CONTRIERES
  CC 08.02 CANTON DE MONTMARTIN-SUR-MER
   
  FAITS HISTORIQUES
         
 
 
 

Contriéres Le bourg 1960

 

 
 

Revue monumentale et historique de l’arrondissement de Coutances

Renault, « Annuaire du département de la Manche » 1853 et additif de 1861


La voie romaine de Coutances à Avranches passait par Contrières. On a trouvé dans cette commune beaucoup de médailles romaines, ainsi que des haches ou coins celtiques.

 

Au nombre des seigneurs normands qui accompagnèrent Guillaume à la conquête de l'Angleterre, on trouve un sieur de Monceaux.

 

Lorsque Philippe-Auguste réunit la Normandie à la France, Monceaux, seigneur de Contrières, était au nombre de ceux qui, en temps de guerre, devaient faire le service à la principale porte du château de Gavray.

 

Guillaume Louvel parut à la revue des nobles que fit à Caen, en l’année 1370, le connétable du Guesclin.

 

On voit qu'en l'année 1276, Guillaume de Pirou, écuyer, et Jeanne, sa femme, qui avaient usé de moyens violents pour empêcher les religieux de Saint-Lô d'entrer dans leur grange les dîmes qui appartenaient à leur abbaye dans la paroisse de Contrières, viennent à résipiscence par devant l'archidiacre de Coutances.

 

Un auteur nous donne des détails sur un procès auquel donna lieu un curé de Contrières. En l'année 1613, Jean de la Lande, curé de Contrières, se fit pourvoir de la cure de Cambernon. Ensuite il résigna ce bénéfice, en cour de Rome, en faveur de Jean Leconte, curé de Gratot, à charge de lui payer 350 livres de pension par chacun an, et non aliter, alias, nec alio modo. Il ne prévint point le curé de Gratot; mais, peu de temps après, il lui donna pouvoir de résigner le bénéfice de Cambernon pure et simpliciter in manibus ordinarii. Alors l'abbesse de Cordillon, qui avait le patronage de Cambernon, refusa la présentation. Le curé de Contrières étant mort, Charles Turgot, conseiller, clerc du roi en sa cour de parlement à Rouen, prit possession du bénéfice vacant. Il intervint un long procès ; mais Turgot fut maintenu en possession du bénéfice de Cambernon.

 

On trouve que dans le XVII° siècle, l'abbé de Saint-Lô et le prieuré blanc de Mortain avaient des droits sur les dîmes de Contrières. « Accord, dit un acte de 1634, entre messire Jean Desjardins, abbé de Saint-Lô, et noble dame Henriette de Quelain, prieure du prieuré blanc de Mortain , pour la réfachon de neuf de la couverture et bois du chœur de l'église de Contrières où la dame prend portion de dixmes en grain dans un trait nommé le Trait de Bas, et le sieur abbé l'outre plus. »

 

Il y avait à la même époque trois fiefs nobles à Contrières. Le fief de Contrières et le fief de la Réauté appartenaient à Jean Louvel, écuyer.

 

Le fief de la Brannière était à Nicolas Mortaing, écuyer.

 

On compte comme seigneurs de Contrières, dans les XVII° et XVIII° siècles, Robert Louvel : l'inscription qu'on lit sur la cloche de l'église fait connaître le nom de sa femme.

 

Après lui, Jean Louvel, qui avait épousé Renée de Sainte-Marie.

 

Plus tard, messire François-Louis Louvel, chevalier, qui avait pour femme noble dame Françoise-Magdelaine Gautier.

 

Et ensuite Jean-Baptiste-Bernard Louvel, qui était aussi seigneur du fief de Rombisson à Cavigny.

 

CHATEAU

 

Le château de Contrières appartient à Mme de Cahouet, dont le mari a successivement administré, comme préfet, et avec distinction, plusieurs départements. Le manoir de Contrières, près de l'église, appartient à M. Alfred Louvel de Monceaux.

 
 

 

 
 

Le château de Contrières, collection CPA LPM 1900

 
         
   
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  CC 08.02 CANTON DE MONTMARTIN-SUR-MER
   
  L'ancienne église de Quesnay
         
 

Revue monumentale et historique de l’arrondissement de Coutances

Renault, « Annuaire du département de la Manche » 1853 et additif de 1861


Photos © Claude Rayon www.eglisesdelamanche.com

 
 

 

 
 

Le nom de Quesnay parait indiquer un lieu planté en chênes.

 

L'église de Quesnay est un carré oblong. Elle existait dès le XI° siècle. Le mur septentrional, quoique refait en partie, remonte cependant à l'époque romane ; car on y voit encore des assises de maçonnerie en arête de poisson, ainsi qu'une petite fenêtre étroite, en forme de meurtrière. Il existe dans le mur méridional une porte cintrée, aujourd'hui bouchée.

 

Le mur absidal est percé d'une fenêtre à ogive du XIII° siècle.

 

Ancienne église du quesnay

 
 

 

     
 

Dans le mur septentrional, on remarque une crédence à ogive subtrilobée.

 

Une tour carrée, voûtée à l'intérieur, et qui se termine par un toit en bâtière, précède l'église. A droite et à gauche de la porte, placée au midi, on voit deux modillons à figures grimaçantes qui sans doute ont appartenu à une ancienne partie de l'église.

 

L'autel principal est orné de deux colonnes torses, entourées de branches de vigne et de grappes de raisin, conduites en spirale.

 
 
 

 

     
 

Elles sont surmontées d'un fronton. Au milieu du tympan, on voit le Père Eternel, dont la tête se détache en avant, et qui, dans sa main gauche, porte un globe figuré par une sphère découpée d'une croix. Cet autel doit dater du règne de Louis XIV ou de Louis XV.

 

La bande seigneuriale se remarque encore autour des murs de l'église.

 

Sur deux pierres tombales, placées dans l'église, j'ai lu les inscriptions suivantes :

 

CY GIST LE CORPS DE M. MESNARD,

CURÉ DE QUESNAY. 1607.

 

CY GIST LE CORPS DE M. PIERRE…. (Illisible.)

CURE DE QUESNAY, NATIF DE HAMBYE

DECEDE LE 24 DE MAI 1613

P. DIEU P. LUY

 

Dans le cimetière, sur une pareille pierre :

 

JEAN VASTEL FILS CHARLES 1709

 
 
 

 

     
 

L'église est sous le vocable de sainte Marguerite. Elle dépendait de l'archidiaconé de la chrétienté et du doyenné de Cérences, et payait 12 livres de décime.

 

La cure était à la nomination de l'abbaye de Hambye. Elle lui avait été donnée, le jour de sa fondation, par Foulques Paynel . Le curé percevait toutes les dimes : Rector ecclesie percipit omnia. Il payait pour le saint chrême dix deniers ; pour la chape de l'évêque, douze deniers, et pour droit de visite, dix-neuf deniers. Dans le XIV° siècle, il n'avait avec son habitation qu'une vergée et demie de terre. Rector habet manerium continens unam virgatam terra cum dimidie vel cocirca.

 

En l'année 1212, les religieux de Hambye abandonnèrent aux paroissiens de Quesnay une rente de six boisseaux de froment qui leur était due sur une terre de cette paroisse, afin de se racheter de l'obligation où ils étaient de fournir à l'église de Quesnay des livres, des ornements et de la cire.

 

Fenêtre à ogive du XIII° siècle.

 
         
 

Aujourd'hui, l'église de Quesnay est réunie à celle de Contrières. Quand je la visitai, j'entendis exprimer le désir qu'elle fût conservée. Elle est encore en assez bon état ; d'ailleurs, elle n'est pas sans intérêt, et son entretien ne saurait être dispendieux. Elle se trouve à une assez grande distance de celle de Contrières ; alors, elle pourrait être utilisée comme chapelle annexe pour la population qui en est la plus rapprochée.

 
         
   
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  EGLISE SAINTE-MARGUERITE
         
 

Eglise Sainte Margueritte à Contrières © Marie-Thérèse MAROCCO, clochers de france

 
     
 

Revue monumentale et historique de l’arrondissement de Coutances

Renault, « Annuaire du département de la Manche » 1853 et additif de 1861

 

L'église offre un certain intérêt. Elle se compose du chœur et d'une nef. Elle remonte au XI° siècle ; mais depuis elle a subi des changements. Cependant le mur septentrional de la nef présente encore bien marqué ce genre de construction appelé opus spicatum, et formé de pierres rangées de manière à imiter des feuilles de fougère ou des arêtes de poisson (1). On y voit aussi une porte cintrée, et plusieurs petites fenêtres cintrées et longues, qui aujourd'hui sont bouchées. Le mur méridional offre aussi quelques assises de maçonnerie en arête de poisson, mais moins apparentes. La nef n'a point d'ouvertures au nord.

 
   
 

Le chœur et plusieurs fenêtres de la nef sont de la fin du XIV° siècle ou de la première moitié du XV°.

 

La grande fenêtre du mur absidal est bouchée  ; mais elle est à ogive, et son arcade est ornée d'un compartiment en forme de rose.

 

La tour qui précède l'église est quadrangulaire et terminée en bâtière.

 

Elle peut dater aussi du XV° siècle. Elle est voûtée dans son étage inférieur, et l'arcade qui la met en communication avec l'église est à ogive pointue.

 

On remarque à l'extrémité de la nef, du côté du mur septentrional, un font baptismal digne d'intérêt. La cuve est en pierre du pays et d'un seul morceau. Elle offre l'image d'un cylindre ou d'une margelle de puits. Sa circonférence, dans sa partie supérieure, est de 3 mètres ; mais elle est un peu rétrécie vers sa base. Sa hauteur est de 45 centimètres.

 

Elle est soutenue par un soubassement de 40 centimètres de hauteur, affectant la forme cylindrique, et fait d'une maçonnerie de briques et de pierres. Cet exhaussement, à n'en pas douter, n'existait pas dans l'origine ; il aura sans doute remplacé un fût principal et des colonnes auxiliaires qui soutenaient la cuve. La partie supérieure est ornée d'une plinthe sur laquelle figure un rang d'étoiles à quatre pointes. Tout le pourtour de la cuve est aussi semé d'étoiles. Cette cuve baptismale n'est fermée qu'avec une simple trappe en bois, munie d'une petite serrure.

 
© Marie-Thérèse MAROCCO

(1) Pierres rangées de manière à imiter des feuilles de fougère ou des arêtes de poisson
 
       
 

Il est à regretter que la forme du couvercle ne soit pas en harmonie avec celle du monument.

 

Autour de ce font baptismal sont grossièrement sculptés quatorze personnages qui forment une procession. Quatre de ces personnages sont à cheval ; d'autres portent des haches. On y distingue aussi un évêque, des prêtres et des enfants de chœur.

 

Voici quel est l'ordre de cette procession :

 

Quatre cavaliers : l'un d'eux porte une lance baissée à laquelle est appendu un petit drapeau ou guidon comme en ont les lanciers ;

 

-Un enfant de chœur, un cierge à la main ;

-Un autre enfant de chœur qui porte une croix ;

-Un troisième, sans aucun signe distinctif ;

-Deux prêtres avec leur étole ;

-Un évêque avec sa crosse ;

-Un prêtre avec son étole ;

-Enfin, trois personnages ; chacun d'eux porte une hache.

 

Il serait peut-être difficile d'expliquer d'une manière satisfaisante le sens de ces figures ; au moins je ne l'essaierai pas.

 

Ce font baptismal peut dater de la fin du XI° siècle ou du commencement du XII° (1060 à 1130). Les fonts baptismaux de celte époque sont rares, et, sous ce rapport, celui dont je viens d'offrir la description présente un vif intérêt à ceux qui se livrent à l'étude des antiquités monumentales.

 

L'église de Contrières est sous le vocable de sainte Marguerite. Elle dépendait de l'archidiaconé de la chrétienté et du doyenné de Cenilly, et elle appartenait à l'abbaye de Saint-Lô pour le patronage. Cette abbaye nommait à la cure, qui payait 20 livres de décime. Dans le XIII° siècle, l'abbé de Saint-Lô avait toutes les dîmes. Il payait 20 quartiers de froment au vicaire, qui profitait de tout l'autelage. c'est-à-dire du casuel : Patronus abbas de Sco Laudo percipit omnes garbas reddens inde vicario qui habet totum altalagium xx quart, frumenti.

 

L'église fut donnée, dans le XII° siècle, à l'abbaye de Saint-Lô par Guillaume de Tracy, dont la famille figure au nombre des seigneurs normands qui accompagnèrent Guillaume de Falaise, lorsqu'il alla conquester l'Angleterre.

 

Henri II, duc de Normandie et roi d'Angleterre, confirma cette donation de Guillaume de Tracy.

 

L'église de Contrières n'offre plus aujourd'hui que trois autels : le grand autel du chœur et deux autres petits, l'un à droite, l'autre à gauche, entre chœur et nef. Il parait qu'au XV° siècle elle en avait cinq. C'est du moins ce que nous apprend une inscription placée sur le mur septentrional de la nef, au-dessus d'une petite crédence à ogive. Voici cette inscription, que je dois à l'obligeance de M. Dubosc, archiviste du département :

 
         
 

L’an M : CCCC XXX : VIIJ : le desrain (dernier)

jour : de : mars : de la : requeste : de missire : Guillaume

Leblanc : prestre : curey : de céens : se présenta

en ceste église — frere Guillaume Loyseleur

de l’ordre des frères : mineurs de Bayeux :

par la permission divine evesque de Abellon

le quel par le congié et licence de

révérend pere en Dieu Philebert de

Montjeu, evesque de Constances :

beneist santéfia et consacra tous

les ching aultels de céens : a ce

présents por temoig le dict missire

Leblanc (Deux lignes illisibles.)

 

Sur une pierre enclavée extérieurement dans le mur méridional de l'église, on lit :

 

Cy devant gist vénérable et dis

crête personne maistre Pierre

Danim alors curé de Contrieres

et de la Chapelle Ullée soubz

Avrenches licencié es loix le quel très

passa le XXIII° jour de novembre

l'an mil VCC et deulx. — Dieu luy

face pardon à l'âme. Amen. Pater noster.

 
 
 

     
 

J'ai relevé sur la cloche l'inscription suivante :

 

I. H. S. — J'AY ESTÉ BENITE PAR M. JEAN - - ptre CVRÉ DE CÉANS ET NOMMEE PAR SUZANNE BAZAN

DE FLAMANVILLE PRÉSENCE DE ROBERT LOUVEL ESCUYER, SON ÉPOUX , SEIGNEUR ET PATRON

DE CE LIEU ET DE MONCEAUX CONTÉ ET RÉAUTÉ. MICHEL DUPARC M’A FAITE. 1660


On voit dans le cimetière trois beaux ifs. Sur les pierres tumulaires qu'ils protègent de leur ombrage, on trouve les noms de Cahouet et de Monceaux, qui sont ceux de familles distinguées dans le pays.

On lit sur ces tombes les inscriptions suivantes :

 
 

     
 

ICI REPOSE CYRILLE NOBLE DAME LOUVEL DE CONTRIERES NEE ANDRE DE BOIS

DECEDEE LE 8 JANVIER 1817 AGEE DE 62 ANS.

 

ICI REPOSE MA. B. Foise LOUVEL DE MONTCEAUX

NEE FERRAND DE MONTCUIT

DECEDEE LE 27 AVRIL 1840 AGEE DE 57 ANS.

PRIEZ DIEU POUR LE REPOS DE SON AME.


ICI REPOSE M. ALEXANDRE DE CAHOUET

OFFICIER DE L’ORDRE ROYAL DE LA LEGION D’HONNEUR

INSPECTEUR GENERAL DES PONTS ET CHAUSSEES ET DES MINES. NE A SAUMUR LA 18 FEVRIER 1759

DECEDE AU CHATEAU DE MONCEAUX COMMUNE DE CONTRIERES LE 29 9BRE 1838

PRIEZ DIEU POUR LE REPOS DE SON AME.

 

ICI REPOSE LE CORPS DE MESSIRE Fois AMAND BONAVENTURE LOUVEL DE MONCEAUX DE CONTRIERES,

ECUYER, ANCIEN COLONEL D’ARTILLERIE,

CHEVALIER DES ORDRES ROYAUX DE SAINT-LOUIS ET DE LA LEGION D’HONNEUR,

ANCIEN DEPUTE,

DECEDE EN SON CHATEAU DE CONTRIERES LE 20 JUILLET 1843 DANS SA 75° ANNEE.

ORA PRO EO.

 

ICI REPOSE M. PIERRE J. BAPTISTE LOUVEL DE CONTRIERES

DECEDE LE 27 JUILLET 1833 EN SON CHATEAU DE MONCEAUX AGE DE 77 ANS

EPOUX DE NOBLE DAME CIRILLE ANDRE DE BOIS ANDRE SON EPOUSE

 
         
 
 
         
   
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  LE QUESNAY
         
 

Revue monumentale et historique de l’arrondissement de Coutances

Renault, « Annuaire du département de la Manche » 1853 et additif de 1861

 

 L’ancienne commune de Quesnay, rattachée à la commune de Contrières en 1794

 

D'après plusieurs auteurs, Raoul de Quesnay, de Kaisneto, était à la conquête de l'Angleterre. Il eut deux fils, Raoul et Guillaume. Celui-ci, en l'année 1141, fit prisonnier, à la bataille de Lincoln, le roi Etienne, qui disputait la couronne d'Angleterre à Mathilde, fille de Henri 1er. Raoul, possesseur de plusieurs fiefs, dans le comté de Dorset, y fonda le monastère de Tarent.

 

Un Robert de Chesnet, de Chesneto, appartenant sans doute à une autre branche de la même famille, était évêque de Lincoln en 1147.

 

Suivant le registre des fiefs de Philippe-Auguste, au commencement du XIII° siècle, la seigneurie de Quesnay était tombée en quenouille. Elle devait au roi le service d'un chevalier : Domina de Quesneio tenet Quesneium per servicium unius militis… Lucia filia Ricardi de Quesneio tenet inde (de rege) sextam partent feodi apud Quesneium… Domina Quesnaii tenet Quesnaium de domino rege per servicium unius militis, scilicet duodecima pars illius feodi est in insulis.

 

Avant l'occupation anglaise, la seigneurie de Quesnay appartenait à la famille de Folligny. Quand les Anglais, qui s'en étaient emparés, eurent abandonné la Normandie, Charles VII la rendit à Jean de Folligny.

 

Le fief noble de Quesnay, sur lequel il y avait deux moulins à blé et à eau, appartenait, dans le XVII° siècle, à Hugues Rigault, contrôleur du roi, receveur des tailles à Senlis et bourgeois de Paris. Il passa ensuite à Joachim Bonté, receveur des tailles à Gisors.

 

Dans le cours du XVIII° siècle, on trouve cités, comme seigneurs et patrons de Quesnay Charles-François-Nicolas Bourdon, écuyer, mousquetaire dans la garde du roi et chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis.

 

Après lui, Jean-Charles-Louis-Pierre Bourdon de Saint-Ebremont, conseiller du roi, receveur des tailles en l'élection de Coutances. Une de ses filles, Aimée-Louise Bourdon, épousa Victor de Gouberville.

 
         
 

Près de l'église, on voit le château de Quesnay, qu'habite M. de Gouberville, membre de l'Association normande.

 

Le château de Quesnay est un bel édifice rectangulaire du 17ème siècle, aux motifs décoratifs originaux, sans oublier les deux piliers à damiers de briques et de pierre, qui encadrent l’entrée. Leur particularité est telle qu’on les considère comme uniques dans la région

 
 
         
   
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  LOUVEL DE MONCEAUX
         
 

Dictionnaire des députés (1789-1889),

Adolphe ROBERT et Gaston COUGNY

 

Louvel de Monceaux

François, Armand, Bonaventure


Député de 1822 à 1830, né le 4 mai 1768 à Contrières, décédé le 20 juillet 1843 à Contrières (Manche), était officier d’artillerie sous l’ancien régime.

 

Il émigra à la Révolution, servit l’armée des princes et commanda l’armée de l’ouest par intérim. Chevalier de Saint-Louis à la restauration, il fut élu, le 13 novembre 1822, député du 3° arrondissement électoral de la Manche (Coutances), par 226 voix (294 votants, 422 inscrits), contre 52 au vicomte de Blangy, et siégea au centre ministériel. Réélu, le 25 février 1824, par 223 voix (230 votants, 339 inscrits), et, le 17 novembre 1827, par 138 voix (184 votants, 296 inscrits), contre 40 à M. Cahouet, il continua de siéger au centre, vota le milliard des émigrés, les lois sur le sacrilège, sur le droit d’ainesse, sur la conversion des rentes et contre la liberté de la presse.

 

 

La sépulture de François Louvel de Monceaux

 
         
 

Il soutint également le ministère Polignac contre les 221, et ne fut pas réélu aux élections de juin 1830. Les biographes du temps rapportent cependant que M. Louvel n’était ministériel qu’à la Chambre et que, dans sa commune, il ne négligeait aucune occasion de blâmer les ministres et leur système.