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Mairie, café restaurant de Longueville CPA 1907, collection LPM 1900
Longueville Annuaire de la Manche 1854 par M. RENAULT.
Dans le XIIIe siècle, le curé avait l'autelage et la troisième gerbe; le chapitre de Coutances avait les deux autres gerbes. C'était Jean d'Essey qui les lui avait données : in ecclesia de Longavilla duas garbas.
Dans le siècle suivant, Foulques Paynel exerçait le droit de patronage. La dîme se partageait comme dans le siècle précédent; mais le curé avait en plus quatorze vergées de terre aumônée, une habitation, environ trois quartiers de froment, quatre poules, deux deniers et vingt œufs. Il payait trois sous pour la chape de l’évêque. Rector percipit terciam garbam decime per totam parrochiam et capitulumConstanciense percipit aliam partem. Rector possidet pro elemosina quatuor decim virgatas terre cum manerio vel cocirca cum tribus quateriis fromenti et quatuor gallinis, duobus denariis et vigenti ova. Rector predictus solvit pro capa domini Episcopa tres solidos. La commune du chapître de Coutances avait à Longueville un fief appelé la Prévoté du Chapître. Un d'Arundel, qui, sans doute, appartenait à l'une des familles d'Arundel qui, après la conquête, jouèrent un grand rôle en Normandie et en Angleterre, a possédé les fiefs de Longueville et de Donville, dépendant de la baronnie de Saint-Pair, appartenant à l'abbaye du Mont-Saint-Michel ; car, dans la liste des barons qui rendirent hommage à Robert, abbé de Mont-Saint-Michel, en l'année 1158, ou lit : In honore Sancti Paterni, comes de Arundel est vavassor de Longavilla et de Dunvilla. On trouve comme seigneurs el patrons de Longueville, dans les XVIIe et XVIIIe siècles, Claude de Mary, écuyer, et Paul-Bernard de Mary, chevalier de Saint-Louis | ||||||||||
L'église de Longueville CPA 1907, collection LPM 1900 | ||||||||||
L'église Saint-Pierre de Longueville
L'église ne présente pas d'intérêt. La partie la plus ancienne est du XVe siècle. C'est à cette époque qu'appartiennent les deux petites chapelles et la tour, placée entre chœur et nef, et que termine un petit toit à double égout.
La nef et le chœur, dont le mur absidal est droit, ont été voûtés en bois en l'année 1774. Les fenêtres du chœur, qui sont rondes, et celles de la nef, carrées, sont aussi de la deuxième moitié du XVIIIe siècle.
Dans le cimetière, j'ai lu les inscriptions suivantes :
ECUYER, DECEDE LE 7 JUIN 1831 A L AGE DE 50 ANS. DE PROFUNDIS
Ve. DE MESSIRE DE MARY DE LONGUEVILLE, CAPITAINE DE CAVALERIE. NEE EN 1750 ET DECEDEE LE 16 AVRIL 1825.
PRETRE, NE LE 18 JUIN 1752, DECEDE LE 31 Xbre 1837. IL FUT MAIRE DE LONGUEVILLE DEPUIS LE 19 JUIN 1800 AU 22 Sbre 1804. DE PROFUNDIS.
FRANÇOISE ROSE LONGUEVILLE DE BEAUFOUGERAY DECEDEE LE 26 JUILLET 1830
DÉCÉDÉE LE 26 MARS 1835
PIERRE JACOUES LEROND ECUYER, CHEVALIER DE LA LEGION D HONNEUR, NÉGOCIANT NE A GRANVILLLE LE 11 JUIN 1760 OU IL EST DÉCÉDÉ LE 3 JANVIER 1841.
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Place de L'église de Longueville CPA 1907, collection LPM 1900 | ||||||||||
Le château de Longueville
Le château de Longueville n'offre rien de remarquable. Il est précédé de belles avenues. En l'année 1825, il était encore habité par Anne-Henriette Duchemin de la Vaucelle, fille de Jean-Baptiste Duchemin de la Vaucelle écuyer, et de Jacqueline de Saint-Gilles. Elle avait épousé Anne-Bon de Mary de Longueville, écuyer, capitaine de cavalerie. | ||||||||||
Château de Longueville CPA 1907, collection LPM 1900 | ||||||||||
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Bourg de Longueville CPA 1907, collection LPM 1900
Les Etats Généraux de 1789 Nombre de feux : 117 Députés : Dominique de LA BRUYERE, laboureur ; Barthélémy CAMBERNON, laboureur.
Longueville Procès-verbal d’Assemblée (Le procès-verbal authentique n‘a pu être retrouvé) Date de l'assemblée : 1er mars – Nombre de feux : 117 - Députés : Dominique de LA BRUYERE, laboureur (4 jours, 12 l. Acc.) ; Barthélémy CAMBERNON, laboureur (4 jours, 12 L, et 19 jours, 74 L., Acc.).
Cahier de doléances
(Ms. Greffe du Tribunal de première instance de Coutances pièce N° 346. Original signé. Inédit.)
Cahier des plaintes, doléances et remontrances faites par le tiers état de la paroisse de Longueville, suivant les ordres à nous adressés pat MM. Les officiers du bailliage de Coutances, pour obéir aux ordres de sa majesté ; lesquelles sont :
Art. 1 : Qu’il désire les Etats généraux ; Art. 2 : Que la noblesse et le clergé soient également imposés que le tiers état suivant leurs fonds et revenus, attendu que le seigneur a un quart à peu près de la paroisse et le clergé le onzième du revenu (note 1) ; Art. 3 : Que les impositions accessoires, capitation, la prestation en argent représentative de la corvée, avec le principal de la taille ne fassent qu’un seul et même impôt, afin de diminuer les frais d’assiette et de répartition (note 2) ; Art. 4 : Que les impôts territoriales (sic) soient réunis en vingtième, aux fins de diminuer les frais d’assiette desdits rôles d’impôts territoriales (sic) (note 3) ; Art. 5 : Qu’on demande à sa Majesté la suppression du quart bouillon et laisser le sel libre, [qu’] Elle ne retire que trente sols par demeau et n’en touche à peine dix par l’administration qu’il lui en coûte. Il n’est pas difficile de justifier un avantage et un produit à sa Majesté ; que tout individu fût enrôlé dès l’âge de douze ans jusqu’au dernier âge, et paye une livre par tête à un bureau établi ad hoc ; Art. 6 : Qu’il soit discuté à l’Assemblée sur le droit de colombier ; et que ceux où il se trouvera établi, il soit ordonné qu’ils soient bouchés ou grillés pendant la semence et récolte, afins que leurs terres ne soient point dessumensés (sic) ni leurs récoltes battues sur leurs terres ; Art. 7 : Que les chasses soient défendues à toutes personnes, depuis le 1er mai jusqu’au 1er novembre. Toutes lesquelles plaintes et remontrances ont été arrêtées et signées par les comparants ledit jour et an.
Jacques LECHARTIER, J. BASNIER, René DAGUERRE, Jean RIQUIER, Jean DE LA RUE, J. DROUE, Michel SOLEIL, BRETON, jean fils ADAM, Antoine LEBAILLY, M. DAGUENET, J. BRETON, J. LONGUEVILLE, J. BRETON, N. LONGUEVILLE, L. CORDON, DE LA BRUYERE, CAMBERNON.
note 1 : Le seigneur du lieu en 1789 était Paul Bernard de Mary, chevalier de Saint-Louis, qui possédait le seul fief laïque de la paroisse. Terre, cens, rentes, n. est . Moulin à eau et à blé, affermé 200 livres. – Biens ecclésiastiques : 1° la cure, maison presbytérale, pressoir, jardin à herbes 4 perches, aumônes 21 vergées (loué en l’an III 62 l. 10 s., valeur réelle 100 livres). Rentes : 1° la cure, 5 demeaux de froment mesure de Coutances, 4 poules, 20 œufs et 2 deniers ; 2° le chapitre de Coutances, pour sa prévôté, 10 boisseaux de froment, et autres menues rentes, estimées en tout 75 l/ 8 s. 10 d. ; 3° l’hôtel-Dieu de Coutances, 100 pots de froment sur divers particuliers ; 4° la Luzerne, 2 demeaux de froment mesure de Saint-Pair ; 5° le Mont-Saint-Michel, pour sa baronnie de Saint-Pair, 24 demeaux de froment et 3 livres d’argent. Dîmes : Le chapitre de Coutances possède les 2/3 des grosses dîmes, le curé a le 1/3 restant, et toutes les menues, avec des novales. (Pouillé, fol. 8 V°), déclare en 1790 son tiers valoir 600 livres, ses aumônes 150 livres, les menues 690. Au total 1440 livres, sur lesquelles il paie un vicaire, et doit 16 livres à la baronnie de Saint-Pair (Déclaration N° 155, fol. 31). La part du chapitre, avec la grange décimale et les rentes de la prévoté, est affermée de son coté pour 1050 livres, 10 boisseaux de froment, l’entretien des couvertures et vitres du chœur, et 2 l 10s. de pot-de-vin ; au total, 1125 l 8 s. 11 d. (Déclarations, fol. 83).
note 2 : Impositions pour 1789 : taille, 687 livres ; acc. 450 l. 16 s. ; cap. 444 l. 10 s. ; corvée, 224 l. 17 s. ; vingt., 584 l 17 s. 5 d. ; terr., 51 l. ; bât., 17 livres. Au total, 2460 l. 5 d. Lignes : 105, dont 25 exploitants. _ Privilégiés : le curé, M° Guérard, présent à Coutances, un ecclésiastique sans bénéfice, Jean-Charles Rabasse ; et pour la noblesse, Paul-Bernard de Mary, seigneur de Longueville et Bréville (cap. 72 livres) ; le sieur Anne Jeanne Maximilien de Mary (cap. 15 livres) et la dame veuve du sieur de Mary (cap. 8 livres), non possédants fiefs. Suppléments des privilégiés : 91 l. 13 s. 4 d.
note 3 : « L’imposition territoriale a été établie dans cette généralité successivement par les arrêts du Conseil des 18 décembre 1779 et 4 avril 1782, et a été prorogée par arrêt du Conseil du 20 avril 1785, pour six années à commencer du 1er octobre 1785. Elle se lève sur tous les propriétaires possédant fonds, ecclésiastiques, nobles, privilégiés et non privilégiés, exempts et non exempts de cette généralité. Le montant de cette imposition est de 150 000 livres par an ; 100 000 sont destinées à la continuation des travaux entrepris pour le redressement du canal de la rivière d’Orne, et au paiement des indemnités dues à ceux qui ont perdu du terrain dans l’alignement de ces ouvrages, et 50 000 livres au payement des terrains pris pour l’ouverture et la confection des grandes routes de cette généralité. » (Procès verbal de l’assemblée provinciale, dans Hippeau) La part de l’élection de Coutances, non compris les frais de recouvrement, était de 13 984 livres ; la paroisse de Longueville payait seulement 51 livres. | ||||||||||