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Collection CPA LPM 1960 Le Château de la crête, villa balnéaire du début du XXème siecle, est situé sur une pointe rocheuse entre le port de Granville et les plages de Saint Pair et Jullouville.
Article issu de Ouest-France du 22-04-2009 Histoire. Dès le XIXe siècle
L'origine du lieu n'est pas bien connue. L'antenne granvillaise de l'Université inter-âges de Basse-Normandie s'est cependant penchée sur l'histoire du site (1). Le château a été construit en 1881 par la famille Laurent De Bruyes de Saint-André. Une famille qui possédait, semble-t-il, un atelier, un tour de poterie et une briqueterie (une rue toute proche s'appelle d'ailleurs la rue de la Briqueterie).
L'architecture n'avait rien d'exceptionnelle mais l'intérieur abritait des oeuvres d'art, des tapis et meubles de collection... Rien ne sera sauvé de l'incendie qui le ravage au début du XXe siècle. Sa reconstruction dans sa forme actuelle se termine en 1911. Il ressemble alors à une majestueuse villa balnéaire qui adoptera comme couleur de façade un rose semblable à celui de la villa des Rhumbs, la maison familiale de Christian Dior.
Occupé pendant la guerre
Parmi les dates ayant marqué les lieux, l'histoire note celle du 8 août 1926. Ce jour-là, la caisse de secours des anciens combattants de la guerre 1914-1918 du canton de Granville organise une fête et fait jouer l'Opéra-comique de Paris devant plusieurs centaines de spectateurs ! Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands réquisitionneront ce site à la vue imprenable sur la mer. Un blockhaus sera construit sur place. Moins d'un kilomètre au sud sera édifiée la batterie anti-aérienne du Fourneau.
Des Parisiens et des paroissiens
En 1947, la propriété est achetée par l'association catholique du lycée Camille-Sées, dans le XVe arrondissement de Paris. Pendant une trentaine d'années, des centaines de petits parisiens et leurs familles y passeront leurs vacances d'été. C'est le père Deglaire, aumônier du lycée, qui « animera » le lieu. Mais l'endroit fut aussi fréquenté par des jeunes paroissiens de Granville pour des messes et des retraites de communion. Le château n'étant plus aux normes, l'activité s'arrêtera dans les années 80, seul le parc sera de temps en temps utilisé, notamment par les scouts. La tempête de 1999 abîmera le parc, mettant à terre une quarantaine d'arbres centenaires.
1) « Saint-Nicolas-près-Granville, contribution à l'histoire d'une paroisse et d'une commune du XVe au XXe siècle » : université inter-âges de Basse-Normandie, antenne de Granville, édité aux Presses universitaires de Caen, septembre 2005. | ||||||||||||