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Les marais occupent presque un quart de la superficie de la commune : le marais de Fos (68 hectares) arrosé par la Douve, le marais de Franquetot, baigné par la Senelle (51 hectares). Ces marais communaux, loués à des fermiers ont occupé une place importante dans les siècles passés dans l’économie de la région, en particulier pour le transport de diverses marchandises sur les gabarres : le Marais était la principale voie de communication : le port Butor (du nom d’une sorte de héron dont le cri rappelle le mugissement du taureau) rappelle ce trafic. Dans la charte de Richard de la Haye du Puits qui attribuait l’église à l’abbatiale de Blanchelande, on lit que l’abbaye se voyait aussi attribuer « la terre de Hugues le Taureau avec le poisson de l’écluse, l’assise d’un filet dans la noue du moulin (lieu bas où se jettent les eaux des rivières lors de leurs débordements) pour prendre des anguilles, une pêcherie et une « masure » pour loger le pêcheur. Un autre lieu portait le nom de « bouchotterie » ; Il s’agissait d’une sorte de parc délimité par des pieux enfoncés dans la vase et dont les intervalles étaient clayonnés avec des fascines et des branchages, utilisé pour la pêche. A proximité, aux Asseline, on remarque une belle maison de ferme, au bord du Marais de Franquetot, avec perron à escalier double, linteau de porte à volutes, surnommé au premier étage de deux visages séparés par une pomme (Adam et Eve ?), façade symétrique du XVIIIe, cave accessible sur le côté par une large ouverture. Malheureusement, elle est inhabitée et l’environnement est très dégradé. | ||||||||||||
Marais du Fos photo: Pascal Berger | ||||||||||||