ANCTEVILLE
  CC 09.02 DU CANTON DE SAINT-MALO-DE-LA-LANDE
   
  FIEF D'ANCTEVILLE
         
 
 
         
 

Fief d'Ancteville
les commanderies du Grand-Prieuré de France

Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Le fief d'Ancteville fut aliéné, au XVIIe siècle, par le commandeur de Valcanville. Celui-ci, avec l'autorisation du Chapitre provincial de l'Ordre, l'arrenta à perpétuité en 1630 à Messire François Jahel, seigneur de la Jocasserie, moyennant 36 livres tournois par an, avec droit à l'arrentataire de réunir ce fief à un tènement à lui appartenant, nommé « la Pellaudiere », et tenu de la commanderie dans la paroisse d'Ancteville; et en outre, d'y faire bâtir un colombier, à charge de foi et hommage au Commandeur, et au relief d'un huitième de fief de haubert.

Les anciens terriers de la commanderie mentionnent encore un grand nombre de petits fiefs que la commanderie possédait à Valcanville, savoir:

 

Le fief au Comte, situé au hameau des Moulins;
Le fief à la Bourienne;
Le fief Cottentin, au hameau de ce nom, dans la rue Gallien;
Le fief Mancel, au hameau de ce nom, sur la voie des Prés;
Le fief Savary, près du Pont-Savary;
Le fief Cardo-Brune, dans la rue de Doncanville;
Le fief aux Durant, au chemin d'Annéville à Sainte-Geneviève;
Le fief au Courtois, hameau de Cotentin;
Le fief Floré, au chemin de Valcanville au Vast;
Le fief Samson-Guillot, au chemin du Pont-de-Ceres à Trouville;
Le fief Royer, au triage de Trouville et des Bretonnières.

   

Il y avait aussi d'autres fiefs qu'on désignait sous le nom de Bordiers ou Bordages. C'étaient: le bordage de la Fauconnerie, au chemin allant de la rue de Calais au pont de Gères;

 

Le bordage de Mariavilla, touchant aux chemins des prés de Launay;
Le bordage au Maître;
Le bordage Binot, près du cimetière;
Le bordage nommé la Digosvillerie, près de l'église;
Le bordage Bastard, au triage des moulins de l'Hôpital;
Le bordage Marest et le bordage de Quedalleu, au chemin allant à la Lande.

   

Ceux qui tenaient ces bordages étaient obligés envers la commanderie, d'aller chacun leur tour, un jour par semaine, chercher dans la banlieue et aux marchés des environs, les provisions du Commandeur, en pain, vin, viande, poisson, huile, etc.; faire le foin du petit pré de la commanderie, nettoyer les écuries du manoir seigneurial, peller les pommes, et tirer le cidre au pressoir; enfin balayer l'église à Pâques et à la Noël.