MONTCHATON
  CC 08.07 CANTON DE MONTMARTIN-SUR-MER
   
  EGLISE SAINT-GEORGE DE LA ROCQUE
         
 

L’église Saint-Georges-de-la-Roque, collection CPA LPM

 

 

         
 

L’église Saint-Georges-de-la-Roque

Histoire du diocèse de Coutances

Abbé Lecanu, 1877

 

L’église Saint-Georges-de-la-Roque fut donnée à l’abbaye de Lessay en 1056 par les fondateurs, Richard dit Turstin-le-Haudu et Emma, sa femme, avec une charruée de terre. L’abbaye aliéna ou laissa prescrire une partie de ses droits, car le patronage était redevenu laïque dès 1665 et peut-être avant.

 

L'église est construite sur un site d'occupation ancienne et sa situation est remarquable puisque sur une colline dominant l'estuaire de la Sienne. De ce promontoire, on peut apercevoir treize clochers.

 

Ses éléments anciens remontent au XI° siècle cependant l'église a certainement succédé à un édifice paléochrétien puisque l'on peut retrouver dans la maçonnerie de fragments de calcaire coquiller de Sainteny provenant de sarcophages de la nécropole du haut moyen-âge située autour de l'église.

 

Il y avait à Montachaton une chapelle Saint-Gilles, assez bien dotée, qui eut un chapelain jusqu’en 1792. Elle appartenait à la collégiale de Cléry.

 

La paroisse dépendait de l’archidiaconé de Coutances (ou de la Chrétienté) et du doyenné de Cérences.

 

 

Des fouilles réalisées dans le cimetière, en 1977-78, ont permis de retrouver au nord de l'église deux sarcophages ainsi qu'une fibule en bronze du VII° siècle.

 

La nef, que l'on peut dater du XI°, serait romane. Le clocher, massif et carré, coiffé d'un toit en bâtière, conçu comme une une tour de défense, remonterait au XV° siècle (terrasses aménagées au sommet de la tour, embrasure de tir). Les murs du choeur, gothique de par ses voûtes sous croisées d'ogives, remontent aussi au XV° siècle. Le porche date de la fin du moyen-âge. De nombreux travaux ont été effectués au XIX° siècle (mur sud de la nef, sacristie après son incendie...) et au XX° pour effacer les dommages de 1944 (voutes et toitures de la nef...). L'église est inscrite à l'inventaire supplémentaires des monuments historiques.

 
         
 

Les fonds baptismaux, du XIII° ou du XIV° siècle, se composent d'une cuve en pierre reposant sur quatre colonnettes et un fût central. La cuve est décorée d'arcades trilobées.

 

Haut-relief de Saint-Georges

 

Sculpture du XV° siècle, cassée en trois morceaux en 1944 et res-taurée en 1957. Saint-Georges se présente sous les traits d'un cavalier en armure, terrassant le dragon qui menaçait la jeune princesse.

 

Saint-Georges personnifie l'idéal chevaleresque et il semble qu'il est représenté sous les traits d'un chevalier anglais (période de la guerre de 100 ans). L'abbé Lelégard suppose qu'il pourrait s'agir d'un portrait de Hue Spencer, bailli anglais, chargé d'administrer les biens d'Henri VI roi de France et d'Angleterre, cependant rien ne peut étayer cette hypothèse    

 

Baptistère  photo Ikmo-ned