AGON-COUTAINVILLE
  CC 09.01 Canton de Saint-Malo de la Lande
   
  LE SEMAPHORE DE COUTAINVILLE
     
 

Le sémaphore de Agon-Coutainville vers 1905, collection CPA LPM 1900

 
     
 

Mémoire en Images

Agon-Coutainville de Jean-Pierre Denis

 

Le sémaphore de Agon-Coutainville, aujourd'hui disparu, est très représentatif du dispositif de sécurisation mis en place sur les côtes françaises par l'Administration Maritime dès les années 1860 (Second Empire).

 

Ces sémaphores venaient remplacer les postes de guets préexistants complètement dépassés par les évolutions techniques en particulier depuis la mise au point du télégraphe aérien de Chappe un peu avant 1800.

 

Ces sémaphores étaient constitués par un système de bras articulés qui permettait d'envoyer des informations aux bateaux en mer en utilisant un code dérivé du télégraphe de Chappe et adapté sûrement aux besoins spécifiques de la marine nationale.

 

Au cours des années, ces dispositifs furent améliorés, électrifiés et transformés en électro-sémaphores et le nombre de bras fût même augmenté pour rendre possible plus de combinaisons de signaux.

 

Le mât dépassait d'environ une dizaine de mètres au dessus de la tour et chaque aile mesurait 4 mètres.

 

Peu après leur construction, les sémaphores furent équipés d'un mât supplémentaire à pavillons pour répondre au besoin du trafic international.

 

Les pavillons permettaient d'envoyer des messages prédéfinis à l'image des drapeaux de plage encore en usage aujourd'hui en fonction du dessin et des couleurs visibles de loin à la jumelle.

 

Un exemple de pavillons est présenté sur l'image ci-dessous.

 
     
 
 
 

"Vous courez

vers un danger"

"Demande assistance

médicale"

"Mon ancre chasse"

"un Homme à la mer"

Vue des pavillons codés : Chaque pavillon a une signification particulière (Code international des signaux maritimes

 
   
 

La tour était la chambre de veille où travaillaient en permanence 2 guetteurs.

 

L'arrivée de la T.S.F. puis, plus tard, des liaisons radio en ondes courtes et ultra courtes (UHF, VHF) viendra bien sûr remettre en question l'exploitation de ces sémaphores. Certains ne seront plus maintenus en exploitation, d'autres détruits pendant la deuxième guerre mondiale seront reconstruits et pourvus de matériels électroniques modernes (radio, radars, liaison satellitaire, ....), d'autres enfin restent encore aujourd'hui ouverts mais de façon saisonnière, pour répondre par exemple aux besoins de la navigation de plaisance.

 
     
 

Collection CPA LPM 1960