SAINT-REMY-DES-LANDES
  CC 11.16 CANTON DE LA HAYE DU PUITS
   
  FAITS HISTORIQUES
         
   
     
 

Saint-Rémy-des-Landes est une ancienne commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, devenue le 1er janvier 2016 une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de La Haye.

 

SAINT-REMY-DES-LANDES

Annuaire de la Manche 1885

 

La tour, placée au nord, à l'extérieur, entre chœur et nef, est carrée et couronnée par un petit toit à double égout, privé du coq traditionnel.

 

L'église est sous le vocable de saint Rémi. Elle payait une décime de 40 livres, et était comprise dans l'archidiaconé du Bauptois, et dans le doyenné de Saint-Sauveur-le-Vicomte. L’abbé de Saint-Sauveur en avait le patronage ; le curé et lui se partageaient la dime : l’abbé prenait deux gerbes, et le curé la troisième partout, per totum. D'après le Livre noir. Il avait dans le clos saint Remi, în clauio Saint Bemigii, deux boisseaux de froment, deux pains et deux poules. II n'avait pas alors de manoir ; mais dans le XIVeme siècle, il en eut un sur le fief de l'abbé : Bt habit manerium m fèodo abbatis. H payait 8 sous et 6 deniers pour la débite, SO deniers pour le saint carrême, 4 sous pour la chape de l'évêque, et 3 sous pour la visite.

 

Il existait, lors de la rédaction du Livre blanc, une chapelle, annexée à l'église, et n'ayant aucun revenu : ibidem est guedam capeUa sine reiditu eeeleeie predicte annexa; il n'en reste aujourd'hui auonne trace.

 

Il doit y avoir eu à Saint Remi des Landes, près du havre de Surville, un établissement romain. Des recherches Saint-Reini-des-Landes, Sanetuà Remigius de Lcmdiê.

 

L'église comme presque toutes celles du canton de la Haye-du-Puits, est complètement insignifiante. Les fenêtres qui éclairent le chœur, la nef et les deux chapelles, sont sans intérêt ni caractère.

 

On trouve mentionné, en l'année 1303, le chef du Die à Saint-Remi-des-Landes.

 

Il y eut, d'après une tradition, dans les landes de Saint Rémi, en l'an 1448, un combat où l'armée des Armagnacs fut battue par celle des Bourguignons. Les premiers auraient tenu pour le duc d'Orléans, et voulu faire lever le siège du château de Saint-Remi. Un ruisseau, voisin du lieu où dut se dernier la bataille a pris, depuis lors le nom de ruisseau du sangduni.

 

On trouve à Saint-Remi deux châteaux, celui de Saint-Rémi, et celui de Taillefer. Le premier n'offre rien d’intéressant, et se compose d'un corps de bâtiment principal et de quatre pavillons dont un est placé à chaque angle: il est précédé d'une cour d'honneur avec avenues; il a aussi son étang et son colombier.

 

Le château de Taillefer est d'une construction moderne; mais il a dû en remplacer un plus ancien. C'est M. de Clamorgan, dont l'un des enfants signe de Clamorgan Taillefer qui l'a fait construire.

 

Lors de la rédaction du livre des fiefs, sous le roi Philippe-Auguste, le fief de Taillefer dépendait de la baronnie de Lithaire. C'était alors Robert Taillefer qui le détenait: Bobertus tallefer tenet inde (de honore de Lutehaire) feodum mius militis.

 

On rencontre les Taillefer sur plusieurs points de l'Avranchin et du Cotentin. On pense que ce sont les descendants de ce Normand du nom de Taillefer qui, au moment où la bataille d'Hastings allait commencer, s'avança entre les deux armées, et entonna l'hymne de Charlemagne et de Roland, faisant en même temps maints tours d'adresse aux yeux des Anglais émerveillés. Taillefer fut tué dans le combat.

 

Le fief de Taillefer devint la propriété de la famille de Clamorgan ; car, on trouve Pierre de Clamorgan, écuyer, sieur de Taillefer, et Pierre-Ron-François de Clamorgan, seigneur du fief de Taillefer â Saint-Remi-des-Landes.

 

La famille de Clamorffan est très-ancienne ; elle portait forgent à un aigle noir à bordure de gueules; alias, d'argent à l'aigle éployée de sable, languée, becquée et membrée for. En 1 250, Robert de Clamorgan avait le patronage d’une portion de l’église de Saint-Pierre-Eglise. -- En 1307, Jean de Clamorgan, signe le contrat de mariage de sa nièce, Jeanne de Clamorgan avec le chevalier Guillaume d’Argougea. — En 1645, Artur de Clamorgan, écuyer, aienr de Carmesuii, était conseiller du roi, lieutenant-général au bailliage de Saint-Sauveur-Lendelin ; il possédait te fief de Vanloue à Hauteville-la-Guicbard.

 

On trouve, en 1686 Marie Leprevost, dame de Saint-Remi-des-Landes; et en 1788, Paui Errard de Bèlle-Isle, chevalier, seigneur et patron de Saint-Remi-des-Landes.