VARENGUEBEC
  CC 11.20 DE LA HAYE-DU-PUITS
   
  Château de Varenguebec
         
   
     
 

ANNUAIRE DU DÉPARTEMENT

ANNEE. — 1858

VARENGUEBEC

Article de Mr RENAULT


 — Il ne reste guères plus que des souvenirs sur le château de Varenguebec. Lorsqu'il y a plusieurs années, j'en visitai l'emplacement, je n'y trouvai que quelques ruines, quelques vestiges â l'aide desquels il est cependant possible d'en rétablir les principales parties.

 

Le château était placé â peu de distance de l'église, et sur un terrein qui s'élève en pente douce vers l'orient. De larges fossés le défendaient. Son enceinte offre un parallélogramme ou carré assez parfait, d'une assez grande étendue, et que des murs, flanqués de tours protégeaient. La principale tour, d'après la tradition que je recueillis sur les lieux, était établie là où depuis a été construite une boulangerie. Il est probable que cette tour, qu'on cite comme étant plus forte que les autres, était le donjon.

 

Au centre du terrein dont se composait l'enceinte, il existait encore, lors de ma visite, un appartement qu'on nommait la prison. Ce n'était sans doute qu'une salle provisoire pour le service de la haute justice.

 

Une seconde enceinte, renfermant des bâtiments, touchait à la première. Elle était défendue par deux tours. C'était en dehors de cette enceinte qu'on avait établi le siège de la haute justice. On distingue encore des parties d'appartements qu'on croit avoir servi de prison ou de cachots.

 

Tous les murs, formant rempart, ont disparu, et à peine si Ton en reconnaît quelques traces à l'aide des fondations qui, dans certains endroits, se montrent encore à fleur-de-terre.

 

Le château de Varenguebec ne parait pas avoir soutenu de siège, et il ne figure pas dans les historiens qui ont raconté les guerres dont le pays, sous les ducs de Normandie, ressentit les tristes effets.

 

Qu'il me soit permis, en terminant cet article, de consigner ici l'expression de ma reconnaissance pour tout ce que je dois, dans cette partie de mon travail, à M. l'abbé Lebredonchel, curé de Varenguebec, alors que.je visitai l'église, et fis mon excursion dans cette paroisse.

 

M. l’abbé Lebredonchel  après avoir administré la paroisse de Varenguebec pendant près de vingt ans, et y avoir marqué son passage par de bonnes œuvres, fui nommé curé de Brix en 1855. I1 s’'éloigna avec de vifs regrets de ceux au milieu desquels il vivait depuis long- temps, et se rendit à Brix pour obéir à l'autorité supérieure qui ne le choisissait qu'à cause de tout le bien qu'il était capable d'opérer dans sa nouvelle paroisse. Mais un sentiment auquel il ne put résister fut plus fort que celui du devoir, et peu de temps après, le 19  avril 4856, il mourut regretté de tous ceux qui l'avaient connu, et avaient pu apprécier son esprit plein d'instruction, et de zèle pour l'étude. M. l'abbé Lebredonchel est auteur d'un ouvrage historique intitulé : Histoire de la paroisse de rféhou, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours (in-48, Cherbourg, Noblet, 1835).

 

RENAULT.