LE LOREUR
  CC 07.06 GRANVILLE TERRE ET MER
   
  Le Loreur, Loreour, Loreor
         
 

Bourg du Loreur vers 1910 CPA collection LPM 1900

 
 
 
 

 

Revue monumentale et historique de l’arrondissement de Coutances

Renault, « Annuaire du département de la Manche » 1854 et additifs de 1861

 

Le Loreur, Loreour, Loreor

 

L’église n’offre rien d’intéressant. Elle a été refaite pendant la période moderne. Ses fenêtres sont de forme carrée ; le chœur et la nef sont voutées en bois. La tour est carrée, et est terminée par un toit en bâtière.

 

Le mur absidal est droit, et la sacristie, qu’on y a adossée, est à pans coupés. On remarque dans le cimetière un bel If.

 

L’église est sous le vocable de Notre Dame. Elle était taxée à 35 livres de décime, et dépendait de l’archidiaconé de la Chrétienté et du doyenné de Saint-Pair. Le seigneur du lieu présentait à la cure.

 

Dans le XIIIe siècle, Roger MURDAC avait le patronage. Le curé avait tout le casuel et toutes les dîmes sur le fief de Geoffroy MURDAC ; mais, sur celui de G. de BRENVILLE, il n’y avait qu’une gerbe. Les deux autres appartenaient à l’abbé du Mont-Saint-Michel : abbas de Monte duas garbas in isto feodo.

 

On lit dans un aveu de l’an 1327 : « Fouques de Beauchamps, escuyer tient en la paroisse du Loreour une vavassorie qui est tenue par M. Ricart de Courcy et aussi en tient une acre en la paroisse de La Meurdraquière qui est tenue par M. Guillaume de BRAE et valent les deux de revenus 4 livres ».

 

Un Jean Le Loreur donne au trésor de l’église de Saint Etienne le Vieil, à Caen, en 1390, une rente à prendre sur une maison et un jardin, situés dans cette ville, rue à l’escrivain, pour avoir sa sépulture, ainsi que celle de sa femme, dans la chapelle Sainte-Catherine de cette église.

 

Sous le règne de Louis XIV, on comptait au Loreur 4 fiefs nobles : le fief de Gastigny, le fief de la Beslière, le fief du Poirier et une extension du fief de la baronnie de Bréhal qui appartenait au duc de Longueville.

 

Le fief de Gastigny ou Glatigny dont jouissait noble dame NEEL, dame de la Morandière. Le fief de la Beslière.

 

Le fief du Poirier. Ce dernier appartenait aux religieux du Mont Saint-Michel, et était une extension de leur baronnie de Saint-Pair. François BROHON de BOISVAL, contrôleur du roi, et lieutenant en la vicomté de Granville en était le sénéchal.

 

On trouve comme seigneurs et patrons du Loreur au XVIIIe siècle : Denis du Breuil, écuyer. Il était le fils de Pierre du Breuil, sieur de la Réauté.

 

Jean-André Le Boucher de Gastigny, vicomte de Granville. Et Luc-François Le Boucher de Vallefleur seigneur du fief de la Beslière.

 

Jean-Baptiste Asselin, chevalier de Saint-Louis était aussi seigneur en partie du Loreur. » Après lui ce fut son fils, qui était capitaine de Cavalerie, gendarme de la garde du roi et chevallier de Saint-Louis.

 

 
 
 
 
 
 

 Le Loreur château CPA collection LPM 1900


     
   

LE LOREUR
  CC 07.06 GRANVILLE TERRE ET MER
   
  EGLISE NOTRE DAME
         
 
 
 

Église Notre-Dame du Loreur  Xfigpower — Travail personnel

 
 

 

Eglise Notre-Dame


Elle est placée sous le vocable de Notre Dame. La présentation à la cure était laïque.

 

La tour est carrée et terminée par un toit en bâtière. Statues du XVIIe siècle et du XIXe siècle inscrites à l'inventaire des objets classés. Le chœur a été reconstruit au XVIIe siècle. Il porte la signature de Maitre Gaspard Bazire, curé bâtisseur, en 1627. La nef, les chapelles, la sacristie et la tour clocher (entre 1715 et 1719) le seront au XVIIIe siècle.

 

Sous l'ancien régime, cette paroisse dépendait de l’archidiaconé de Coutances ou de la chrétienté et du doyenné de Saint-Pair.

 

De 1803 jusqu’en 1820, la paroisse fut annexée à Bourey. Elle sera rétablie à titre de succursale par une ordonnance du 12 janvier 1820. Le dernier curé résidant est l'abbé Mathurin Pellé (1852-1925), il sera resté curé de la paroisse pendant 22 ans. Il est enterré dans le cimetière. C'est durant son ministère que les vitraux seront rénovés, un de ceux-ci l'ayant été par ses soins. Après cette date (entre 1920 et 1925), l'administration de la paroisse sera assurée par le curé de Saint-Sauveur-la-Pommeraye.

 

La croix de cimetière : trois emmarchements, dé dont deux angles abattus sont décorés de fleurs de lys en bas-relief, fûts à pans coupés et croisillon à embranchements circulaires.

 

 

 
 

 
 

Église Notre-Dame du Loreur  @Elianne MASSEY