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Le pont médiéval du Moulin Datin qui relie la Meudraquière à Equilly. | ||||||||||||
Source : Renault, « Annuaire du département de la Manche » 1854 Revue monumentale et historique de l’arrondissement de Coutances La Meurdraquière. Mur ou Meurdraqueria, Meurdracheria. La paroisse de La Meurdraquière tire son nom de la famille Meurdrac ou Murdrac dont sans doute elle fut le berceau. Cette famille avait en Angleterre et en Normandie des domaines très étendus. Ainsi, elle a possédé les seigneuries de Trelly, de Lingreville, de Saint-Denis-Le-Gast, de Contrières, de Tribehou, de Beauchamps et de plusieurs autres lieux.
Elle existait dès l’époque de la conquête. On voit que Robert, fils de Murdrac, souscrivit à l’acte de confirmation, des donations que Guillaume le Conquérant fit à l’abbaye de Saint-Evrout, et qu’il donna à celle de La Luzerne la dîme de son moulin de la Meurdraquière. Apud Murdracheriam decimam molendini ex dono Roberti Murdrac.
Henri Murdrac, disciple et compagnon de Saint-Bernard, devint archevêque d’York, et mourut avec cette dignité en 1153.
Michel Meurdrac, dans les premières années du XIII° siècle donna à l’abbaye du Vœu (de Voto) la moitié du patronage et des revenus de l’église des Pieux.
Robert Meurdrac reconnaît, en présence du Vicomte de Caen, en 1322, qu’il doit au doyen et archiprêtre du Saint-Sépulcre 35 livres 18 sols 11 tournois, pour les arréra-ges d’une rente pendant les années 1320 et 1321 ; et, pour le paiement de cette rente, Robert – « oblige son corps à tenir en prison et mets tous ses biens en la main du roi pour être vendus s’il ne paye pas ».
On lit dans les aveux de 1327 : « Richart Meurdrac tient par hommage en La Meurdraquière une franche vavassorie à gage plège de M. Eustace de Pirou chevalier démembré de son fief de haubert de Montpinchon et vaut bon an mal an trente livres, »
« Colin de Mesnilgrente tient par hommage en La Meurdraquière une franche vavassorie à gage plège de M. Eustace de Pirou chevalier démémbré de son fief de haubert de Montpinchon et vaut 40 livres de reenus bon an, mal an ».
Henri Meurdrac est cité comme écuyer figurant dans une revue de la garnison du Mont-Saint-Michel qui se fit en l’année 1424.
La branche de la famille Meurdrac établie en Normandie portait « de sable à la fasce d’argent, chargée d’une rose de gueules, et accompagnée de six merlettes d’argent, trois et trois ».
Celle établie en Angleterre portait « de gueules au lion d’or ».
Dans le cours du XVII° siècle, on comptait trois fiefs nobles à La Meurdraquière.
-Le fief de La Meurdraquière appartenait à noble dame Catherine d’Espiney, veuve du seigneur d’Aspre. -Le fief de la Garanterie ou de la Houssaye était à Jacques Le Campion, écuyer, Sieur de la Garanterie. Jacques Le Campion de la Meurdraquière prouva, en 1666, que sa famille était d’ancienne noblesse. -Le fief de la Datinière appartenait à Louis de Malherbe, écuyer, Sieur de la Datinière.
On trouve dans le XVII° et XVIII° siècles, à la Meurdraquière :
-Suzanne de Piennes, elle épousa Messire Jacques Potier, écuyer, seigneur de Leville. -Thomas-Henri d’Alwin de Piennes, chevalier de Piennes. -Michel de Piennes. -Antoine de Piennes, fils de Michel. -Claude-Bonaventure d’Alwin, marquis de Piennes de la Meurdraquière. Il était fils d'Antoine de Piennes, et il épousa Marie-Jeanne-Louise de Collardin. -Thomas-Henri d'Halwin, marquis de Piennes, épousa Victoire-Charlotte Hue de Maufras.Un de leurs fils Henri-Victor d’Alwin, marquis de Piennes, habite Periers. Les armes de cette ancienne famille sont « d’or à trois lions de gueules ». LIEU-DIT NOM DE VILLAGE Selon le cadastre de 1827.
Section du Guerrier (A):Le grand Moulin, la Rigaudière, le Guerrier, la Fulonnière, la Blanchinière, la Rayrie, la Peuvière, la Fauvelière, la Varinière, la Carasière, la Tétardière, la Durandière, (le Fresne), (les Hauts Vents). Section du Mesnil (B):Le Mesnil, la Coulangerie, Livonnerie, la Croix Fovelle, la Butte, la Grenterie, Hotot, la Brianderie, la Hulotière, L’Eglise, village es Marions, la Vallée, le Moulin Datin, la Datinière, Village Le Repas (aujourd'hui : La Grand Cour, la Bazainerie, les Granges), (la Folinerie) Section de la Rousselière (C):La Rousselière, le Bouillon, la Herpinière, la Couarde, (le Télégraphe) Section de la Borie (D):La Borie, la Perce-Haye, la Rue à l’âne, le Viverot, la Guillée, le Hamel, les Bois, la Pouperie, (la Maison Neuve), (le Gohier).
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Clocher d'une église de France : La Meurdraquière | ||||||||||||
Source : Renault, « Annuaire du département de la Manche » 1854 Revue monumentale et historique de l’arrondissement de Coutances
L’église est en grande partie du XIV° siècle, peut-être même de la fin du XIII°. Toutes les fenêtres sont à ogives, longues et étroites.
La nef et le chœur sont voutés en bois.
Le mur occidental est percé d’une belle fenêtre, placée entre deux contreforts qui vont en s’amoindrissant. Elle est à trois baies, divisées par des meneaux, et encadrées dans une plus grande ogive. Le centre de l’arcade présente plusieurs compartiments en forme de quatre feuilles ou de rosaces.
On remarque dans les murs du chœur et de la nef des portes cintrées qui, aujour-d’hui, sont bouchées.
Le mur absidal est droit, et se termine en forme de fronton triangulaire. Il est percé d’une fenêtre à ogive et à trois baies, sans ornements. | ||||||||||||
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La tour, placée entre chœur et nef, est carrée dans sa partie inférieure, ensuite à pans coupés, et se termine par un petit toit pointu, couvert en ardoises. Sa voûte est en pierre, et ses arcades sont à ogive. La plus grande partie de cette tour est du XIV° siècle.
L’autel est décoré d’un rétable d’assez mauvais goût, derrière lequel est placée la sacristie, qu’on accède par deux portes l’une à droite et l’autre à gauche de l’autel. Sur la cloche, j’ai relevé avec peine l’inscription suivante :
EN 1781, J’AI ETE BENITE PAR MESSIRE LOUIS BAPTISTE MANCEUL, CURE DE CE LIEU, ET NOMME LOUISE PAR ET LOUIS CLAUDE ELISABETH D’HALWIN MARQUIS DE PIENNES, SEIGNEUR ET PATRON DE LA MEURDRAQUIERE, REGNEVILLE ET AUTRES LIEUX, ANCIEN MOUSQUETAIRE DE LA GARDE DU ROI, ET ANCIEN GOUVERNEUR DE PONTORSON
Devant le mur occidental de l’église, est placée une pierre tumulaire sur laquelle on lit : | Clocher d'une église de France | |||||||||||
CI-GIT – LE CORPS DE – M° JULLIEN CAMBERNON - - CURE DE CE LIEU – NATIF DE TOURNEVILLE – DECEDE LE . JOUR …16.. F. D. P. LYYY. P. A.
L’église est sous le vocable de Saint-Martin. Elle était taxée à 120 livres de décimes et dépendait de l’archidiaconé du Val de Vire et du doyenné de Gavray.
Le patronage était laique, et la présentation de la cure appartenait au seigneur. Il paraît que dans un temps elle avait un autre patron que Saint-Martin ; car on voit dans Richard-Turstin-Halduc donner, dans le XI° siècle, à l’abbaye de Lessay, une portion de l’église de Sainte-Marie de la Meurdraquière.
Peut-être aussi y avait-il alors deux églises; mais je pense que l’église se partageait plutôt en deux parties ; car, dans le XIII° siècle, on voit que Raoul de Beauchamps avait le patronage d’une partie de l’église, et Robert Murdrac celui de l’autre partie ; le curé avait toutes les dîmes et environ vingt six acres de terres aumônées. Ecclesia de la Murdraquiere patronus Rad. De Bello-Campo pro med. Robertus Murdac patronus de allera med. Rector percipit totum et est ibi terra elemosine circa XXVI acras. | Intérieur de l'église Saint-Martin, CPA 1900 | |||||||||||