CONTRIERES
  CC 08.02 CANTON DE MONTMARTIN-SUR-MER
   
  LE QUESNAY
         
 

Revue monumentale et historique de l’arrondissement de Coutances

Renault, « Annuaire du département de la Manche » 1853 et additif de 1861

 

 L’ancienne commune de Quesnay, rattachée à la commune de Contrières en 1794

 

D'après plusieurs auteurs, Raoul de Quesnay, de Kaisneto, était à la conquête de l'Angleterre. Il eut deux fils, Raoul et Guillaume. Celui-ci, en l'année 1141, fit prisonnier, à la bataille de Lincoln, le roi Etienne, qui disputait la couronne d'Angleterre à Mathilde, fille de Henri 1er. Raoul, possesseur de plusieurs fiefs, dans le comté de Dorset, y fonda le monastère de Tarent.

 

Un Robert de Chesnet, de Chesneto, appartenant sans doute à une autre branche de la même famille, était évêque de Lincoln en 1147.

 

Suivant le registre des fiefs de Philippe-Auguste, au commencement du XIII° siècle, la seigneurie de Quesnay était tombée en quenouille. Elle devait au roi le service d'un chevalier : Domina de Quesneio tenet Quesneium per servicium unius militis… Lucia filia Ricardi de Quesneio tenet inde (de rege) sextam partent feodi apud Quesneium… Domina Quesnaii tenet Quesnaium de domino rege per servicium unius militis, scilicet duodecima pars illius feodi est in insulis.

 

Avant l'occupation anglaise, la seigneurie de Quesnay appartenait à la famille de Folligny. Quand les Anglais, qui s'en étaient emparés, eurent abandonné la Normandie, Charles VII la rendit à Jean de Folligny.

 

Le fief noble de Quesnay, sur lequel il y avait deux moulins à blé et à eau, appartenait, dans le XVII° siècle, à Hugues Rigault, contrôleur du roi, receveur des tailles à Senlis et bourgeois de Paris. Il passa ensuite à Joachim Bonté, receveur des tailles à Gisors.

 

Dans le cours du XVIII° siècle, on trouve cités, comme seigneurs et patrons de Quesnay Charles-François-Nicolas Bourdon, écuyer, mousquetaire dans la garde du roi et chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.

 

Après lui, Jean-Charles-Louis-Pierre Bourdon de Saint-Ebremont, conseiller du roi, receveur des tailles en l'élection de Coutances. Une de ses filles, Aimée-Louise Bourdon, épousa Victor de Gouberville.

 
         
 

Près de l'église, on voit le château de Quesnay, qu'habite M. de Gouberville, membre de l'Association normande.

 

Le château de Quesnay est un bel édifice rectangulaire du 17ème siècle, aux motifs décoratifs originaux, sans oublier les deux piliers à damiers de briques et de pierre, qui encadrent l’entrée. Leur particularité est telle qu’on les considère comme uniques dans la région