CANVILLE-LA-ROQUE
  CC 12.03 DE LA COTE DES ILES
   
  EGLISE SAINT-MALO
         
 

Eglise de Canville la Roque

 
   
 

L’Eglise de Canville-la Roque, située au cœur du bourg, n’a rien de particulier extérieurement, si ce n’est le porche qui donne accès à la nef, côté sud, près de l’entrée du cimetière et son clocher à bâtières au nord (XVème siècle). L’intérieur recèle des peintures murales exceptionnelles classées Monument Historique qui datent du début du XVIème siècle (1520-1540). Découvertes vers 1956, mises en valeur depuis 1990, elles racontent la légende du pendu/dépendu attachée au pèlerinage de St Jacques de Compostelle dès le XIème siècle. Sur la voûte de la même chapelle (nord) sont représentés les quatre évangélistes comme à Denneville.

 

  L’extérieur :

 

Composée d’une nef à laquelle on accède par un porche couvert en pierres, placé au Sud de l’église, du chœur, de deux chapelles et d’un clocher placé au Nord, à l’extérieur, cette église date probablement de la fin du XVe ou du début du XVIe siècle. Le porche a été construit en 1650 (inscription juste au-dessus de l’entrée). Il existe un portail à l’ouest, en forme d’ogive protégée par un larmier. Des animaux ornent le linteau de la porte de la sacristie.

 

  L'intérieur :

 

Les murs du porche d’entrée sont couverts de « grafitti » étranges. Le chœur est éclairé par quatre fenêtres, plus larges, de forme presque carrée. Le chevet plat, sans ouverture, occupé par le maître autel. Il n’y a pas de transept. L’intérieur de l’église a été restauré en même temps que la mise en valeur des peintures murales entre 1992 et 1995. Le maître-autel a été repeint selon les couleurs d’origine, le tableau du retable transformé, les verrières remplacées par des vitraux plus modernes, plus adaptés au style des peintures, le sol a été repavé de carreaux anciens et le mobilier entièrement restauré.

 

  La chapelle sud :

 

Elle se compose d’une verrière représentant Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus (1928-Veuve H. Mazuet, Bayeux) et des statues de Sainte Marie Madeleine, Saint Sébastien et Saint Antoine de Padoue (bancs anciens-chapelle destinée à une exposition sur les pèlerinages au XIIème siècle.

 

  La chapelle nord :


Le plafond de la chapelle Saint Michel figure les quatre évangélistes, dans les quatre angles formés par arceaux croisés. Saint Mathieu est avec un ange qui lui présente un encrier, au Nord, Saint Marc avec un lion ailé et deux anges musiciens, au Sud, Saint Luc avec un bœuf, qui peint un portrait de femme, à l’Ouest et Saint Jean avec l’aigle qui tient un porte-plume, à l’Est. On distingue le soleil et la lune.

 

Douze tableaux décrivent la légende du pendu/dépendu trouvée par hasard lors de l’édification d’une crèche. En 1983, ces tableaux sont mis à jour et mis en valeur grâce au dévouement et à la compétence de Monsieur Roulland, maire, avec le concours des autorités compétentes. Les travaux ont lieu de 1990 à 1995. M. le maire, passionné par cette légende, a voulu en savoir plus et est partit dans la ville espagnole de Santo Domingo de la Calzada, sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle, où s’est déroulé une partie de la légende. Il s’est lié d’amitié avec les personnalités de cette ville qui sont venues à Canville-la-Roque.

 
 

 

 
 

 - L'église. Ed. F. Gosselin

 
 

 

 
 

La légende du pendu dépendu

 

Elle met en scène un jeune pèlerin, sur les chemins de Compostelle avec ses parents. Refusant les avances d'une servante d'auberge à Santo Domingo de la Calzada dans la Rioja, il est piégé par celle-ci qui cache dans ses bagages une coupe d'argent. Accusé de vol, il est pendu, et ses parents poursuivent leur voyages jusqu'au tombeau de saint Jacques. À leur retour, ils découvrent leur enfant vivant toujours au bout du gibet. Un miracle -un coq et une poule qui rôtissaient se mettent à chanter- convainc le juge de libérer le condamné miraculé, et à châtier l'accusatrice.

 
         
 
 
 
 

La légende du pendu dépendu