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Le kiosque à musique du Cour Jonville. Collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||
Quand Granville était la capitale de la musique de salon L’Angelus de la mer Paru dans la manche libre
Le pianiste Marc-Antoine Pingeon et le percussionniste Cédric Kleinklaus se produisent dans toute l’Europe avec leur formation musicale. Ici, tous deux ont découvert que des compositeurs de 'salon(1) étaient venus dans la Monaco du Nord lors du centenaire du siège de Granville. 'On n'en a pas la preuve, explique Cédric Kleinklaus, mais nous supputons que l'auteur de Valse et printemps, Emile Waldteufel, aurait rencontré, à Granville, Charles Gounod, le créateur de l'air des bijoux. Avec le Second Empire et l’avènement du chemin de fer, les musiciens se retrouvaient bien souvent dès l’été venu dans les cités balnéaires, Biarritz, Deauville et les autres. “Pour être connu, il fallait jouer dans la France entière et accompagner la jet-set de l’époque dans ses pérégrinations,”indique le percussionniste Cédric Kleinklaus. Granville n’échappait pas à la règle et était courtisée par les riches estivants. “Comme ailleurs, on y donnait des concerts, des bals...,” commente Marc Antoine Pingeon. “Dans les années 1890/1895 jusque dans les années 1900, le directeur du casino granvillais a ainsi programmé un répertoire varié et festif que l’on appelle aujourd’hui musique de salon ou balnéaire.”
Se répandant sur tout le littoral comme des traînées de poudres...musicales, ces oeuvres étaient également jouées sous le kiosque à musique du cours Jonville tous les jours de 16h à 17h durant l’été, et sous celui de la promenade du Plat-Gousset. | ||||||||||||
Le kiosque à musique du Cour Jonville Collection CPA LPM 1900 | ||||||||||||
Parfois même, elles étaient interprétées dans les salons privés des villas et châ-teaux. “Nous avons épluché tous les journaux pour répertorier tous les événements musicaux,” confie Cédric Kleinkaus. “Il est difficile d’en établir la liste. Les concerts étaient souvent donnés de manière discrète à l’abri des regards dans les demeures. On était loin du m’as-tu-vu deauvillais. On sait ainsi que fut donné un opéra en 1911 au château de la Crête.”
Loin de Paris, Granville devenait en ce temps-là le temple de la musique de salon. “Les gens venaient d’abord pour s’amuser et découvrir les nouvelles musiques,” reconnaît le musicien. À cette époque, il planait vraiment sur Granville un petit air festif, léger et délicieusement guilleret. Au point que les compositeurs y venaient même pour composer leurs partitions. “A Granville, affirme Marc Antoine Pingeon, Gustave Gouglier a joué les premières notes de son Angelus de la mer.”
(1) L’orchestre de salon rassemble de deux à huit musiciens, jouant un style musical en vogue durant le Second Empire et la Belle époque. | ||||||||||||
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