MONTCHATON
  CC 08.07 CANTON DE MONTMARTIN-SUR-MER
   
   - 150000 ans – 2000 ans avant J.C.
         
 

Texte issu de WIKIPEDIA


Vers 150 000 ans av. J.C. :

Sstation lithique

 

On a, en effet, retrouvé au large d'Agon-Coutainville une station lithique (champ de blocaux : traces d'industries préhistoriques), datant de la période chelléenne du début de l’ère quaternaire, appartenant à la fin du paléolithique inférieur.

 

Cette station a malheureusement disparu, malgré des travaux de sauvegarde en 1958. Cette découverte aurait été confirmée par l'Abbé Breuil, originaire de Mortain, grand archéologue français et spécialiste de l'époque paléolithique. Il faut, en effet, se rappeler qu'à cette époque le niveau des mers était beaucoup plus bas que de nos jours. L'étendue des terres devait être beaucoup plus vaste. Les énormes calottes glaciaires absorbaient une telle masse d'eau, que le niveau des oéans a pu s'abaisser, d'après certaines hypothèses, de plus de 170 mètres.

 
 
     
 

Il n'est donc pas exagéré de penser, comme le rappellent les légendes et les anciennes chroniques, qu'existait, autour du Mont-Saint-Michel et jusqu'à la hauteur de Portbail, une vaste forêt qui allait jusqu'aux îles Chausey (dite Forêt de Scissy) au cours du paléolithique (200.000 ans avant J.C.). On peut donc affirmer la présence de l'homme dans la région, dès l'âge de la pierre.

 

Entre 100 000 et 10 000 ans av. J.C.

 

On nota une très forte régression de la population, voire peut-être même sa disparition momentanée, en raison de la dernière glaciation dite de Würm, vers 75.000 avt J.C.. La région se transforma très vite en toundra. L'homme a dû partir vers des lieux plus propices et plus cléments et réapparut vers 15.000 ans avant J.C. (on a retrouvé entre Orval et Montmartin-sur-Mer des fragments d'os, de dents et divers ossements de mammouths, de chevaux, de bisons et de cerfs : vraisemblablement des restes de chasseurs nomades...).

 

Entre 5000 et 3000 ans av. J.C. : ère néolithique

 

Le climat étant devenu très favorable à la sédentarisation (beaucoup plus doux et plus humide), les premiers hommes se sont très vite installés et ont dû rapidement protéger leurs nouvelles terres et défendre leurs troupeaux. Profitant d'un lieu particulièrement propice, ils ont construit une station néolithique (mont en diorite quartzique en forme d'éperon) sur les hauteurs de Montchaton (55 mètres), qui comprenait :3 côtés abrupts (à pic au nord, une pente très abrupte vers l'ouest et une vallée à l'est) un confluent formant une profonde dépression (la Sienne et la Soulles) un rempart (seul point faible de ce camp)

 

Ces caractéristiques font partie de la typologie générale des camps néolithiques.

 

Au siècle dernier, ont été mis au jour des pointes de flèches et des tessons de poterie ferrugineuse datés du néolithique et trouvés au pied du lit du lieu dit Camp de César, ainsi que des armes (une hache de silex et une hache polie en diorite de 17 cm de long sur 5 cm de large, trouvée dans la Sienne vers 1875).

 
     
 

Pont de la Roque, le camp de César. Collection CPA LPM 1900