint-Jean, ou plus précisément encore des Moitiers, ainsi que le prouve une sentence rendue au bailliage de Saint-Sauveur-le-Vicomte, le 27 Juin 1605, contre Thomas Du Saussay, seigneur de Barneville, au bénéfice de Jacques Jouan, seigneur d’Omonville et Saint-Jean-de-la-Rivière. Par cette sentence, le seigneur de Barneville n’était pas reconnu seigneur de Saint-Jean mais seulement propriétaire de la vavassorie des Moitiers.
En fait, le fief de Saint-Jean-de-la-Rivière était distinct de cette vavassorie. Ses plus anciens propriétaires connus sont les moines de l’abbaye de Chartres qui le vendirent à noble homme Adam Jouan, seigneur d’Omonville, en 1564. En 1603, il appartenait à Jacques Jouan, sieur d’Omonville et Rauville, demeurant à Omonville qui en rendit aveu au roi le 19 mars de la même année.
En 1645, Guillaume-Alexandre de Thieuville, écuyer, sieur d’Omonville et seigneur du Parc (fief situé à Saint-Lô-d’Ourville) était seigneur et patron honoraire de Saint-Jean-de-la-Rivière. Puis il passa dans la maison des seigneurs de Pierrepont et enfin dans celle des seigneurs de Graffard. François Pittebout, seigneur de Grafïard, était seigneur de Saint-Jean-de-la-Rivière dès 1660.
Pierre-Georges-François-Robert Pittebout, seigneur de Graffard, eut, en 1752, un procès avec Pancrace Hellouin, seigneur d’Ancteville et du Dyck, au sujet de la possession de ce fief et du droit de patronage honoraire de la paroisse. Il est hors de doute que le seigneur de Graffard obtint gain de cause. Le fief de Saint-Jean resta propriété de la famille Pittebout jusqu’en 1767, puis passa par héritage à la famille Bignon. Il valait 1/8 de haubert. Le domaine non fieffé comportait 3 vergées de terre. Il n’y avait pas de manoir mais seulement une grange seigneuriale.
L’ancien presbytère (XVIIIe siècle), une maison à tourelle du hameau de Vouges ont gardé leur allure pittoresque.
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Photos issu du site de la mairie |