MLIIERES
  CC 10.09 DU CANTON DE LESSAY
   
  EGLISE SAINT-ETIENNE
         
   
 

Philippe Corvé 2010

     
         
 

L'église de Millières telle que nous la connaissons, a été construite entre 1959 et 1962 et inaugurée en 1962.


L'ancienne église datant du XVIe siècle environs et restaurée au cours du XIXe siècle, avait été détruite lors de la libération de la France par l'artillerie américaine entre le 26 et 28 août 1944.


Celle-ci avait été investie par l'armée allemande, qui, de ce point culminant dominait toute la vallée de l'Ay et pouvait observer l'avancée des alliés entre La Haye du Puits et Lessay ou Carentan et Périers ainsi que les plages de Créances et Pirou.

 
         
 

Millières

Article de Mr Renault 1880

 

L'église n'offre aucun intérêt, et appartient en grande .partie à la période moderne. Dans cette église, comme dans beaucoup d'autre^, on a malheqreusement voulu |aire aussi acte de vandalisme ; on a mutilé tes colonAèttes du .choeur, afin de placer des baqcs. C'est ainsi^ue, tous prétexte d'embellissement et souvent d*an état plus confortable, on altère, on détruit rarchitecture des églises, et qu'on en dénature les parties les plus intéressantes.

 

Cette église se compose du chœur, d'une nef et de deux chapelles. Les murs du chœur ont été refaits ; sa voûte est en pierre, et la retombée des arcs doubleaux se fait sur des chapiteaux garnis de feuilles de vigne et de chardon. Quelques-uns des chapiteaux offrent aussi des volutes ou feuilles recourbées en forme de crochets. Les fenêtres qui l’éclairent sont rondes et paraissent en avoir remplacé d'autres.

 

La nef est de construction récente. Elle est voûtée' en bois; les fenêtres ouvertes dans les murs sont de forme ronde.

   
         
 

Les arcades qui mettent en communication le chœur et la nef sont à ogive pointue. Les deux cliapelles sont voûtées en bois.

 

Le font baptismal se compose d'une cuve carrée ; sur chaque façade il existe six petites arcades cintrées, et un rond-point entre chaque arcade : elle repose sur quatre colonnettes auxiliaires et sur un gros fût central. Chaque façade a un pied dix pouces de largeur et dix pouces de hauteur.

 

La tour a dû être voûtée en pierre ; mais aujourd'hui sa voûte ne se compose plus que de quelques planches assemblées : on y lit la date de 1742. Sa construction présente trois caractères : dans la partie inférieure, elle est quadrilatère; ensuite à pans coupés, et se termine par une petite flèche octogone

 

IL existe dans la paroisse une chapelle sous le vocable de saint Roch. La porte occidentale de cette chapelle est du XVeme ou du XVIeme siècle ; son arcade est en accolade et ses rampans, qui se terminent par un crochet élevé, sont garnis de moulures flabelliformes. Celle porte esl surmontée d’une pelite baie destinée à recevoir une cloche. Près de cette chapelle se trouve un champ nommé le champ Saint-Roch.

 

On rencontre encore au  hameau de Lépinerie une autre chapelle sous le vocable de saint Willemer : c'était la chapelle privée du manoir de Lépinerie. Sa couverture esl en chaume, et une crédence dont l'arcade esl en ogive est piacéQ dans le mur méridional.

 

L'église est sous Tinvocation de saint Etienne ; elle faisait partie de Tarchidiaconé de la Chrétienté et du doyenné de Périers. L'abbaye de Saint-Taurin d'Evreux en avait le patronage.

 

Après la paix faite entre Etienne, roi d'Angleterre, et Henri If, duc de Normandie, en l'année 1154, Richard de Minières, Richnrdus de Milleriis, rendit à Saint-Taurin l'église de Saint-Etienne de Minières qu'il détenait. Cette remise se fit par la main de Richard P*^, évèque de Coutances, per manum Bichardi, et sous le pontificat du pape AnastaselVO).

 

En 1195, Richard Cœur-de-Lion confirma la donation, faite à Saint-Taurin, par Richard l^^ de plusieurs domaines, au nombre desquels figure celui de Minières, in pago Canstaniino et M Hier es

 

Lorsque le Livre blanc fut rédigé, l'abbé de Saint-Taurin avait, sur une partie de la paroisse, une portion des grosses dîmes, nommée Compartum, Le curé de Minières et l'abbé de Saint-Taurin partageaient par moitié les autres grosses dîmes. Le curé avait aussi un manoir presbytéraK sept vergées de terre, huit boisseaux de froment à la mesure de Pirou, et une rente de 18 sous, de deux pains et de deux poules. Il payait pour la chape de l'évéque 10 sous, pour droit deNisite 3 sous, et 18 deniers pour le saint chrême.