ANGOVILLE-SUR-AY
   CC 10.01 du canton de LESSAY
   
  DE CI DE LA...
         
 

Le bourg d'Angoville-Sur-Ay vers 1910, CPA collection LPM 1900

 
     
 

Angoville-sur-Ay semble avoir été brièvement connue au 14e siècle sous le nom d’Angoville-en-Cotentin

 

La commune tire son nom d’un normand "Angot" dont le fils Hellouin fut le fondateur de l’abbaye du Bec Hellouin dans l’actuel département de l’Eure.

 

La commune a de nombreuses demeures de caractères dont le manoir de Grattechef qui possède une belle tour d’escalier et une chapelle datant de 1499. Quant au manoir de la Motte des XVIe et XVIIe siècles, il est doté de belles cheminées.

 

Sous l'ancien Régime, la paroisse relevait du bailliage secondaire de Carentan et du grand bailliage du Cotentin ou de Coutances. Elle dépendait de l'élection de Carentan, de la généralité de Caen. Elle appartenait à la sergenterie de La Haye du Puits.

 
     
 
Le Manoir de La Motte à Angoville-Sur-Ay vers 1910, CPA collection LPM 1900
 
     
 
Le Manoir de Grattechef à Angoville-Sur-Ay vers 1910, CPA collection LPM 1900
 
         
   

 


ANGOVILLE-SUR-AY
   CC 10.01 du canton de LESSAY
   
  EGLISE NOTRE-DAME DE L'ASSOMPTION
         
 
L'église d'Angoville-Sur-Ay  2010
 
         
 

L'église est sous le vocable de Sainte-Marie. Elle fut donnée à l'abbaye de Lessay, quelques années après sa fondation, par Gilbert de La Broche pour sa dot, en y prenant l'habit religieux, et du consentement de Eude et de Murielle, ses père et mère. En 1105, Robert de La Haye, fils de Raoul, sénéchal du comté de Mortain, donna à l'abbaye de Lessay cette même église, mais cette deuxième donation ne peut être qu'un titre nouvel ; et le sire de La Haye avait droit de parler de la sorte en sa qualité de suzerain1. Elle dépendait, sous l'ancien régime, du diocèse de Coutances, de l’archidiaconé du Bauptois et du doyenné de La Haye-du-Puits.

 
         
 
 
 
 

L'église d'Angoville-Sur-Ay vers 1910,

CPA collection LPM 1900

 

L'église d'Angoville-Sur-Ay vers 2010,

Cliché Wikimédia

 
     
 

Article de Mr Renault paru en 1860

 
     
 
 
 
 
 
 
   
 
 
 
 
 
 
     
   

ANGOVILLE-SUR-AY
   CC 10.01 du canton de LESSAY
   
  MANOIR DE LA MOTTE
         
 

Manoir de La Motte à Angoville-Sur-Ay vers 2008

 
     
 

Article de Mr Renault paru en 1860

 

 
     
 

Le manoir de la Motte est resté intact depuis des siècles avec un entretien minime. La tour d'angle est une tour pigeonnier.

 

La grande façade de la cour, en pierre de taille et grès, possède des fenêtres à meneaux avec croisée de pierre. Un larmier les protège de l'eau, sous l'arc de décharge. Une belle lucarne évoque le gothique flamboyant avec ses décorations.

 

Le premier seigneur identifié du manoir de la Motte à Angoville-sur-Ay est Raoul (II) le Mouton, cité pour la première fois en 1460, dans un document portant attribution à son propriétaire du fermage de la baronnie de la Haye-du-Puits. Sa famille avait de nombreuses ramifications dans toute la région et doit manifestement son ascension sociale à l'exercice de charges d'ofices auprès de cette importante baronnie. Son père, également prénommé Raoul, en avait été receveur durant l’occupation anglaise et apparaît en mars 1435 comme destinataire de consignes de renforcement des défenses du château de la Haye. Reconnu noble par Montfaut en 1463, Raoul II fut l'époux d'une dénommée Guillemine la Dangie. Il était mort avant 1483 car cette dernière est alors dite veuve de Raoul le Mouton, écuyer, sieur de la Motte, dans un acte d'achat de deux vergées de terres sur la paroisse d'Angoville. En 1515 c'est son fils qui rendait hommage au roi pour son fief de la Motte sous le nom de Raoul Lemouton d'Angeville. Selon G. de Contadés, ce dernier aurait épousé Jeanne de Glatigny et fut le père de Louis, Jean et Robert le Mouton. En héritage, la terre de la Motte revint à Jean, qui épousa une demoiselle Tostain puis, en seconde noce, une demoiselle Labbey. Il aurait eu sept fils, dont l'un, prénommé Thomas, hérita à son tour de la propriété. Marié avec une demoiselle de Colombières, Thomas transmit ensuite le fief à Eustache le Mouton, qui portait en 1542 le titre de garde du scel des obligations de la vicomté de la Haye-du-Puits, et que l'on trouve cité jusqu'en 1568. Engagés depuis 1558 dans un long procès contre Louis de Magneville, seigneur de la Haye-du-Puits11, les le Mouton furent probablement écartés par la suite des charges qu'ils détenaient auprès de cette baronnie. En décembre 1588 c'est le dénommé Jehan le François, écuyer, qui portait le titre de sieur de la Motte. Son fils Jehan (II) et son petit-fils Guillaume furent reconnus noble en 1613, contre la contestation des habitants de la paroisse d'Angoville. En 1653, la Motte appartenait à l'un de ses successeurs, Guillaume Le François, qui avait titre d'écuyer. En 1669, un dénommé Gilles Vallée fermier jouissant de la Grande Motte fit exécuter devant notaire l'inventaire de ses biens. Le 15 juin 1690, la Motte d'Angoville était baillée par Gilles Dupray de la Mahérie.